Une Croisière Porto – Salamanca – Porto en 5 écluses, après les cinq points dans Porto qui assoient son identité. Dont le pont Luis I, que domine une ligne de métro tram bien agréable. Mon point de passage préféré vers la rive de Vila Nova de Gaia. Celle des entrepôts et dégustations de Porto. On pourra visiter là-bas le récent complexe de divertissement culturel WOW. Ce sont 7 espaces voués à la découverte du monde du vin ( WorldOfWine), à l’Histoire de la région, à celle des créateurs de mode portugais et à celle du liège, pièce maîtresse des bouchons, fintble pays est le premier producteur mondial. Sans oublier la Bridge collection, une insolite accumulation de supports et contenants à vin (arts de la table
Jour 2. Le premier jour de navigation douce, à faible allure : la fameuse promesse d’un ralenti peut-être. Un vrai ralenti. Mais sans « le monde d’après ». 60 cabines seulement, zéro pression… Sauf celle de la biere Superbock préférée dans le Nord.
Nous voici dans le Haut-Douro, après avoir quitté la belle Porto encore grise au petit matin. Le dimanche fut merveille solaire, rafiots bigarrés défilant pour un créateur inconnu.





À nous les savants gradués de vertse collinaires, une débauche de ponts et monts, des publicités bien datées pour les domaines viticoles, à flanc de val. D’abord vinho verde, puis Porto et Douro à 100 km, une fois dans le Haut-Douro…
80 kilomètres de coulée à moteur, la traversée de quatre écluses à la louche, dont la plus haute d’Europe (91 mètres, devant l’Ukraine). Leurs parois de béton ou ciment brutes descendant puis montant.
Brutalistes, tenant un peu d’une œuvre d’art paysager post-industriel, suintant un peu encore le matin. Un toast mural pendant notre petit-déjeuner ! C’est une curieuse plongée visuelle vers une quadrature sans cercle , puis une progression en remontée granuleuse pour les yeux, caillasse oblige…

Lumière revenue, chanson solaire en espaliers, coteaux vus du balcon de la cabine en contre-plongée, petit trains régionaux bariolés sur les rives entre deux bourgades.


Ce J2 est celui de l’excursion ( toutes sont inclues) à la journée vers le Musée du Douro disant tout de l’histoire du vin régional à Peso de Reguas. Dîner typique dans une Quinta spécialisée muscat (moscatel) de 900 hectares, perchée sur un plateau du Haut-Douro, à 600 mètres. Très belle promenade autour. Oenotourisme, quand tu nous tiens, c’est du miel…

Deux saisonniers du tourisme
Luis : de Rio vers le Douro
Ce « carioca » du quartier populaire de Rio « Complexo do Alemao« , une vaste favela, au visage un peu humanisé par des actions socioculturelles, tente lui aussi sa chance en Europe. Les Brésiliens peuvent aisément venir travailler au Portugal, pour des durées limitées et à faible salaire. Dans l’hôtellerie, la restauration…
On le croise nettoyant notre cabine un matin. Jeune, jovial quand on le déride, ilaisse derrière lui un joli canard en serviette. Je pensais plutôt à un 🐰!

Ils sont en binôme à deux au ménage, ça y va au Pschitt Pschitttt intercovid ! L’autre employé vient aussi du Brésil, de Belém do Para, la capitale de l’un des 7 ou 8 États amazoniens. Un tout autre Brésil, plus naturel et sauvage que Rio ou Sao Paulo. Il a promis à Luis qu’il l’emmènerait un jour visiter Belém.
Ces deux copains de travail iraient bien à Paris à Noël. Ils n’y connaissent évidemment personne. J’explique les loyers atroces, d’où l’absence de chambres d’amis…
Je leur suggère plutôt un printemps tardif en expliquant pourquoi. Un peu moins cher, si c’est possible, en tout cas plus doux et sec : les Brésiliens ont vite froid sortis du Portugal…
Ce ne sont pas des canards, nos deux amis travailleurs du tourisme. Plutôt des perroquets et autres cacatoès du Para, du Pantanal, du Paranha ou du Mato Grosso (d’autres Etats péri-amazoniens, très verts et lacustres).
Seuls les natifs du Sud du Brésil ne craignent pas le froid : il s’agit d’un Brésil montagnard frais l’hiver, il y neigait jusque vers 2010. Ici c’est terriblement exotique !


Il fait partie des innombrables jeunes Brésiliens au Portugal. Qui aspirent peut-être à la citoyenneté UE… Par le sésame du mariage. On en connait tous au moins un ou une !
Sa vie en AR sur le Douro
Chaque semaine, il repart naviguer : il fera la saison complète à Porto (jusque fin Novembre 22) sur le bateau #queenisabel sous enseigne #rivagesdumonde – utilisant les structures de #douroazul.
J4 ( mercredi) La composition sur lit du jour de Luis en ma cabine est particulière soignée, non ?
