Musée Cognacq-Jay : au vrai charme discret du Marais

Le musée Cognacq-Jay est un petit hôtel particulier du Marais, aussi charmant que discret, rue Elzevir, pleine de cachet. Tout est beau autour de là. Un jardin plein de ruines antiques à l’angle de la rue, les gaufrettes Meert juste avant : pas d’erreur, on est bien dans le Marais ! La rue Payenne, et son institut suédois au joli café en cour, sont à quelques pas, comme cette nouvelle génération de pâtissiers chics revisitant les éclairs et tant d’autres figures de style de la gourmandise un peu précieuse…

D’abord, on soulignera que la collection permanente (accès gratuit) du musée Cognacq- Jay (du nom des fondateurs du Bon Marché) compte des perles rares, dont un Rembrandt pas soporifique du tout. Et 3 toiles de mon chouchou : le « peintre des ruines », Hubert Robert. Bien « croustillantes » – ou plutôt intrigantes par leur sujet et l’approche privilégiée – Ce sont des « capriccio », c’est-à des paysages, palais ou ruines imaginaires…On vous laisse découvrir toutes ces surprises…

L’exposition temporaire

est une invitation à découvrir une sélection de dessins exceptionnels issus de la Collection du musée Fabre, le principal musée des beaux-arts de Montpellier…

Génération en Révolution

Il ne s’agit pas de gilets jaunes essoufflés, de zadistes persistants ou de mitants verts qui ont bien raison de l’être. Non, c’est le titre de l’exposition durant jusqu’à mi-juillet. Témoins de l’Histoire, 100 dessins racontent les bouleversements artistiques et personnels rencontrés par les artistes pendant la période révolutionnaire.

Tandis que la fin de la monarchie et la naissance d’un idéal patriotique et républicain incitent des artistes comme David à puiser dans l’Histoire antique, les représentations de scènes intimes et pittoresques connaissent aussi un essor sans précédent, porteur d’une sensibilité renouvelée.

La collection de dessins du musée Fabre de Montpellier témoigne de cette réaction artistique qui amène à repenser profondément les genres et les mouvements stylistiques oscillant entre néoclassicisme et préromantisme. La sélection de 80 dessins, dont certains inédits, offre à voir la finesse avec lesquelles les plus grands noms – Girodet, Prud’hon, Gérard, Fabre,… – assurent, dans cette accélération de l’Histoire, la transition entre l’ancien monde et celui du XIXe siècle, prélude à la modernité.

Une initiation au dessin

Devant un chevalet, le dimanche, vous pourrez en option payante participer à un atelier de dessin sous le toit, les combles du musée : de bonnes grosses poutres comme le Marais les aime. L’atelier est animé par le collectif d’artistes des  » Soirées Dessinées ». Qui a réalisé en fond une fresque murale inspirée par les thèmes de l’exposition…

http://www.museecognacqjay.paris.fr/fr/les-expositions/generation-en-revolution-dessins-francais-du-musee-fabre-1770-1815

Nus académiques, portraits intimes et paysages italiens, une diversité de sujets signés de grands noms de l’époque : David, son maître Fabre, Girodet ou encore Fragonard.
Sous la houlette inspirée du Musée Fabre de Montpellier. Et d’Annick Lemoine, co-commissaire de l’exposition : la nouvelle directrice du musée Cognacq-Jay compte bien monter ses propres projets à 100 % !

Elle espère aussi faire progresser un peu la fréquentation du musée (qui tourne autour de 85 000 visiteurs par an). Excellent pour les amoureux. Ceux de l’art, ceux de ce lieu plein de cachet, ceux de passage…

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