







* L’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims est sans doute l’une des œuvres les plus célèbres de la statuaire médiévale… Les anges sont très nombreux autour de la cathédrale de Reims. Pourquoi, l’un d’entre eux, a-t-il aujourd’hui volé la vedette à ses confrères ? (Extrait de la préface de Patrick Demouy du livre « L’ange au Sourire » de Yann Harlaut).
En effet la statuaire de la cathédrale de Reims (2 303 sculptures) comprend de nombreux anges très souvent souriants. Alors pourquoi l’ange du portail nord de la façade principale est-il appelé « Ange au Sourire » ?
Lors de la Grande Guerre, la ville de Reims a été pilonnée pendant quatre ans par les tirs d’artillerie de l’armée allemande. Le 19 septembre 1914, suite à un bombardement, l’échafaudage situé sur le portail nord s’enflamme et le feu se communique à la charpente de l’édifice.
Une poutre de l’échafaudage en feu s’effondre et décapite l’ange. Sa tête tombe sur le sol quatre mètres plus bas et se brise en une vingtaine de morceaux, soigneusement ramassés et mis en sécurité dans les caves de l’archevêché. L’architecte Max de Sainsaulieu les découvre le 30 novembre 1915.
Le sourire énigmatique, plus que jocondien, de cet ange devient pendant la première guerre mondiale le symbole de la cathédrale martyre, puis de la ville de Reims. Il porte depuis le nom d’Ange au Sourire.
Après la guerre WW1, à partir des fragments d’origine, un moulage est réalisé (conservé au musée des monuments français) et la tête reconstituée. L’ange retrouve sa tête le 13 février 1926, puis est restauré en 2010.
<—- L’ange au sourire a été sculpté entre 1236 et 1245. Rien ne le dérange, sauf ce qui trop nous arrange ?