Je suis pic et feu
Je suis cratère
Art, chapelle, archipel
J’ai pour nom
de tous les noms
Pico aux Açores
Fogo au Cap-Vert
Le premier archipel est plus vert que le second, sec comme l’île au volcan qui contient le feu, le pico do Fogo
Un nombril ouvert, sujet à une dilatation peu commune, gonfle, re-formant
peu à peu
Un même cône éruptif
Une cicatrice surgie de ma nuit, un anneau sur un plateau, un causse, un canyon, un planalto sur l’oreiller
A peine ouvert
Un cône brûlé par lui-même
S’auto-consumant
Au fil du temps
Je suis fournaise
Entre autres la Fournaise réunionnaise
La réunion de tous mes cratères
Les finlandais, les islandais imprononçables et prononcés
Le Vésuve est en moi
A peine plus froid
Que Pompéi
Vitrifiée
La lave des possibles
Coulera longtemps
Si peu
sur mes flancs
Je suis Pico
Je suis Fogo
Une fente abrupte, la fissure
de toutes les cicatrisations
Présentes au Monde,
Certes un monde rapiécé
Autant que ses interstices un monde rapiécé par un chirurgien à Djibouti
Je suis le pic de tous les feux
Les feux allusifs
Les jeux allusifs
Un feu de moi surgit de tous les pics semblables à mon Pico açorien
Autant que faire se peut
Autant que taire se peut pics, failles, feux
Je suis Pics et feux


Et Fogo, Cap-Vers… les dépassements. Des peurs pompières. De ce que l’on voudra





Superbes photos 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😀
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Merci, Ju.
On dirait un peu du Picasso cubiste reloaded. Sympa.
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Merci à toi aussi. Oui c’est un peu l’idée recherché, en couplant cela à ma passion pour l’écriture
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Sympathique rapport à l’écriture, passion inextinguible : never enough!
L’appel au fin en fin d’article me froissé un peu. Mais je comprends…
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