De près, on dirait presque la base du surfeur d’argent, avec le même tissu ! Sauf que ci-dessous, le surfeur en équilibre est rouge : c’est l’un des 40 alpinistes de l’équipe. Il y a quelque chose de… christique dans l’acrobatie. UEn tout cas, de cruciforme, non ? ⚒️ C’était assurément une petite mystique du drapé, un éloge de la toge, quelque chose de néoclassique derrière l’apparente modernité.


Durant les trois week-end de présentation au public, la place de l’Etoile-Charles de Gaulle était réservée aux piétons…
S’il est possible d’observer l’œuvre jusqu’aux quartiers alentours, il fallait une réservation pour se trouver au cœur de l’œuvre, marcher sur le sol recouvert de toile, profiter de la vue panoramique depuis le toit-terrasse : paris-arc-de-triomphe.fr/Preparer-sa-visite
3 weekend en wrap (emballage):
L’installation monumentale « L’Arc de Triomphe empaqueté » est visible et visitable jusqu’au dimanche 3 octobre 2021. Un voile plissé de couleur argent bleuté de 25 000 mètres carré, recyclable, ainsi que 3 000 mètres de corde rouge, recouvrent entièrement l’Arc symbolique de la nation.
Voici une petite galerie de l’oeuvre…
Le projet a été autofinancé entièrement par la Fondation de l’artiste et sa compagne Jeanne-Claude ( ils étaient nés le même jour). Et ce « grâce à la vente de ses études préparatoires, dessins, collages du projet, ainsi que des maquettes, œuvres des années cinquante-soixante et des lithographies originales dédiées à d’autres sujets ».
« Ce sera comme un objet vivant qui va bouger dans le vent, refléter la lumière et avec ces plis qui vont bouger, la surface du monument va devenir sensuelle, les gens auront envie de toucher l’Arc de Triomphe. »
Voici la dernière phase, le démontage, par un beau lundi d’octobre, entre deux pluies…






On peut trouver ici un reportage de Beaux-Arts Mag bien chiffré.
Après avoir recouvert entièrement le pont Neuf en 1985, l’équipe de l’artiste plasticien bulgare, mort le 31 mai 2020 à l’âge de 84 ans, s’est attaqué à l’emblématique Arc de Triomphe cet automne 2021.
Le projet de l’Arc de Triomphe emballé date des années 60, lorsque Christo formait un couple avec Jeanne-Claude Denat de Guillebon, son alter ego, décédée en 2009. Un photomontage avec l’Arc de Triomphe empaqueté avait été réalisé en 1962. « Mais on n’a pas obtenu l’autorisation de réaliser ce projet ! » avait alors expliqué Christo à France Inter.
Près de 60 ans plus tard…
l’Arc de son rêve d’étudiant dans une chambre de bonne avenue de la Grande Armée triomphe ! Le projet a nécessité l’intervention d’une quarantaine d’alpinistes.
Retour dans le futur Du 22 septembre au 7 octobre 1985, Jeanne-Claude et Christo emballèrent le Pont Neuf, plus vieux pont de la capitale, dans une toile polyester ocre-jaune. Même les lampadaires ! C’était beau au crépuscule. J’en avais trois échantillons de tissu de voile utilisé, perdus depuis…
« J’ai de bons souvenirs
De not’ Pont-Neuf empaqueté,
C’était un étrange navire tendu de tissu beige doré au crépuscule
La critique est aisée le Parisien, trop souvent grincheux. Mais pas que : le promeneur, l’arpenteur Parisien est sensible à, comment dire, la gratuité de la poésie visuelle, quelque soit la forme quelle puisse revêtir » Christophe Riedel
Paris est devenu la seule ville du monde où Christo aura œuvré deux fois. Où Christophe aura vécu au bas mot 50 ans (commentaire hors sujet : – 12 points).🔋
🏞️🪨🌪️
Source : linternaute.com, Christophe Riedel, photo « vue depuis la tour Eiffel » ©Paul Tomasini
Variante :
La critique est aisée et l’art difficile et fissile
Assez des grincheux, franchouillards, sans art !
Emballez-les ! Y a des tas de choses qu’on devrait emballer au loin mais ce serait une pollution D’emballage…
J’aime bien les effets de drapés de ceux du Père Christo…
Bien sûr cela n’est qu’emballage. Pas forcément emballant.
Comme l’époque. On emballe, on enrobe bien des idées comme les marchandises, dans de jolis sachets trompeurs……