D’autres vies que les vôtres – C’est déjà ça…

Juste fondamental :
Ne pas culpabiliser
de ne pas faire assez…

Quand on se sent figé, il faut sortir de soi. Apprendre à sortir de soi, faute de sortir de chez soi. Se réveiller trop tôt, tard : il n’y a plus de tard ni tôt.

Ce chat qui traverse toujours la même rue, vu de ma fenêtre, n’est que chat. Ça, c’est déjà beaucoup.

Le jour s’éveille, la brume se dissipe, celle dans la tête, moins. Il va faire 24 degrés, en ce J 21 enfermé. Je n’écris plus confiné. Je ne sais quel salopard de communicant a remis en vogue un mot suranné, confinement… Et distanciation sociale, ce qui renvoit à bien plus qu’un mètre minimum… entre les classes sociales.

Le ☀️ monte entre les trois grues de la zone de frénésie promotrice d’en face. Où l’on a rasé l’ancien de petites industries disparues pour faire du neuf. De l’immobilier résidentiel trop cher, encore un coup des nouveaux bâtisseurs.

Ça aura un nom peteux, par exemple  » Résidence Les Tantinoises, l’intimité retrouvée ». Ca se vendra sur plaquette de commercialisation prétentieuse, avec de beaux dessins et des gens marchant dans les jardins suspendus enchanteurs de la résidence. Le tout en perspective, conçu à l’aide du logiciel AutoCAD. Encore de l’imagerie d’Épinal pour catalogue…

Mais à l’heure où la société entière est enfermée dedans, je n’ai même plus le cœur de taper sur ces chacals de promoteurs. Quand tout tourne au ralenti, la frénésie du monde paraîtrait presque désirable. Et pourtant, c’est l’horreur économique du tout libéral, de l’ultralibéralisme qu’on voudrait chasser…

Et qui reviendra comme cette pigeonne, qui se réfugie à présent dans l’angle mort, un genre de garage déserté dans la cour inaccessible, d’où je ne peux la chasser…

Le roucoulement de sa vie de rat volant, de colombe, pour faire plus élégant, est insistant. Indispensable. Elle a droit à la vie autant que moi… Mais son roucoulement me donne la nausée mentale. Gaetano Veloso la chantait si bien dans ce morceau : Paloma… https://m.youtube.com/watch?v=1emgUdD3_pE
🎥 Caetano Veloso Cucurrucucu Paloma (Hable Con … – YouTube

Mon immeuble est une construction de béton des années Quarante, passablement décati, mais tenant toujours debout. Mon voisin équipementier n’a plus aucune cuisine à équiper, il devient agressif, il laisse son sac poubelle géant des journées entières sur le palier. 3 fois, je le descends sans rien dire en même temps que la mienne. Mais cela finit par me déprimer, ce sac poubelle dans mes pieds quand je ferme ma porte.

Je lui en fais la remarque par SMS, il vient frapper chez moi et me dit, « personne ta demandé de descendre ma poubelle. En fait, t’es un abruti. » Je dis oui, ça doit être ça, puis referme ma porte. C’est amusant, l’agressivité des immatures. À petite dose…

Qu’il aille se faire livrer des soucis ! Ah, oui, et bien sûr des pizzas ! Des saloperies de pizza au fromage industriel comme à la cantine… Qu’il réceptionne en souhaitant chaleureusement bon courage au livreur. J’entends sa nana qui rit tout le temps, parfois nerveusement. Lui aussi, parfois.

Un jeune en dessous qui vient juste d’emménager. Il claque sa porte blindée, dévale les escaliers à fond, 38 fois par jour pour d’incessants aller-retours. Un livreur ou un dealer, probablement. Ça revient au même… J’ai mis un mot en bas. Ça ne se calme pas. C’est la vie. Une autre que la vôtre. Une autre vision que la vôtre.

Le jour qui m’éveille, la nuit qui me rendort parfois, c’est déjà beaucoup. Comme la beauté modeste des arbres et jeunes êtres en fleurs.

Rien, c’est déjà beaucoup

 » Serge Gainsbourg le dit très bien : « rien, c’est déjà beaucoup ».

