La bien connue portraitiste Annie Leibovitz à travaillé pour le magazine Rolling Stone à partir de 70. Allez voir ses portraits, toujours très inventifs cette exposition avant le 5/12/21 à l’Institut de France.
Merveilles pour un œil, découvertes de mille yeux. Redécouvertes de pleins de gens connus. Par exemple, Miles Davis, à gauche du chanteur David Byrne en veste verte de Papagayo, je ne savais pas que cette série, illustrant l’album Tutu, avait été prise par la photographe… Idem pour une Louise Bourgeois au profil pointu de chamane, un Leonardo à cou de cygne et tant d’autres personnages…


Et l’écrivain Susan Sonntag (bas, droite), avec laquelle Annie Leibovitz eût une longue complicité, bien documentée et retracée dans l’exposition.





Pour son exposition à l’Académie des beaux-arts, Annie Leibovitz a sélectionné plus de 200 images couvrant cinquante ans de travail au cours desquels elle a développé le
style un peu théâtral qui l’a rendu célèbre.
Ces images vont de ses débuts en tant que photographe – alors qu’elle est étudiante au San Francisco Art Institute et utilise des pellicules noir et blanc – jusqu’à celles en couleurs d’aujourd’hui. Les sujets par elle choisis montrent à quel point elle est chroniqueuse de notre strate de temps.
Elle a couvert moult bouleversements politiques et culturels des années 1970, documenté le siège de Sarajevo, tiré le portrait de milliers d’artistes, d’écrivains, danseurs, acteurs, musiciens, politiques. Sa famille et ses amis figurent parmi ses sujets, l’intimité de cette facette de son regard, de son travail s’étend à tous ses portraits, ce qui en fait sa patte, sa signature…
Les images présentées à l’Académie sont regroupées en grilles, comme dans le studio d’Annie (il en était déjà de même à la fondation Luma d’Arles en 2017), mettant en évidence les relations qui se tissent entre les œuvres au sein d’un vaste corp(u)s, varié et singulier…
academiedesbeauxarts.fr
Institut de France
01 44 41 44 58
23 quai de Conti – 75006 Paris
2 autres expositions notables et proches
Galerie Léo Arte et Lou Carter. Jusqu’au 19/12/21.
Un peu plus loin sur les quais, passez chez Léo Arte, au 17 quai Voltaire, voir le travail et l’atelier du sculpteur François Weiss, reconstitué au fond de la galerie dans un jus très fifties- sixties. C’est vraiment magnifique. Constantin Brancusi est référence pour l’artiste.
Un certain minimalisme, très élégant, transparait dans les créations de François Weiss, qui a habité New York, Londres et Tokyo. Il collectionne des tableaux figuratifs et abstraits du XXe siècle, dont certains éléments figureront dans des projets architecturaux, alliant mobilier et objets d’art.
François Weiss présente ici un ensemble de ses dernières créations qu’il met en scène avec une partie de sa collection d’art, tout en reconstituant, dans l’espace dédié de la galerie Léo Arte, une version de son atelier.
Tel un « work in progress », l’installation de ses œuvres sera mouvante et chaque semaine le visiteur pourra découvrir une nouvelle scénographie avec d’autres sculptures et objets, au gré de l’inspiration de l’artiste.
Cap sur le Marais, de l’autre côté de la Seine, au 43 rue de Montmorency. C’est l’adresse de la nouvelle galerie, du second espace de Lou Carter. Elle expose le travail de deux tisserandes du Studio belge KRJST (prononcer Chris). Il est estimable et me charme.
Pour mémoire, me précise, une amie franco-belge, « le galeriste belge qui soutient ces deux créatrices tisserandes depuis un moment, Jonathan Kugel (de la famille Kugel qui a cette sublime galerie Quai Anatole France, à côté de chez Léo Arte, d’ailleurs) fait beaucoup pour l’art contemporain à Bruxelles. Il organise notamment Art Sablon, du contemporain au sein de galeries d’art ancien, c’est intéressant ! Il a aussi fait exposer KRJST à la Fondation Boghossian. Une tapisserie bleu émeraude accrochée au premier étage se jetait dans l’atrium de l’entrée telle une cascade… »
Une idée de cascade qu’on retrouve dans le beau rectangle blanc grand format de l’exposition chez Lou Carter…


ici entre un bouquet et l’autoportrait de Marie Laurençin. issue d’une collaboration de belle qualité avec un partenaire fleuriste du cinquième arrondissement, L’arbre bleu.
Bilan : 3 super expos à découvrir pour mieux oublier… Novembre ?