Mosaïque de moucharabiehs de l’IMA, cornes de gazelle…

La robe métallique sous verre, les galeries d’ascenseur rappelant un film de science-fiction, ainsi que les cellules capteuses de lumière de l’Institut du monde Arabe, un bâtiment de Jean Nouvel (entre autres) m’ont toujours plu. Je les avais connu avec Charles Pinot Braudel, photographe et voisin, vivant à côté de la Mosquée de Paris (avec lequel on explora les allées pavées des vieux chaix de vins à Bercy) : il avait reçu un carton pour l’inauguration…

Les cellules photo-électriques s’inspirent des moucharabiehs des maisons filtrant la puissante lumière méditerranéenne, chère à Camus et à tant d’autres ayant grandi là-bas. À Tanger, Ouarzazate, Oran ou Rabat…

Les capteurs de lumière réagissaient presque en temps réel aux variations (jusqu’à 18 mouvements par jour) ; c’était trop ambitieux, évidemment : une panne définitive s’ensuivit pour des années…

On trouva enfin le budget nécessaire. Elles furent réparées pour les 30 ans de lMA en 2017, en version image fixe.

Reproduisant des motifs traditionnels de la géométrie arabe, la façade Sud est composée de 240 moucharabiehs. Industriel et décoratif, écran plutôt que mur, le moucharabieh a la délicatesse d’un mécanisme d’horlogerie et la sophistication d’une mosaïque.

Une cellule photo-électrique permet un dosage de la lumière en fonction de l’ensoleillement. Les diaphragmes s’ouvrent et se ferment suivant la luminosité extérieure. Le rythme du mécanisme est d’abord calculé pour accomplir 18 mouvements par jour au maximum. 

Emblèmes du bâtiment, ces moucharabiehs de façade, conçus pour s’ouvrir et se fermer toutes les heures en fonction des variations de lumière, ne fonctionnent plus.

Certaines pièces ont été endommagées, entraînant le blocage de plusieurs diaphragmes. Les travaux de rénovation consisteront à remettre les moucharabiehs en état de marche, à améliorer l’isolation thermique de la façade et à insérer des diodes électroluminescentes, virant du bleu à l’orangé, dans chaque moucharabieh pour une mise en lumière scénarisée.

Le bâtiment redevînt ainsi un repère visuel incontournable du panorama parisien, de jour comme de nuit. Il faut dire qu’il est bien situé. Les fêtes en terrasse estivale sont autant de bons souvenirs du Paris enchanteur des beaux jours.

Voici ma pièce préférée au sein du musée… Par ailleurs, la bibliothèque est incontournable.

Ce coquillage contient la poudre nécessaire à amorcer la mise à feu… Sa conception est Indienne. En arrière-plan, une toile de Myriam Haddad.
Près de là, on trouve les meilleures cornes de gazelle de Paris, plus fines et subtiles que d’habitude, chez « Maison Gazelle« .
J’y reviendrai dans un prochain post !

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