Cent univers

« Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence,ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun voit, que chacun d’eux est. »

Marcel Proust, « À la recherche du temps (é)perdu »

Ma propre vision de l’existence, d’un temps retrouvé, avec ses instants et instances d’illumination, recoupe celle de Marcel Proust (que j’adore lire sur écran en pdf dans mes métros du soir tard).

Ainsi je vis, ainsi je suis, fus et serai.

M’efforçant d’être une

Fourmi, fourmi formidable

Pour paraphraser Aznavour

Fourmi formidable
être une fourmi formidable
(Tant soit peu)

https://m.youtube.com/watch?v=uL7A94t3lsQ

Ici en gala à Zürich 64
tandis qu’une autre 🐜
naissait… PS : et que 2/3 des nessains d’abeilles de Didier N. disparaissaient en son jardin portugais : les ruchers sont délicats pour les apiculteurs débutants.

#parallelespotentiels #ciel

🐜 Tant… que possible

Écrit a un arrêt de bus, entre 2 pluies de peu.

#marcelproust #fairytale #robedemariee #palaisroyal

Jii Sao Yo performance < Ma maison en l’air < Magasins généraux < Pantin

Toujours un coup de dé pipé
abolira le hasard
Jamais un coup de dé non pipé
ne gommera mes aléas
Ni les vôtres
En clef de voûte

Aidé en cela ( à polire le hasard)
par 2 pavés blancs de Lisboa
1 pavé gris de Cascais, 1 barillet de pierre (Habitat, je crois)

Ce dé fendu, ce pavé tripode et fendu
Serait la matière de mon âme triploide
Mal armée
( Fr, Al, Po)

One little dice trick never astonishes by chance.

#compositions
#riedeliancompositions
#compositionsriedeliennes
#parallelespotentiels #artdepeu #cenestdejapassimal #lisbonne #paris
#stones #lisboa #pavment #pavamento
#art #homeart #homemade #handsome #hands #design #thedicer #dice #jamaisuncoupdedé #mallarmé

En 2010, on se connût
T’en rends tu compte ?
Pourquoi ne serions nous pas
Plus grands que nos vies ?
+ Tu sais : tâcher d’être la meilleure version de soi… Tout ça.
et tout ce ça qui en découla…

Bis repetitat

2010
T’en rends tu compte ?
Pourquoi ne serions nous pas
Plus grands que nos vies
+ Tu sais : tâcher d’être la meilleure version de soi… Tout ça.
et tout ce ça qui n’en découla… Pas !

Pour en finir avec le beau de l’air

Un peu de Beaudelaire (une citation empruntée à Yoyo Maeght) :

Les bijoux

« La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !

Charles Baudelaire, « Les Fleurs du mal », 1857 et Henri Matisse “Femme au collier », 1942.

« Quand j’ai vu cette peinture la première fois, la voix de Montand chantant Baudelaire a envahi mon esprit. Il faut dire que c’est Montand lui-même qui m’avait appris ce poème mis en chanson…

Je vois le feu vibrer sur le mur rouge, je vois les poses, les bijoux, l’air moqueur…

A écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=FIl-wKvBpfs

Léo Ferré l’a aussi chanté, mais j’ai, bien sûr, une tendresse pour la version de Montand.  »

#Matisse #henriMatisse #Peinture #Chefdœuvre #Masterpiece #Maeght #Baudelaire #Lesfleursdumal #Rouge #Bijoux #Sublime #Whaaa #Collier #Femme #Poesie #Poem #poet #jewels #Perles #Yoyomaeght #Artetpoesie #Yvesmontand

Pour conclure ( l’absence de toute conclusion), veuillez agréer l’expression de nos meilleurs sentiments d’un hiver arrivant avant sa renaissance. Avec cet humble poème calendaire en exprimant la quintessence.

Poésie calendaire
Il faut bien que Novembre se spasme (sa brouillasse, son pic de suicidés métropolitains)
Se résigner à tirer Décembre, son lot de guirlandes marketing, familiales ou non, bulleuses en tout cas, sa trêve des confits saurs, la perspective de se faire enguirlander
Dérouler ensuite l’interminable et vilain Janvier jusqu’au 31
(encore un : celui de trop)
Se résigner à Février
( Si y a de la montagne, la pilule passe mieux)
Tasser Mars bien profond
dans la cheminée des maux nécessaires.
Jusqu’à son fichu 31
Avant qu’Avril, ses pluies incessantes, son unique semaine divine (voire deux, un an sur cinq?) n’annonce enfin, après tant de dérouillées humidasses…
Le muguet du Mai aimé !
Sa sensation fugace
d’être enfin re-né
En enfant de juin
Poussant tard le jour dans
la nuit enfin chaude de juillet
Cette micro éternité annuelle
S’étirant jusque fin octobre
Les bonnes années
Chaque année est une vie
Chronos, sans fin
Ainsi revient

Il a toujours autant les crocs !

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