Modern & vintage DESIGN FAIR PARIS by Les Puces du Design « Prisunic » exposée pour la première fois : Le Beau au prix du laid |
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A la fin des années ‘60, l’aventure Prisunic, sous la direction artistique de Denise Fayolle puis de Jacques Lavaux, témoigne d’une inventivité et d’un avant-gardisme qui n’auront pas d’équivalent en France voire en Europe. A partir d’une collection exceptionnelle de plus d’une centaine d’affiches et de dizaines de supports graphiques en 2 ou 3 dimensions retrouvées avec passion depuis des années par le libraire Michael Seksik, et une sélection de mobilier emblématique prêtée pour l’occasion par XXO, Design Fair Parisvous propose de découvrir l’univers total, original et exigeant de Prisunic qui prônait «le beau au prix du laid» et a véritablement joué un rôle capital en France sur l’accès au style, moderne de surcroît, auprès de toutes les classes de la société. |
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Suite au krach boursier de 1929, Le Printemps décide de redynamiser ses ventes en créant un nouveau concept dont le slogan est alors «Vente spéciale à prix uniques». En 1936, à l’époque des congés payés et d’un accès plus généralisé aux loisirs, l’enseigne choisit son nom définitif, ce sera «Prisunic». Alors qu’après-guerre, les Français se rendent en nombres aux Salons des Arts Ménagers (près d’1 million 500 mille visiteurs en 1962…), que les femmes rêvent de toaster et de machine à laver tout en découvrant, dans les magazines, le «New Look» de Dior… Prisunic va faire le pari d’offrir des objets quotidiens bien dessinés, au packaging soigné et épuré…déclinant une identité 100% contemporaine et totalement inédite qui s’appliquera aux produits en vente, mais aussi à la publicité, à la présentation des collections (les premiers défilés de mode en musique c’est Prisunic…) et jusqu’à l’aménagement des magasins. Pour orchestrer cette révolution, Jacques Gueden alors directeur de Prisunic, nomme Denise Fayolle à la direction du style et de la publicité. Celle qui se demande «Pourquoi populaire serait-il synonyme de moche ?» va, de 1953 à 1967, développer une esthétique de qualité, un style Prisunic pour que «l’aventure du beau pour tous» puisse commencer. A son départ, en 1967 pour fonder l’agence Mafia, Jacques Lavaux reprend le flambeau avec exactement le même esprit et les mêmes exigences. Dès les premières années, cette démarche novatrice rencontre une résonnance incroyable dans la société française et le succès est au rendez-vous. En plus de l’équipe permanente qui compte une quarantaine de personnes dont Andrée Putman…, Denise Fayolle, rejointe par Maïmé Arnodin, fait appel à des photographes, des graphistes et des illustrateurs de renom : Roman Cieslewicz, Georges Lemine, Jean-Michel Folon… ou encore Friedmann HAUSS, graphiste et photographe dont l’affiche «été 70» obtient le Prix des Lectrices du Journal ELLE ; ou encore à Terence Conran pour le mobilier. Pour la première fois en France, Prisunic propose un univers global et cohérent pour l’ensemble du cadre de vie : un «total look» totalement inédit. L’exposition sur Design Fair Paris est présentée par Michael Seksik, libraire depuis plus de 20 ans et expert spécialisé dans l’illustration et les arts graphiques sous formes de livres, affiches et photographies. Il présente pour la première fois, une collection de plus d’une centaine d’affiches, de tous les catalogues de vente Prisunic, de posters thermoformés… accompagnée d’une sélection de pièces de mobilier exceptionnellement prêtées par XXO qui témoigne du positionnement avant-gardiste de la marque aussi dans le domaine du design et de la décoration. Cette exposition démontre la grande puissance graphique et créative de Prisunic pendant ces années, ainsi que, via l’influence de courants comme Le Pop Art, le Push Pin Studio (Michael Glaser, Tom Wiesselman…) mais aussi I. Noguchi sur ces productions, sa portée véritablement artistique qui va bien au-delà des sphères de la publicité et du marketing. |
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Le mobilier Prisunic est celui qui a été choisi par Edmonde Charles-Roux et Gaston Deferre pour meubler, dans son intégralité, l’appartement qu’ils avaient sur le vieux port à Marseille à la fin des années ‘70. En 2008, Edmonde Charles-Roux confie à Anne Bony (pour son livre «Prisunic et le Design» paru aux éditions alternatives : «Les Objets élégants sont les seuls qui durent (…) Nous avons vécu 10 ans dans cet appartement (…) Le mobilier se détachait sur des murs blancs, c’est l’un des appartements que j’ai préféré.» |
Prisunic, quelle drôle de tunique !
Un sacré « stratus temporel » dans le millefeuille du XX e siècle…
Même la façade, l’allure de ces supermarchés était un joyeux patchwork. A ne pas idéaliser, mais quelle pêche multicolore. Aussi bigarrée (et parfois écoeurante) que ces crèmes glacées trop épaisses aux colorants si voyants sous les néons de boutiques pullulant aujourd’hui dans les stations balnéaires.
Vous savez… on se demande si c’est vraiment mangeable. Si ce n’est pas juste du faux, de la déco de crème glacée.
Comme les faux sushi et plats en devanture du tissu de restaurants japonais de la rue Sainte-Anne, près de l’Opéra-Garnier…
Cette édition automnale de Design fair Paris by Les puces du design, Un Salon moderne et vintage, on l’aura compris recèle de trouvailles esthétiques, parfois ovniques.
C’est aussi un beau prétexte pour partager l’histoire de designers et de leurs contextes de création de…
15 pieces remarquables
Depuis sa création en 1999, « Design Fair Paris by Les Puces du Design » présente des icônes du design 20ième siècle que l’amateur éclairé identifie facilement.
Un des autres intérêts de l’événement est de proposer des pièces moins connues, mises en avant lors de la prochaine édition du 22 au 25 novembre à l’Espace Champerret, à travers un parcours de pièces remarquables.
Qui entend permettre d’apprécier le travail réalisé en amont par les participants, antiquaires du design passionnés. Lesquels, selon leurs goûts et leurs affinités, participent à la re-découverte de pièces emblématiques d’une époque ou du travail d’un designer, voire d’un artisanat ou d’un savoir-faire…
Trêve de blabla, voici les pièces en perspective !
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Stand F.02 Villa Rosemaine Magnifique manteau du soir attribué à Elsa Schiaparelli et présentant un travail de broderies extraordinaire réalisé par la Maison Lesage. Circa 1938/1940 |
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