Un Paris-Nice laborieux (sublimé par la mer longtemps longée)

Longue et suave ligne de train
Qu’on connait trop bien
Je partais de Paris Lyon
Toute la France jusqu’au Sud sillonnée a l’allure d’un escargot ferroviaire de Corail

A bord du Train bleu, à bord du Corail d’avant le TGV…

Sens, Dijon, Bourgogne, puis Lyon, Marseille…

En bonus, la mer vue du train après Marseille, Puis Toulon…
Puis St Raph et j’en passe…

Splendeur rétinienne le long de la mer, la mer entrant dans les yeux à chaque tournant, entre deux tournées de vente dans le train,

Splendeur de la course entre train et mer, saccadée par la houle du mouvement ferroviaire

Dans ces trains point ne chômais en vacancier…

Non, j’y vendais de la bouffe, des cafés, thés, boissons fraîches. En apercevant les Alpilles prendre forme après Avignon…

En traînant une carriole à bout de bras, mon boulet passant dans le soufflet d’un wagon à l’autre

Un chariot haut

C’était un boulot d’étudiant

Un boulet voyageur

Qui mine de rien participait

Au destin de

Mon rythme bourlingueur

Dans ces trains…

J’avais un compartiment entier à moi ! L’était plein de glacières, caisses de boissons et denrées, sandouiches, toblerone et biscuits à embarquer/débarquer en gare de Nice. On les conservait en chaîne du froid avec de la carboglace (azote liquide durci) qui brûlait le blanc des mains…

Arrivé à Nice

J’entreposais le matériel, puis marchais jusqu’à la mer. Me souviens plus de mes soirées niçoises de voyageur de commerce

Je passais la nuit en étape dans un dépôt SNCF genre foyer Sonacotra à Nice… Instructif
Puis, le lendemain, ça repartait !

Interminable trajet Nice-Paris

Passé à haranguer mollement le voyageur sur l’air de…
 » Caaafé, thé, chocolaaaaat, jambon-beurre, fromage ! »

Mon chiffre d’affaires n’était pas extraordinaire, commentait le chefounet parisien, après que j’eusse présenté ma feuille de comptes…

Peu étonnant vu que je faisais mon beurre dans les haricots en ecoulant en partie ma propre marchandise…

Ça faisait 10% en peluche !

Ce qui n’ôtait rien à la beauté des 250 kms de mer med où je pouvais me perdre pendant un rendu de monnaie.

Aller retour de la mémoire…

Vers les trains couchettes de nuit que je prenais aussi jusqu’à la frontière italienne Vintimiglia. Et retour vers Paris. En sentant le ☀️ renaissant darder la rouge roche du massif de l’Estérel…

Service de nuit et Petit-déjeuner

Ouvrant au petit matin les portes de compartiments endormis pour y donner envie de l’odeur du café chaud… Y apercevant de belles endormies, des gens ordinaires avachis, tout ce qui fait le sel de l’humanité, en proportions inegalesy.

Copyright image de une : Courtesy Baptiste-photographies

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