A Cuba, tu l’as un peu dans le CUC. D’un point de vue tarifaire, s’entend : il s’agit de la monnaie de 🐒 pour faire payer plus cher.
Surtout quand tu es habitué aux pays pas chers, le cuc indispose. Ce serait donc une forme de « soutien au peuple cubain « , selon l’expression de l’option à cocher pour pouvoir louer des chambres en ligne à Cuba, via RNBN. Pourquoi pas : de toute façon, c’est normal qu’on paie plus cher. Les gens gagnent 20 euros par mois…
A part ça, tout est plutôt bien
Sauf une certaine façon de vouloir diriger un peu le tourisme comme du bétail docile. Voire du gibier, qu’on siffle dans la rue, qu’on tire du bras, parfois pour lui proposer une prestation. » Oi, amigo ! »
Le CUC ? Il s’agit du peso convertible, la monnaie de singe indexée sur le dollar ( un comble !), créée pour faire payer le touriste 24 fois plus cher. Un cas unique au monde. Seul le régime castriste a eu cette ingéniosité castratrice pour le portefeuille vacancier…
A part ça, c’est bon. Les gens sont adorables sitôt qu’on n’est plus dans les circuits commerciaux. Comme d’habitude, il suffit de faire quelques pas de côté pour éviter les masses. De toute façon, depuis l’embargo trumpien (renforcé par ce salaud), il n’y a plus tellement de masse…
Et si l’on baragouine l’espagnol, c’est mieux… Pour ma part, je comprends assez bien. Et me fais comprendre décemment, avec mon portugais customisé en espagnol. Ça faisait bien marrer les gens. Mais du coup, on se comprenait… Min record de discussion : 40 minutes à un arrêt de bus citadin. Et prendre le bus, aussi, c’est bien pour alimenter les conversations, hors des circuits convenus du touriste trimballé en vieille américaine…
Je suis resté 9 jours a Baracoa, Oriente. C’est le far East, a 1200 km de la Havane. Les rancheiros portent des chapeaux, on se croirait au Mexique, par exemple
On dit ici que le fin fond de la région Oriente, « c’est chez les paysans » : c’est certainement vrai, d’ailleurs j’ai vu deux porcs noirs dodus se promener sur la plage de sable noir, tenus en laisse par leur maîtres…
Donc, oui, c’est ici la fin de l’Est perdu. Et c’est pour cela que c’est bien…




« C’est un bruit qui a entraîné une vague de migraines, de nausées et même de légères lésions cérébrales chez certains diplomates américains en poste à Cuba entre fin 2016 et août 2017. Un bruit de fond que les autorités américaines ont pris pour des interférences dûes à des appareils acoustiques perfectionnées cubains. ll s’agissait en fait de l’accouplement des grillons.
Un air de guerre froide avait même de nouveau soufflé entre les deux pays alors que les relations se normalisaient depuis peu. En réaction à la vague de malaise des diplomates, les États-Unis retirent par exemple les deux tiers de leur personnel diplomatique de Cuba, suspendent leurs activités consulaires à La Havane, et même ordonnent l’expulsion de 15 diplomates cubains du territoire américain.
Bref, on est aujourd’hui bien loin des espoirs formulés le 17 décembre 2014, lorsque les États-Unis de Barack Obama et le Cuba de Raul Castro se rapprochaient.
Conformément à l’esprit du 17 décembre 2014, Cuba et les États-Unis ont rétabli leurs relations en juillet 2015 après plus de 50 ans de rupture, mais le Congrès américain, toujours très anticastriste, a maintenu l’embargo économique en vigueur depuis 1962, contre la volonté de Barack Obama.
L’élection de Trump marque ensuite un gel des progrès, Trump s’appuyant sur un électorat resté anticastriste, notamment en Floride, pour prendre le pouvoir. Il ne revient cependant pas sur les relations diplomatiques, mais rétablis des sanctions, en novembre 2017, sur les investissements américains sur l’île. Et puis avec l’affaire des mystérieux sons, et le retour des deux tiers des personnels diplomatiques américains aux États-Unis, c’est le tourisme, via l’obtention des visas bien plus difficile, qui est très touché, alors qu’il était en plein boom.
Le nouveau président cubain Miguel Diaz-Canel clame sans cesse l’innocence de son pays, Poutine est accusé d’être le grand organisateur de cette déstabilisation sonore. Le ministère des affaires étrangères cubains, de son côté chiffre le coût du blocus entamé en 1962 à 134,499 milliards de dollars…
Malgré tout, on sent que le conflit entre les deux pays est en train de s’achever. Je n’aime pas beaucoup l’expression, mais c’est un peu « le sens de l’histoire ».
Aux États-Unis d’abord, les anticastristes disparaissent et les jeunes descendants de Cubains vivant aux États-Unis poussent pour une normalisation des relations entre les deux pays.
Du côté de Cuba, ça bouge beaucoup aussi. Cuba a célébré la semaine dernière le 60e anniversaire du régime castriste, mais aujourd’hui les Castro ne sont plus à la tête de l’île. Fidel a quitté le pouvoir en février 2008, imité par son frère Raoul en avril 2018. Le mot « communisme » a disparu du projet de Constitution rendue publique en juillet dernier et qui sera soumis à référendum en février prochain. Et s’il reste des doutes sur les libertés individuelles, ce projet marque clairement une évolution idéologique avec notamment la reconnaissance de la propriété privée.
Enfin, ce dimanche 6 janvier, José Ramon Fernandez Alvarez est mort. C’est un vieux monsieur de 95 ans dont le nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est lui qui commandait les forces cubaines lors de la tentative de débarquement des anticastristes soutenu par les Américains dans la Baie des Cochons. Le symbole d’une page qui se tourne…













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