Y a t’il pire que la queue de la randonnée de la fameuse photo truquée vers les sommets de l’Himalaya ?


Non, il n’y a pas pire que la queue fictive et polluante pullulant vers le sommet de l’Himalaya.
Mais il y a plus amusant :
La queue vers le bain de boue dans le mini trou au sommet du Totumo. Un tout petit volcan de terre au rituel supposé bon pour les articulations, rhumatismes e Tutti quanti…
Le meilleur est à venir.
Ce bain de boue chaude au sommet du Totumo, du côté de Cartagena, avec massage « into the mud ». Cela fait vivre 150 familles dans un trou perdu.

Le Totumo est un tout petit volcan de terre, qui propose ce rituel aux natifs depuis des siècles et aux touristes depuis 30 ans.
On se rince ensuite -où l’on se fait rincer par quelqu’un vous le proposant moyennant quelques milliers de pesos- dans le lac en contrebas.

Une fois redescendu
Vous attend une très jolie succession de lacs où les pêcheurs jettent et tendent leurs filets de superbe façon, tandis que des oiseaux sauvages mènent leur vie et leurs vols comme ils le veulent. Entre autres au mépris des règles de sécurité aéroportuaires.
Après une courte marche en descente qui semble longue, quand on est nu ou presque, on se lave donc dans cette zone lagunaire. Tel un troglodyte,un anachorète ou un ver ermite, noir de gris…
Les gens marchent si lentement en descendant les marches vers le lac… On croirait des revenants figurant dans un casting incongru, mi chamane, mi zombie.
Un genre de rituel de purification… Pour retrouver la nudité, la part de sauvagerie ancestrale, peut-être. Cela est un peu dénigré par quelques médias locaux. Mais bon, ça le fait…
#parallelespotentiels #colombia #Cartagena #totumo #spa #spaceinvader #ritualscosmetics #rituals
Photos bains de boue : remerciements à Sandrine, participante de ce voyage à l’organisation foutraque en Colombia.
La Mer rose
On vient de la Mer rose ci dessous. Très joli phénomène. Nichée entre les villes de Carthagènes et Barranquilla se cache un petit coin de paradis inconnu des touristes il y a peu : Les salines de Galerazamba.
Imaginez un peu … Les pieds dans l’eau, vous observez béat une immense étendue d’eau … d’un rose flamand ! L’immense bassin des salines de Galerazamba revêt une splendide couleur rosée. La raison ? Au fond de l’eau prolifère en effet une micro-algue, appelée « Dunaliella Salina », qui induit une forte concentration de sel dans l’eau et de ce fait, provoque cette pigmentation si particulière. Le résultat est savoureux !
La veille c’était bateau vers les îles du Rosaire ( Rosario).


Si le tourisme de plus en plus présent apporte des bienfaits certains à la région, il peut avoir aussi des effets dévastateurs sur la nature. De nombreux déchets laissés par des touristes peu respectueux sont venus polluer ce paradis naturel, impactant directement l’algue responsable de la pigmentation rosée. Une triste réalité qui a poussé les responsables a fermé temporairement les salines au public, pendant deux ans. Depuis le 11 mars dernier, elles sont de nouveau accessibles. Si l’on peut se sentir parfois impuissant face à la gestion touristique parfois perfectible d’un lieu, nous pouvons néanmoins agir à notre échelle en adoptant une attitude respectueuse envers cet environnement.
Les îles du Rosario
sont un archipel de 27 îles, dont 24 seraient privées. Il y a d’étranges ruines de maison sur certains îlots. L’ami Stéphane, expatrié sud-américain, m’apprend qu’elles appartenaient à des narcos :



« Dans les îles du Rosaire, beaucoup d’îlets appartenaient à des mafieux , narcotraficants. Ils avaient eu les largesses des gouvernements colombiens successifs , sauf avec Uribe qui a nettoyé ça, et recuperé les ilets. C’est pour ça que tu peux voir pas mal de mansions abandonnées. Ils ont récupéré aussi une avioneta, um avion qu’ils ont coulé dans le récif pour faire un récif corallien artificiel vers lequel on plonge en excursion.
La légende dit que c’était l’avion de Pablo Escobar. Mais il n’en est rien. il fait vendre Pablo, donc les colombiens abusent de lui, désormais… «

Il faut dire qu’il a tant abusé d’eux… Des centaines de morts, éliminés par les sicarios, ses tueurs à gages, reposeraient dans une carrière qu’on voit à Medellín. En visitant le quartier de la Communa 13, vitrine streetarty de la réhabilitation de la colline des traficants,c’est juste en face en descendant…

Du côté de Medellín (á 3 heures de car) ll y a aussi le site à escalier cicatriciel de Guatapé, qui mérite l’ascension. Sans masque,svp ! Mieux encore, quand la mascarade sera finie !

