Parfois, manger, la vie vous rappelle que cela se mérite, c’est peut-être bien. C’est l’un des bénéfices collatéraux de cette belle équipée : il faut faire une heure de marche en belles raquettes (bien récentes, elles ressemblent un peu à des dessins rétro-futuristes de fusées) pour monter jusqu’au « Chalet du chalet ». C’est son nom. Et autant pour en revenir…
Nocturne jurassien en raquettes
On y va à partir de Gex. On y mangera deux fondues : une au bleu de Gex, l’autre au Compté, avec ce qu’il faut de salade autour pour donner bonne conscience. Aop, bien sûr, les deux fromages fondus dans deux cassolettes jumelles par deux jeunes femmes de l’association.
Celle du jardin bio qui est cultivé autour du « Chalet du chalet » aux beaux jours.
En plus, l’homme vous y emmenant est beau comme un Charme
Aussi grand qu’un arbre. Le grand Nicolas Guitton, « Accompagnateur en montagne diplômé d’Etat d’alpinisme) tâte aussi bien des aventures Jurassiques que de l’expédition en milieu amazonien (Guyanais), des marches nordiques ou himalayennes.. Il vient vous chercher à votre hôtel à Gex ou ailleurs.
Le temps d’un bref brief sur les consignes de sécurité et c’est parti. Toujours amusant de monter à partir de votre hôtel, on a la vague impression de rompre le cordon ombilical avec le contrat social. Une petite magie avec un zeste d’étrange : partir dans la nuit, dominer l’indicible effroi de la peur du froid dans la neige crissant sous vos pieds. L’air respiré dans le silence parfait. Quand vos compagnons d’équipée parviennent à se taire !
Nicolas est là pour ça
Pour vous rassurer, pas pour les faire taire ! Il vous guide vers ce là-haut, un peu abstrait d’où un chalet surgira, parmi les silhouettes vertes des arbres des bois, cheminant le long du passage de randonnée, puis se frayant un chemin jusqu’au petit chalet secret. Totalement perdu dans la nuit jurassienne…
Il a aussi préparé le dessert, un clafoutis (qu’il ne transporte pas, rassurez-vous). Le trajet est physique, l’effort en montée n’est pas énorme (en tout cas pas pour moi, un chat) mais bien réel.. Et c’est juste bon de gravir, de fouler la neige, de sentir la puissance d’exister à plein pas !
Le trajet est ponctué d’arrêts étoilés, de pauses didactiques où Nico vous raconte des histoires, des faits, des anecdotes de faune et flore, avec des vrais bouts de gens dedans.. Les bouts de Zan, disons, à partir de neuf ou dix ans, sont d’ailleurs les bienvenus. Ils en garderont souvenir pour un bon bout de temps. Comme le chroniqueur de cette narration.
Il a trouvé que c’était juste et bon
De monter en se concentrant, de remonter dans la Préhistoire de la pierre jurassique avec Nicolas, de redescendre une heure dans la nuit, l’estomac plein de fondue et de salade, de pommes de terre et de clafoutis (un poil trop cuit). Un peu de vin du Jura si affinités pour faire passer. Ma non troppo : on sait l’effort à faire en redescente jusqu’à la chambre douillette. En même temps, en raquette, il peut pas vous arriver grand-chose, ca amortit tellement le terrain. ! Sauf si vous êtes bête ou inconscient…
Renseignements et réservations
Contact de Nicolas guitton (qui a aussi un Master en Management du sport) : nguitton@sportera.ch
On est dans l’Ain. Un département plutôt bien, à en juger d’après son bout de Jura découvert, situé du plateau de Retord (où l’on déjeuna d’une poularde de Bresse AOC et son archi-crèmeuse sauce aux morilles) et où l’on fait du chien de traineaux à la Ferme Bertrand, avec les mushers Cynthia et Thomas). Il se poursuit jusqu’aux stations de ski intimistes des Monts de Jura. D’où l’on jouit d’une vue à couper le souffle sur le Mont-Blanc et la chaîne alpine, au-delà du lac Leman :
L’Ain : Ils viennent aussi de lancer (au Salon de l’agriculture) leur gamme de produits de bouche, tiens !