Rien, c’est plus que le néant, c’est plus que le vide. Période de confinement oblige, à la fois libérés des interactions physiques, du travail au bureau et des sorties amicales, mais néanmoins terrifiés face à tout ce vide, tout ce néant, nous voici donc, tout naturellement, portés à le combler… et grâce à tous ces petits riens…  »

Un audio reportage de France-Culture.

Le jour s’est levé, les fenêtres sont ouvertes, je laisse la fraîcheur m’envahir, emmitouflé dans un ample peignoir à capuche, souvenir d’un palace hôtelier corse. Ça me revalorise, de le sentir sur moi, ce signe de splendeur. Et j’en ai bien besoin, de me sentir revalorisé. Ça n’est que ça.

Presque rien, c’est déjà beaucoup, quand on se sent comme une merde improductive par la force des choses. Tout vos boulots sont partis dans la brume virale. Toute l’année, foutue. Remboursez 2020 ! Téléportation vers 2021 !

J’irai encore au petit stade municipal caché dans une rue déserte, derrière, presque sans risque de flicards intempestifs. J’y fais 10 tours en courant ou marchant, selon la qualité du sommeil. Depuis 3 semaines, c’est mon bol d’air. On y entre en se faufilant entre deux barreaux tordus, c’était excitant. Plus qu’aller pousser un caddie à queue dans un supermarché mortifère.

Cette échappée minuscule m’a permis d’avaler mes vols annulés, la vie annulée, le soir annulé, les échanges complices avec mes clients annulés, la fin des libations offertes, la coupure de toutes les activités liées aux arts, l’amour annulé, l’obligation de se faire à manger à tous les repas, ce que certains transcendent en art de vivre retrouvé.

Ces putains de pigeons qui reviennent roucouler à 6 heures du mat, sans fin, dans la cour. Qu’on chasse en vain à coups de coussins sur la rembarde de la fenêtre pour produire la vibration qui les effraie fugaçement….

Ma petite fugue de lézard à la lisière du legal m’a permis d’oublier la stérilité gentille des dialogues avec les ordinaires, leurs phrases toutes faites, les dizaines de périphrases dont ils ont besoin pour finalement exprimer ce qui leur tient à cœur…

La petite fugue entre les deux barreaux pour aller courir sur l’anneau d’athlétisme du petit stade, le bénéfice de ce bol d’air, c’est fini.

Hier, un employé municipal a resoudé à froid le barreau manquant entre les deux tordus.

Il faut dire que les après-midi de ce weekend, j’ai compté en pointe jusqu’à 28 personnes jouant au foot et courant. Avec distanciation. J’y allais seulement le matin, cinq personnes au plus.

Ça a du finir par être dénoncé comme toute chose, il est vrai que le directeur équipement municipal risque la mise en examen, peut-être, en cas d’accident, etc. Le point de vue légal manquait…

On ne peut plus se faufiler…

Je ne peux plus y courir, adieu, éphémère frisson de liberté. Il me faut la potion magique d’Obélix pour les retordre, les 2 barreaux, pour défaire la soudure, grossière comme une cicatrice recousue à la hâte.

Et la peur de paraître tordu en cherchant de petites cachettes discrètes pendant la promenade de santé dans la cour de la prison, vous en faites quoi ?

Des gens sportifs continuent à s’infiltrer, en se hissant au-dessus du portail du Stade. J’avais repéré cette possibilité. Ca fonctionne parce qu’on peut atterrir sur une poubelle grand format de l’autre côté, ce qui minimise le risque. Elle sera vite retirée. Quelque employé logé sur place a déjà repéré cela…

Il fait que j’ajoute quelques chose a mon histoire de stade devenu inaccessible.

Quelqu’un s’est chargé du barreau ressoudé par l’employé. Le lendemain, il a.. disparu. Il n’est même plus par terre côté gazon, comme avant.

Un Obélix ? Un Titan solidaire ? En tout cas, il l’a proprement liquidé. Plus de sélection naturelle par la taille du ventre et des épaules. L’espace dégagé est suffisant pour tout le monde.

En plus, le Stade est totalement vide. Je fête cela avec une course solaire de dix tours, puis 3 en marchant à l’envers. Comme j’avais vu des Chinois le faire dans des parcs Shanghaïens en 2008, 2010, 2012, 2014.

C’est excellent pour l’équilibre, dit-on. J’en avais aussi vu s’adosser a des arbres, y appuyer leurs mains, bras levés,comme pour communier avec l’énergie invisible irradiant supposément le tronc. Cela m’avait ému. Nous avions échangé quelques sourires.

