Angelica, Wartherhof, Constance, lac

Où sommes-nous ? A 100 mètres de la limite entre Vorarlberg et Tyrol,  à 2h 39 de Zurich en voiture et autant de Paris en train. Une auberge hôtelière familiale autrichienne ****, aux motifs de plafonds boisés tyroliens circulaires sur deux niveaux. En un beau rappel visuel que l’on aperçoit en contrebas, de l’extérieur, à travers les baies vitrés de l’hôtel, fait de trois chalets reliés en un drôle de dédale de couloirs.

Le Warther Hof est  situé à Warth en Alberg. Près de Lech, très chic petite station, à une heure du so romantisch lac de Constance (au bord duquel se trouve Bregenz, préfecture de région) et de la ville de Saint Gallen.

Un accueil familial tri gėnėrationnel reposant sur une micro saga de famille démarrée en 1978 par les familles Jager et Roederer vous attend en cet hôtel (labellisé au sein d’un groupement autrichien de 25 Wellness Hotels, dont 4 en Italie). Des clients français alsaciens me soufflent que le rapport qualité prix est bien meilleur qu’en France. Je crains qu’il n’aient raison. Mon article est ici :

Ou18_Arlberg

Tout est bon et beau comme une tautologie de « Vaterland » dans ce Wartherhof si gemütlich, intime. Il n’en est pas moins doté d’un bel espace spa-balnéo de 2300 m2 pour faire fondre les Werther d’aujourd’hui après le sport sur les pistes ou en raquettes. On y est logé et nourri en 3/4 de pension (Drei viertel Pension).

Le plus autrichien compris ? Un lunch tardif (de 14 à 16h30), suivi par un bon dîner de tradition culinaire revisitée, comme souvent dans le Voralberg (l’une des 9 régions autrichiennes, comptant plus d’étoilés Michelin que tout le reste de l’Autriche).

Sans oublier l’émouvant buffet du petit déjeuner plein de bonnes céréales, fruits, spécialités et plats de résistance dès le matin, pleins ! Histoire d’affronter la montagne après ? en tout cas, c’est divin comme le circuit au Spa et le soin massage, qui font passer toutes les gourmandises qu’on s’est autorisé, ce n’est pas la première fois que je le dis, mais c’est un si bon alibi !

Car, oui, Il y a aussi partout dans ce Hof (auberge) des gâteaux so suB (si doux) en libre service, parfumés aux épices, vanille, cannelle, safran et clou de girofle, juste ce qu’il faut. Tout cela me rappellant façon madeleine de Proust les goûts de ma petite enfance allemande sucrée (jusqu’à 7 ans).

Et aussi, chaque mercredi soir (moyennant un forfait de 12 euros), un Open kitchen, ou plutôt une découverte apéritive des cuisines ouvertes. A 18h30 avec le Chef, qui s’est entre autres formé au Crocodile de Strasbourg, restaurant affichant deux étoiles au compteur du guide Michelin. On en parle avec lui, et il est vrai que tout en picorant ses subtiles mises en bouche servies à profusion, avec un jus de fruit ou un proseco italien , on se sent bien effervescent… dans ce village de 163 âmes (et 1500 lits en capacité hôtelière).

En prenant la route de Warth, cette symphonie autrichienne pastorale forestière se poursuit d’un village à l’autre à travers le Bregenzerwald. Tout un inventaire de chalets coquets et un musée insolite à Schwarzenberg : celui d’Angelica Kauffmann, une élégante portraitiste du XVIIIe siècle qui étudia aux beaux-arts de Milan déguisée en garçon ! à cause de la misogynie ambiante, même si son père était déjà peintre…

Autoportrait entre deux muses, la musique et la peinture, 1791
Autre option, une grosse centaine de Rolls-Royce dans la ville d’étape de Dornbirn : un collectionneur y a ouvert le plus grand musée Rolls-Royce du monde. Il y a celle de Lawrence d’Arabie, celle du roi Georges V ou celle de Queen Mum. On peut en louer une à la journée !

Ce n’est pas dans vos cordes en ces temps criseux ? Prenez donc, toujours à Dornbirn,  le téléphérique du Karren pour dominer la vallée du Rhin et le lac de Constance au crépuscule.

Au bord du lac, Bregenz, La capitale régionale, également appelée la ville culturelle du bord du lac. Elle est connue internationalement pour son festival de Bregenz qui comporte la plus grande scène aquatique au monde. Le Kunsthaus Bregenz, ainsi que les nombreux théâtres et galeries valent également le coup.

Ville et région du Vorarlberg disposent également d’une architecture moderne et écorigoureuse… On ne badine pas avec l’environnement ici, et c’est tant mieux.

Le point de vue que l’on a du haut d’une montagne, certes point magique comme le titre du roman de Thomas Mann, me propulse toujours dans  le tableau de Caspar David Friedrich, Le voyageur contemplant une mer de nuages,qui exalte si bien une spiritualité cachée dans la nature attendant d’être révélée par l’artiste…

Et contemplée 200 ans après feu Friedrich par le chaland touristique passant, qui tente le tout pour le tout, en photographiant plus vite que son ombre, du bout de son smartphone tactile oculaire, pour éterniser l’instant qui s’échappe.

En vain, mais l’espoir fait vivre et la beauté est palpable,

tentons de la saisir dans l’insaisissable…

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