Ponts reliés de la mémoire

The Pont-Neuf Wrapped, Paris, 1975-1985, comme tous les projets en extérieur des deux artistes, a été présenté pendant une durée très brève (du 22 septembre au 6 octobre 1985), et a nécessité un dispositif technique et humain colossal. Sans compter les dix années de négociation auprès des politiques et des riverains. Les artistes financent leurs réalisations monumentales exclusivement grâce à la vente des collages et des dessins préparatoires réalisés par Christo, et ce, dès l’origine du projet. Ils veillent cependant à conserver, pour chaque projet majeur, un ensemble significatif de ces œuvres, la maquette du projet, les documents témoignant des étapes de sa concrétisation, et des éléments d’ingénierie rendant compte de la structure de protection du monument. C’est cet ensemble autour de l’empaquetage du Pont-Neuf qui, telle une immense installation, est présenté au sein de l’exposition. Il témoigne de l’idée que les projets urbains de Christo et Jeanne-Claude ne se limitent pas au moment de l’empaquetage, mais commencent dès les premières approches et négociations, s’inscrivant de fait dans la réalité de la vie.

Par Sophie Duplaix

Conservatrice en chef des collections contemporaines, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou

Commissaire de l’exposition

Cancale, bancale mémoire, reconsti/tuant/renaissant tout de nôtre « ressentissu ».

Au futur passé

au passé futur

trinquons de nos rêves

de vivants !

Posologie : Ne pas dépasser la dose de narcissisme prescrite (par le sentiment de plénitude d’exister des nantis). Attention aux excès, aux abus de pose, Achtung au futile ! Immortaliser l’instant jusqu’à faire exploser tous les serveurs distants du monde…

Le futur hanté, rieur, riant du passé retrouvé, reperdu, retrouvé…

http://www.myowndocumenta.art/il-y-a-un-an-et-un-jour-sur-leur-gouttelette-presque-impalpable/

Parallèles Potentiels & Urbanités

La mémoire brode, s’autorise tant de chemins de traverse, de détours, de sentes pour (re)constituer ses fils noués à la façon d’un écheveau intérieur.
Je ne sais les délier dans les trames du tissu existentiel que Pénélope brode sans fin pour déjouer les amants de l’oublié.

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Me mory takes a lot of poetic license. It omits some details ; others are exaggerated, according to the emotional value of the articles it touches, for memory is seated predominantly in the heart.
Tennessee Williams
Superbe citation sur notre tissu mémoriel fonctionnant parfois, par foi à l’insu de son plein gré. Par amnésie ou hypermnésie, omission, amplification, réverbération débordement et autre reconstitution de scénarii.
Tel que je le ressens aussi. J’appelle cela du souvenir reconstitué avec de vrais morceaux dedans, et d’autres allègrement fabriqués par l’araignée intérieure sur le web de l’écran intérieur.
Me revient le Pont-Neuf drapé par Christo…

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