Depuis, j’en fais parfois autant, y appuyant aussi mon front. Des fois que quelque chose de complice passe entre les 2 êtres. Larbre et humain, main dans la main en idée, front à front dans la pensée. Aujourd’hui, demain, j’en ferai autant. Il y a ce besoin de croire aux forces muettes.

Cela m’apprendra à me plus croire en rien. Je croirai en la force muette de l’arbre. À celle du colosse rétablissant le passage à travers, entre mes propres barreaux. Mes barreaux intérieurs. Ma barrière interne. Celle qui m’empêche d’aller au-delà de moi…

Et je repensais à ceci :

Alain Badiou, 26 mars 2020: — «Au passage, on dira courageusement, publiquement, que les prétendus « réseaux sociaux » montrent une fois de plus qu’ils sont d’abord – outre le fait qu’ils engraissent les plus grands milliardaires du moment – un lieu de propagation de la paralysie mentale bravache, des rumeurs incontrôlées, de la découverte de « nouveautés » antédiluviennes, quand ce n’est pas de l’obscurantisme fascisant.»

Citation via Maurice Darmon.

• Article complet en date du 27 mars :
https://qg.media/2020/03/26/sur-la-situation-epidemique-par-alain-badiou/

Non, je ne veux pas des 7 astuces marketing pour améliorer mes contenus, comme une newsletter m’y invitait à nouveau. Surtout pas. Tant pis pour le succès productif…

On peut s’oublier : via d’autres vies que les vôtres

Parvenir à s’oublier, presque complètement

Par exemple quand on lit cela, partagé par un Dominique ami, bon veilleur, anarchiste de droite (assagi sur les bords par la roublardise d’avoir, comme vous, passablement bien vécu).

De ce matin-là, on retiendrait cela, avant d’aller brûler un quart d’heure ou plus dans la lumière d’un énième printemps prometteur…

La tyrannie tue aussi

À Istanbul, vendredi, elle a fauché une jeune vie : celle de Helin Bölek, 28 ans, chanteuse du célèbre Grup Yorum, qui a succombé, au 288 e jour, à la grève de la faim entamée au printemps dernier pour dénoncer la censure et la répression de sa formation musicale. Sur les dernières images d’elle qui circulaient ces temps-ci, elle apparaissait méconnaissable, joues creusées, front saillant, regard sombre et triste. La vie la quittait déjà et chez Ibrahim Gökçek, le bassiste du groupe qui observe lui aussi ce « jeûne de la mort », elle vacille. Tous deux avaient été enlevés par la police, le 11 mars dernier, pour être hospitalisés de force.

Fondé au mitan des années quatre-vingt, alors que s’installait la dictature militaire, Grup Yorum a vu défiler soixante-dix musiciens, tous décidés à porter la voix des « peuples opprimés de Turquie et d’ailleurs ». De chants traditionnels ou révolutionnaires en compositions rock ou hip-hop, le groupe a enregistré vingt-cinq albums et donné des concerts qui attiraient des dizaines de milliers de spectateurs. Ces artistes s’étaient produits voilà trois ans à la Fête de l’Humanité, sur la scène du Front populaire de Turquie.

La popularité du groupe, ses engagements politiques en avaient fait une redoutable force d’opposition, cible, depuis 2014, d’un invraisemblable acharnement policier et judiciaire… »
Rosa Moussaoui

https://www.humanite.fr/turquie-le-chant-de-helin-bolek-sest-tu-687366

Helin Bölek, la chanteuse de Grup Yorum, décède d’une longue grève de la faim pour protester contre les atteintes aux libertés et droits humains

Helin Bölek, la chanteuse de Grup Yorum, décède d'une longue grève de la faim pour protester contre les atteintes aux libertés et droits humains de Erdogan

ERDOGAN L’A TUEE : Grup Yorum : En grève de la faim, Helin Bölek a perdu la vie

Depuis mai 2019, Helin Bölek – aux côtés d’Ibrahim Gökçek – était en grève de la faim pour dénoncer la répression à l’encontre du groupe de musique révolutionnaire et les continuels empêchements organisés par le pouvoir turc. Comme d’autres membres de Grup Yorum, Helin était poursuivie pour « appartenance à une entreprise terroriste ».

