Le feu couve chez des anti couvre-feu oublieux du passé – « C’est comme ça »

Premiers fleurissements des arbres. Merveille de la Renaissance annuelle. Tout ce bazar couvrant les feux du printemps , ça pourrait tenir jusqu’à l’été ? Pitié, non On a déjà eu l’an vingt à l’envers.

Peut-être le weekend aussi ? Comme à Dunkerque ou Nice, qui a vue passer trop de patients anglais ? ? On verra. Ce que cela durera. Ce sera fonction du nombre de variants innovants. Certains consultants pointus du monde d’avant parleraient peut-être de variants disruptifs. Le terme est moins utilisé ces temps-çi. L’effet de mode en semble un peu émoussé.

Les révoltés du couvre-feu valent-ils ceux du Bounty ?

C’est que les jours s’allongent déjà. Il faut pourtant rentrer maison. Exercer sur soi devoir de raison.

Mais durant les températures montant d’un pré- printemps, il s’en fut pour trouver cela inhumain. Il y en a même une qui revendiqua un devoir d’indignation. Je répondis quil me semblait que celui de Stéphane Hessel était plutôt éloigné… Une autre fut que ses grands-parents, qui vécurent centenaires, n’auraient pas accepté cela car ils soutenaient les jeunes.

Un cas d’école du laboratoire humain ?

Se plaignent donc diverses catégories de ouins-ouins. Des révoltés, des rebelles. Au moins des réseaux sociaux. Ils disent que l’enfermement d’un couvre-feu est intolérable. Qu’ils sont humiliés par les rappels à l’ordre des keufs. Rétifs. Ils disent qu’obéir, indéfiniment, non. Est-ce humain de leur part ?

L’on ne se hasardera pas à répondre. Dire que c’en est assez, au moins, cela les soulage. Ils disent leur effarement d’orfroies devant la capacité de résignation, d’obéissance à l’ordre.

Mais que feraient-ils à la place des dirigeants d’ici ou d’ailleurs, leur demande-t-on ? Feraient-ils mieux qu’un principe de précaution qu’ils jugent disproportionné ? Oh, purée, je ne sais pas …

Le feu couve chez les rebelles du couvre-feu

L’un me répond  » je ferais autrement, c’est sûr. «  Mais sans jamais préciser comment. Il est à craindre qu’il – enfin, elle- ne le sache pas.

Seule l’intéresse la lueur de révolte au bout du chemin pour sortir du sentiment de résignation. Ce que, dans l’absolu, on peut comprendre par tolérance… extrême.

Mais en fut-il jamais autrement dans l’histoire de l’humanité ? Notre « modernité zappante » a pu le faire oublier : nous n’avons pas le don de nous évader d’un sentiment d’Insoutenable.

Sauf par la sérénité de la philosophie et du pragmatisme. De l’Insoutenable, il y en eût vraiment en bien des formations historiques, Infiniment plus. Ce n’était pas un ressenti.

Ils n’en ont plus idée. Ils ne savent pas. C’est dans les livres mais eux, ils veulent vivre. Ils revendiquent ce droit. Nous aussi. Mais nous sommes à leurs yeux les résignés.

Sujet de philo : Vous avez 4 heures…

Quand je suis malheureux, me vient en tête, en guise d’autotherapie , cette citation de Fritz, personnage de gangster allemand pragmatique du film « Les Tontons flingueurs » :

 » Je te dis pas que c’est pas injuste. Je te dis que c’est comme ça. »

C’est encore plus compliqué que cela. Les mesures sont justes. Si elles entendent protéger le plus grand nombre et sauver de l’intolérable dans des hôpitaux trop vite débordés. On sait cela. Qu’à t’on au juste de mieux à proposer qu’une révolte sans cause ?

Celle qui posta son sentiment de révolte me répond : «  Mais alors, à quoi cela sert-il de lutter ? Je continuerai à me battre. »

Elle avait publié cela, qui prête à sourire car elle ne fut pas pénalisée par une amende, pas plus qu’aucun des  » siens ». Juste menacée. Ce qui était trop.

