La réconciliation officielle avec les FARC a eu lieu en 2016. Tant mieux car la Colombie vaut tant d’être vue et revue…
Et le septième jour, au milieu des 14 de découvertes colombiennes, la petite magie du voyage, entre Medellín et Bogota, opéra en soi.
La mémoire faisait parfois défaut.
Mais pas tant…
À Medellín ne subsistait plus rien ou presque des années de plomb du roi des Narcos, ici peint par Botero le jour de son exécution.

On ne se souvenait plus du nom du fruit inconnu, un genre de tomate épatée à chair orangée, un peu humide, un peu moisie, goûté le matin même dans une rue attenante au parc Botero à Medellín.
Une fois mixé à la glace et du miel ajouté, cela fût très bon. Comme le rambutan, delicate chair blanche de la famille des litchis qu’elle vous fit goûter..

En cette place Botero du Centre de Medellín , un quartier populaire qu’on apprécie (malgré son taux de danger nocturne), 23 plantureuses femmes de bronze bien dans la manière kitschounette de l’artiste Fernando Botero (assez proches en volume des nanas colorées de Niki de Saint- Phalle) s’offrent au passant.
Les sorties plus chics et les clubs de danse, sont dans le quartier du Poblado, à six stations de métro sur la ligne Estrella. Mais c’est un peu aseptisé : trop chic à mon goût.

Nous nous promenions à Medellin, dans le Centro, ce lundi matin-là, descendus de notre tour hôtelière avec, comment dire, la promesse ou l’ébauche ou l’esquisse d’un nouvel ancien amour retrouvé. Une égérie, la musique d’une Muse… Le musc de l’instant en regardant l’effervescence urbaine.
Ses cheveux longs de Gorgone sublimée, plus tard le profil de ses cils dans le bus au crépuscule à Cartagena de Las Indias…
Cela nous rendrait heureux, noueux, noués parfois. Cela nous enracinerait enfin dans l’élément de la matière primitive, comme les racines de ces arbres jumeaux croisés place Bolivar…
Des ficus, ces arbres : « l’arbre à rats », m’apprit un monsieur assis là sur un banc, qui vous adresse gentiment la parole, par pure empathie, ayant suivi votre regard vers les arbres.

Il restait ces étapes-çi…
« Lundi
Matinée et après midi libre (départ de hôtel en bus à 17.30 vol à 20h) RDV 17.15 pour récupérer les valises.
Vol Medellín Vers Cartagena. Check in à Cartagène (à l’appart hôtel Vistas Caribeanas (et sortie nocturne).
Tout le monde s’en alla, réservant ailleurs, effaré par l’hôtel moisi et le quartier craignant… Digne d’un épisode de téléréalité !
Mardi
Visite Volcan del Totumo (et bains de boue) + Mar Rosa (on pourra se baigner; apporter votre maillot de bain)
Mercredi
Islas del Rosario et Playa Blanca (baignade)
Jeudi
Visite Cartagena + plage
Soirée en groupe
Vendredi
Départ Bogotá
Visite des Musée de l’Indépendance vers 14h45 et Musée d’Art colonial de Bogotá
Visite Montserate au coucher du soleil vers 17h30 (on prendra pour monter sur la colline le téléphérique). »
On arrive à 3250 mètres…
Cela me rappelera le parc Montserrat… à Lisboa (un parc un peu sauvageon, à mauvaise réputation, bourré de trans aux hormones, avait dit mon cousin lisboète) que j’aperçois toujours en arrivant ou partant en avion.
Soirée en groupe au Goce Pagano ou Rincon Cubano (petits prix, des fois concerts live, super ambiance; parmi les meilleurs lieux de Bogotá).
Ou switchera le dernier jour à Bogota vers le cinq étoiles de service qu’on s’est dégotté pour améliorer l’ordinaire.
Ce serait, ce soir-là, dans cet hôtel-çi, celui de l’espoir de la Sans Valentin, en moins sucré, avec moins de petits coeurs sucrés de toutes les couleurs. Mais quelques uns…

Un arc-en-ciel pourtant vous remplirait l’esprit : Y croire.
Il faudrait y croire.
Pour fondre d’un bonheur… pas forcément publicitaire.