Depuis le début des années 2000 la formation musicale est affiliée par le gouvernement au Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (1) (DHKP-C), d’obédience marxiste-léniniste, inscrit sur la liste des organisations terroristes de la Turquie, de l’Union européenne et des États-Unis. Des accusations « sans fondement » dont les musicien·nes ne cessent de se défendre depuis toutes ces années.

Le mois dernier, nous vous dressions un portrait de Grup Yorum et vous expliquions les raisons de cet acharnement judiciaire et politique.

Créé en 1985 par quatre étudiants en réaction au coup d’État militaire survenu cinq ans plus tôt, Grup Yorum place son art au service des « peuples opprimés de Turquie et d’ailleurs », milite pour les droits et les libertés. À cette époque, la junte militaire veut faire régner l’ordre et réprime brutalement l’ensemble de la gauche turque. Socialiste, anti-impérialiste et internationaliste, Grup Yorum chante la catastrophe minière de Soma (2), les exactions commises par les forces de sécurité ou la dure réalité des classes populaires. Les membres sont de toutes les manifestations démocratiques, de toutes les occupations. Pour dénoncer la répression culturelle envers les minorités, les paroles sont écrites en kurde, en arabe ou en circassien. En trente-cinq ans, Grup Yorum a vu défiler 70 musicien·nes, enregistré 23 albums et ouvert ses portes à près de 3.000 choristes. Son objectif : « Décloisonner l’art monopolisé par les classes bourgeoises ».

Sans limite, il expérimente tout ce qui peut l’être : des chants traditionnels à la symphonie en passant par des compositions folk, rock ou hip-hop. Mais ce qui symbolise surtout Grup Yorum depuis la fin des années 1980, c’est son esprit de résistance aux gouvernements successifs. Force de l’opposition, Grup Yorum, c’est aussi des centaines de procès, des dizaines d’arrestations aussi violentes qu’arbitraires et de constantes campagnes de décrédibilisation.

En février, dans le cadre de cet article, nous avions pu nous entretenir avec Ibrahim Gökçek, qui venait d’être libéré pour raisons médicales, et placé en résidence surveillée à Istanbul. Le bassiste de Grup Yorum nous expliquait alors les raisons d’une telle décision, celle d’entamer un « jeûne de la mort » :

Prendre cette décision n’a pas été si difficile au vu de ce que nous vivons chaque jour. Nos instruments et notre musique sont systématiquement détruits. Nos concerts interdits. Nos noms inscrits sur des listes terroristes, et nous sommes emprisonné·es. Tant de choses se sont passées. De grandes injustices. Bien sûr, depuis le début, nous voulons vivre. Mais parfois, en Turquie, il faut être prêt à mourir pour se tenir débout.

Lorsque Grup Yorum a été créé, la Turquie était réduite au silence. Nous avons chanté contre les injustices et nous nous battons encore aujourd’hui pour montrer l’évidence. Nous ne nous battons pas seulement pour nous, mais pour tous les peuples de Turquie. Et je sais que, s’il devait nous arriver quelque chose, à Helin ou à moi, la résistance ne prendrait pas fin.

Affaibli, Ibrahim entame aujourd’hui son 291e jour de grève de la faim.

Les revendications des membres de Grup Yorum :

  • l’arrêt des descentes policières contre le centre culturel d’Idil, dans le quartier d’Okmeydanı, à Istanbul, perquisitionné plus de 10 fois au cours de ces deux dernières années.

  • l’arrêt des interdictions de concerts en cours depuis près de trois ans.

  • l’abandon total des poursuites intentées contre les membres de Grup Yorum.

  • la libération des membres encore incarcéré·es.

  • le retrait des noms des membres de Grup Yorum des listes terroristes.

Sources : Politis

=≠=≠==≠≈

Et un peu de beauté, pour ne pas étouffer de la noirceur du Monde écervelé. Ce poulet algorithmique sans tête courant vers le rendement mortel…

Laissons couler les espoirs
C’était super Lune rousse
(Blanche banale en fait)
Hier soir / Dessus me suis assis elle n’était ni 🌹 ni 🍊 :
Encore un truc survendu

===≠===≠=≠
Profession de foi

Le foie est d’un gras réconfort
On ne saurait s’en passer
C’est mon sport de bonus au
Supermarché

Il me faudra le régénérer…

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Une autre vie que la vôtre : portrait d’un gardien de refuge pyrénéen

Anoura

« A 38 ans, deux enfants et un accent chantant. Ce fils de ‘baba-cool’ comme il le dit, a été bercé par la liberté de l’univers montagnard. À 5 ans, il accompagnait son père, citadin venu s’installer comme boulanger dans l’Ariège, lorsqu’il montait porter du pain à ses amis gardiens de refuge. Puis il a grandi avec la montagne comme terrain de jeux.

