Corto ET Corta Maltese !
A la recherche de la parité retrouvée ?
Joli double féminin de l’aventurier le plus littéraire du monde de la BD
Corto, chic comme toujours, a élu domicile au sous-sol d’un café entre cinquième et sixième arrondissement. Il vous toise à l’aller et au retour des toilettes. C’est au Rostand, face au jardin du Luxembourg. Où ma maman l’hiver corrigeait ses copies professorales.
L’été, puisqu’elle corrigeait en plein air, j’avais droit à un bateau de bois du bassin au centre du jardin, face au Palais du Luxembourg devenu Sénat. Je partais alors vers d’autres mondes, du bout d’un bâton poussant mon voilier au proche comme au lointain.
Corta Maltese a une dégaine un peu voyou de cabaret, ou garçonne des années folles. Proche de l’espionne Mata Hari, fusillée trois ans avant les années vingt du siècle précédent.
Corta m’apparût sur une pile de pont, grinçant, celui de l’Ourcq, lors d’un arrêt de vélo. Au droit de la rue éponyme, au fin fond de L’Est parisien du dix-neuvième arrondissement. Un bout de quartier longtemps jugé glauque, voire repoussant. C’est fini…
Sa vision fit revenir les 2 années juste en face (de l’autre côté du canal) passées au septième étage d’un immeuble, 46 quai de la Marne, côté cour, donnant sur une école. Je travaillais de nuit, les jeunes oiseaux écoliers racourçissaient mes matinées pendant les récrés. Cela devint un réveil-matin un peu trop matinal, puis machinal.

Corto et Corta formaient un beau couple d’Alter égos, amis ou amants du double. Voguant ensemble du Paris chic vers le populaire, puis le contraire… des années Vingt aux années Vingt recommençant. Les années Trente couveraient-elles autant de mauvais feux que celles d’avant ? Qu’importe ! Nos héros s’en chargeront…