Samedi
Visite libre en fonction des centres d’intérêt (on vas se coordiner sur le groupe Whatsapp) Farid sera l’accompagnateur qui proposera quelques activités, moi j’aurais mon vol à 12h30 (vers Rio, avec escale), donc j’aurais juste les premières heures de la matinée pour faire un petit tour avant de partir à Rio
On avait déjà traversé
Entre autres : Jeudi, Visite de Santa Fé + Musée 29€
Vendredi Matinée visite de la Communa 13 + repas typique de Medellín dans un centre commercial d’un quartier très moderne (entrée + plat + boisson) 7€ (au lieu de 25€ à 50€ prix du marché. Soir visite El Poblado + soirée
Dimanche
Visite de Guatapé / Piedra del Penol 29€ (accès sur le monolithe non inclus 5,4€). 750 marches, dignes d’un escalier pour pavillon de banlieue brut de décoffrage, cru 1958.

Cet escalier gravi
Comme la cicatrice
d’un souvenir enfoui
Et enfin on comprend pourquoi il y a marqué GI en énorme, comme à l’arrache…
Selon Wikipedia, les villes de Guatapé et El Peñol s’étaient longtemps disputé la propriété du rocher. Des habitants avaient décidé de régler la question en peignant le nom de la ville en grand. Il n’a pas fallu longtemps aux habitants d’El Peñol pour se rassembler et faire cesser ce projet, réduit à deux lettres, dont une tronquée !

Et puis Bogota, 5 jours de surprenante Bogota et ses alentours…




Bien sûr, il ne faudrait pas s’emballer…



Baroque aimé de l’église Vera Cruz,
Son drôle de Christ couché, comme un paresseux effaré !
Dehors les
Colonnes de lave
Dehors
Le vendeur d’ananas annonçant ses prix au micro
Dehors
Les nanas dodues de St Phalle et Botero
Dehors
En goguette
Un visiteur, un pacha touristique prenant ses petites PhOtOs…
Je me nomme ainsi par souci de clarté
Bien sûr
Comme d’hab
je suis monté au sommet
de la colline inconnue disponible
À 2752 mètres
Me frayant un chemin de sentes
Entre les ghettos résidentiels
La haut, il s’est trouvé quelques feuilles
D’eucalyptus à picorer
Dans une besace
Et du café
En redescendant
NB : Bogota est à 2600 mètres.
La Paz la bolivienne à 3600 mètres
(Et moi perché, tout là-haut):
Nostalgie de la Ciudad Perdida, mmh, moi aussi
Trop de friture et de machins en pâte, c’est sûr. Mention spéciale aux atroces galettes de maïs a l’huile de vidange du petit-déjeuner dans le Centre-ville.
Mon top positif
Bogota, le téléphérique vers le Parc Arve
La place du Poblado,
Le musée Botero et les 2 autres accolés
Le musée de l’or
Le chemin de rando vers la cascade de la Chorrara
Le retour du chemin en bus scolaire vide avec un gamin
Medellin, La place Botero, le square Bolivar, Communa 13 et ses incroyables escalators, le street joli et un peu bâclé,
Le quartier populaire du centro, la vue en altitude de l’hôtel de nos chambres
Les moments de complicité d’empathie et de rire avec les gens d’un groupe. Comme un puzzle de relations humaines se mêlant le temps d’un voyage, s’évaporant ensuite…
Guatapé, son charme,
le mont karstique du Pénol à grossière couture d’escalier. Comme une cicatrice…
Santa Fé, son église Blanche
Cartagena
La mar Rosa saline si irréelle
L’incroyable volcanou au bain de boue et rinçage en lac, ce chemin pour y accéder en plein soleil. Le tout formant un itinéraire à mi-chemin entre sacrifice et purification…
Le charme du quartier colonial et de Getsimani, la cathédrale, les églises baroques blanches partout
La couleur de l’eau caraïbe, le bateau qui secouait à donf propulsé par 4 moteurs (et un pilote chevronné ou hystérique) vers les îles du Rosario
Les gens-tils colombiens, les fruits goûtés au hasard d’une rue, les odeurs et la musique !
Toutes les musiques ! C’est vraiment pour beaucoup de gens synonyme de » haut les cœurs ! »
D’ailleurs, en musique ou non, les Colombiens ne font pas la gueule à la française. Et ils ne disent pas qu’ils vont comme-ci, comme ça…
Il ne faudrait pas pour autant idéaliser une société qu’on a à peine survolée…
Mais on a tellement envie d’idéaliser, comme d’idéalisme, en général…