« Je rentre du haut du Parc de Belleville. Sur le belvédère nous étions encore une petite cinquantaine de personnes quand les flics se sont pointés à 19h07. Sans sortir de leur voiture mais avec un mégaphone ils nous ont dit : « 135 euros ». Des mots tels que « regroupement de personnes », « heure passée depuis une heure », « couvre-feu » ont été prononcés, et puis à nouveau « 135 euros », et encore « 135 euros » comme s’il y avait de l’écho. Naturellement, en pas même 2 secondes tout le monde a pris ses clics et ses clacs et a bougé en pressant le pas.
135 euros.
Voilà où on en est.
En extérieur, dans un espace vaste, il est interdit de boire, fumer, échanger, faire des rencontres, bref s’aérer la tête.
135 euros.
En pressant le pas je me disais « on est des merdes ».
135 euros.
Les flics sont des collecteurs d’impôt.
135 euros.
Pavlov ? Quelqu’un a dit Pavlov ? »

Je lui répondis que, oui, il y a des luttes à ne pas abandonner.

« Il est des luttes auxquelles il ne faut pas renoncer. L’égalité homme-Femme par exemple. Par ailleurs, la réduction (utopique) des disparités criantes du degré de confort social, semble hélas une cause perdue. Ici comme ailleurs. Mais ici, elle est moindre que dans bien des ailleurs. Et pourtant elle est cruelle et intolérable.
Bonne soirée. »

Quelq’un d’autre lui répondit :

« Donc pour résumer : vous ne respectez pas une règle, on vous rappelle a l’ordre sans sanction et vous trouvez quand même le moyen de vous plaindre ? » So French ❤️

Quelq’un d’autre, moins tolérant, lui répondit : « Malgré que j’entende votre frustration, je trouve que vous avez eu des « flics » amicaux qui ne se sont pas cantonnés à faire du chiffre . Au contraire on devrait saluer leur geste de bienveillance. Malheureusement à la relecture de votre post, on ne peut comprendre que reproche envers ceux qui auraient pu vous verbaliser pendant que d’autre jouent le jeu à 18h. »

Une autre tenante apparente du camp des révoltés lui répond : « Moi, je comprends tout à fait.
Il ne s’agit pas d’appeler à faire comme ci ou comme ça.
Il s’agit d’interroger notre aptitude à l’obéissance, ses limites, comment elle se déploie, jusqu’où elle se ´´ justifie ´´, et, par conséquent, d’interroger nos capacités de révoltes, lesquelles sont parfois logiques.
Bien le bonsoir à tous. 🌺« 

Je lui répondis : OOn ne s’offusque pas. On se demande ce qui vaut d’être joué. Ce dont on est le jeu. Ce qui se joue. Ce par quoi on est joué et agi. Etc
Je vous prie de croire que toujours je me suis senti révolté. Mais résigné quand il faut l’être. Si votre frontière n’est pas la même, cette difference est respectable. Mais prête à sourire.

Une Laetitia, moins tolérante lui répond : « Donc en gros vous faites n importe quoi et en plus vous la ramenez quand on vous le rappelle. Vous avez 5 ans ? »

À Laetitia je répondis :  » Je pense que les cinq – ou quinze ans – en esprit sont revendiqués en esprit. Serait-ce à leurs yeux le devoir de rebellitude… de ceux qui ne connurent point d’autres formations historiques ? « 

Je présume que le sentiment de révolte, la désobéissance revendiquée en idée, c’est déjà pour eux vivre une microaventure. C’est dire. Mais dire, ce n’est pas faire… Disait souvent filles Deleuze en cours, à Saint-Denis…
Et l’on boira le calice jusqu’à la lie pour enfin de repaître de la vie.

Et en jouir d’autant plus qu’on s’en sentit « privé » par les circonstances, etc

Allons marcher un peu pour se changer les idées

Le plus long chemin du monde à pied ? Du Cap (Afrique du Sud) à Magadan (Russie).


Pas besoin d’avions ou de bateaux pour le parcourir, il y a des ponts.
Le parcours est de 22.387 km et prend 4.492 heures.
Cela représente 187 jours de marche sans arrêt ou 561 jours de route 8 heures par jour.
Tout au long du parcours, vous passez dans 17 pays, six fuseaux horaires et toutes les saisons de l’année.

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