L’été de ses 19 ans, son parrain en charge du refuge de l’étang d’Araing lui propose de venir le seconder pour une saison. Anoura, BAC Pro hôtellerie en poche, prévoyait plutôt de partir parcourir le monde, mais il accepte… Et 19 étés plus tard, il est toujours là-haut !

Cet excellent cuisinier profite de la saison d’hiver pour confectionner depuis chez lui de savoureux pâtés, des confitures gourmandes et de magnifiques conserves de produits locaux. Des réserves qu’il stocke ensuite au refuge pour le plus grand bonheur de ses hôtes qui se régalent au petit-déjeuner comme aux pique-niques !
De juin à mi-octobre, Anoura gère le quotidien du refuge de 52 places. Là-haut…

« il y a bien sûr le cadre que l’on redécouvre chaque année et dont on ne se lasse pas et qui me nourrit beaucoup. » Mais ce qui est au centre de ce métier c’est bel et bien l’humain. C’est ce qui passionne aussi Anoura : l’échange vrai, les rencontres, les discussions…

« j’adore préparer des petits apéritifs post-rando avec mes digestifs aux trèfles alpins ou au serpolet cueillis sur place ! Ce sont des moments chaleureux où les gens échangent simplement ». Puis il y a ce fameux écart que l’on ressent entre le refuge et la vallée : ici les gens coupent avec leurs habitudes « ils sont un peu obligés car il n’y a ni réseau téléphonique ni wifi » dit-il en souriant.

« j’aime ce décalage qui est aussi social : là-haut, tout le monde se tutoie, le grand patron s’assoie à la même table que l’ouvrier, des gens de milieux très différents se rencontrent et tout le monde est au même niveau. »

Au pied du pic ariégeois du Crabère, à 1965 m d’altitude, Anoura retrouve son petit lit posé sur les palettes de boissons. Ses pieds dépasseront toujours dans le bureau où se prennent les réservations, et le bonheur d’accueillir les randonneurs sera intact.
Anoura est doté d’un pouvoir magique sur les enfants : il a le don de leur faire raffoler de la soupe aux chénopodes (épinards sauvages) et aux orties.

Anoura est gardien du refuge de l’étang d’Araing, dans l’Ariège, Pyrénées.

Source : Fédération française des clubs Alpins et de montagne

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Une autre vie

D’AILLEURS

« Rui A. , Travaille à l’OT d’un des quatre pays de la péninsule ibérique :

« Je suis chez moi, en banlieue parisienne, en télétravail. Il n’y a évidemment pas beaucoup de demandes, alors je classe les paperasses. Ma famille va bien. Sur place, en Algarve, aussi. Il n’y a que l’Alentejo qui a été un peu épargné. Le nord du pays, surtout Porto et Lisbonne, a été très touché. Le gouvernement chez nous a réagi assez vite, même si les chiffres commencent à monter. Tous ces chiffres ! Ça fait penser à des bombardements… »

Via Dominique, de l’AJT : Association des Journalistes de Tourisme

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2 liens pour finir. Abordant notre insatiable besoin de conforter nos…

 » biais de confirmation« .

Méfiance !

https://theconversation.com/apprivoiser-les-cygnes-noirs-enseignements-de-la-crise-du-coronavirus-135481?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR078weVMXNNJlLqb6H2LwLdrK1YOW-Z2m4tRy5ImPFP_lkS1VORHiNHqAA#Echobox=1586209224

Et distance critique…

https://www.youtube.com/watch?v=eLLIm-GpJh4

3 réflexions sur “D’autres vies que les vôtres – C’est déjà ça…

  1. On ne peut pas laisser de commentaire en bas de tes si jolis mots maux.

    Oui rembourser 2020 ! et filons vers de nouveaux jours que nous assagirons .

    Christine

    >

    Aimé par 1 personne

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