
Improbables nuits de passage
Comme on les aime
Tant
Tant de nuits
A Porto au dessus de ce terrain de foot,
A Lisboa dans une pension
de retraités des Açores
Ouverte a rbnb depuis un mois pour rentabiliser une aile désaffectée de logement social. Quel boum, cette affaire de rbnb, en bien comme en mal, en charme des rencontres de hasard
En charme de circonstances
Je suis en rubrique
Douces joies
des hasards airbnbiens
Je suis le Rimbaud des rbnb
Laissez moi le vent
Laissez moi le temps
Je sèmerai le tentant
Je serai si traçable numériquement que mes semelles en seront toutes usées…
Dans cette ère ou nous nous noterons les uns les autres en un monstrueux scoring, j’errerai…
Comme ce chat du Airbnb d’Ajuda à Lisboa
Chat du matin
Interdit au jardin
Par sa propriétaire
J’errerai sans fin
Dans la saudade alegra me définissant
Mission : Surveillance et confinement, pavillon à moi seul pour 2 nuits. J’ai claqué la potte en partant…
sans fin
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Je ne sais qui je fus
Ce qui fus
Encore moins
ce qui sera
Mais, mais, mais, meeeeee…
je te propose d’aller mater la mer
Après le train
De marcher
de Cascais à Monte de Estoril
le long de la mer froide ce juillet
(16。)
D’aller voir la mer avant qu’elle ne nous mate et démâte.
Pourquoi pas après du coté de Guincho
Ou d’Ericeira en bus ?
Ou alors Arrabida
Aux trompeuses allures de marquise des Tropiques
Au pied de Sintra
Ericeira où les vagues tapent si fort
Qu’elles ne s’en souviennent
Jamais
Et, une fois encore
Ce qué séra, séra !
Ce qui sera
Sera
De préférence
Dans de beaux draps
D’écume
(De toi)
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Je ne suis rien ni personne
Je le vaux bien
Je le vent bien
Comme celui soufflant à Lisboa le soir
Tandis que je fête les 26 ans d’une amie du soir.
Je suis le Rimbaud des rbnb
Le plus souvent des gourbis
Parfois presque des taudis
Parfois un charme fou
Du semi luxe, aussi
Je ne suis pas un Rambo de la vie
Winneuse
En guise de carrière, je file mon bonhomme de coton, je délie ma pelote de dentelle d’existence, le nez dans les figuiers et les jasmin. Avec ma tête de vieux jeune chien fou fané comme ces fleurs dans ma poche prises et vidées chaque jour.
Et j’aime ca, après tout
Oui, j’aime presque tout de cela
Passant de l’un à l’autre, jour après jour, du Cambodge à Barcelone, de Munich à Londres, de Saigon à Hanoi, Sisteron ou les 3 quartiers à Marseille en mai
De soir en soir, je délie ma pelote, je change d’endroit, petit dejeune avec des gens jamais revus. Comme ce que j’ai fait de ma vie de nomade sociologique inter tribus
Du nouveau chaque soir
Un tourbillon bilboquet
Passant du rbnb de Penha de França a celui de Belem sur jardin, demain. Enfin tout à l’heure. Dans 3 heures.
J irai en tram 18, après le 735 jusqu’à Cais do Sodre. Je quitte Penha,après le coiffeur indo portugais du Penjab à 4, 50 qui m’a fait du bien. Une nouvelle coupe, c est une nouvelle petite vie d’un mois et demi.
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4 vues du mont Gaudi Nocturnis
2 fleurs de lauriers à senteur différente, blanche, orangée.
2 feuilles de figuier des hauteurs de Barcelone d’une promenade que je ne referai jamais, montant juste comme ça, toutven haut du haut, après les budonvilles, à Rio en 1992
Passant cette fois ci, en 2049, par une mediathèque après un parc ou je joue avec trois enfants à jamais inconnus. Ils ne sauront jamais qui je fus. Moi non plus.
Moi aussi
Arrêt lecture de magazines, espagnols, glanage de livres inconnus comme autant de fleurs éparses dans ma vie.
Montée salutaire dans l’air vers les hauteurs de Barcelone dominant tissu urbain au traçé en damier si régulier, dominant tours et mer, me débarassant des meutes touristiques en bus ou hordes…
d’en bas des villes
Version accroche blog voyage simplette :
Rejoins moi (dans un monde qu’on a refait en mieux, avec de vraies poignées d’amour et d’espoir) à Barcelona, Spain.
Allez, viens mon bisou !
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Énoncé phantasmatique du jour : Dans ma prochaine vie, je deviens richissime mécène. Comme Peggy… Guggenheim.
Avec vie de Palais (et non plus clapier) à Paris, NY, LA, Venise. Et optimisation fiscale d’enfoiré du jour 100% délocalisé.
En plus, je ne serai plus obligé de me perdre en détails mesquins ou relations avec les médiocres Patriciens (ou praticiens) et autres beaux dominants aux commandes du monde comme des choses de peu de la grande entreprise reine.
Sa démente majesté Corporate menant le monde à sa perte a grands coups de lobbys et de luttes d’influence stupides.
En rubrique : ça ne sert à rien, mais qu’est-ce que ça soulage de le dire…
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BCN MAD LIS
Luz boa ! Après nuit blanche en bus de l’enfer ravitaillant toutes les gares impossibles. Ce pignon commémoratif de la fleur au fusil révolutionnaire portugaise a poussé entre printemps été. Amusante charte graphique, ici décalée. Me rappelle l’art officiel au Vietnam vu l’hiver dernier…
Vu en début de pelerinage du quartier de
Penha vers Graça.
#lisboa #parallelespotentiels #streetart
===“Ce que Freud a posé, c’est que la sublimation n’était pas l’envers de la répression, mais un agir, presque un instinct de beauté. Oui, Freud, en explorant cette capacité de l’être humain, a fait une trouvaille géniale quand il désigne dans la sublimation non une propension au fantasme, ni bovarysme de l’esprit, mais un des destins de la pulsion. La pulsion a un autre talent : elle invente, elle propose, elle trace des arabesques là où tout est muré. C’est l’anamorphose qui révèle dans l’ombre portée du crâne, des paysages. C’est le délire du fou qui révèle une vérité enfouie, inaudible. La question du délire est intéressante, d’ailleurs, pour qui s’intéresse à la psychiatrie. Car le délire aussi est une forme de sublimation. En ce sens, les délires pauvres ou empêchés par les médicaments disent bien notre forme de puritanisme. Car la pulsion de sublimation est aussi épocale. Tel l’art zen du tir à l’arc ou l’art du désordre dans le jardin anglais, elle appelle chez le sujet un consentement à se passer de l’immédiat pour la beauté du geste. Citons quelques exemples de ses conquêtes : l’art baroque, le trait d’esprit, l’équation mathématique, le pas de danse, la corrida. La sublimation, pour Freud, était la clé du processus de symbolisation. Elle articulait pulsion et langage, affects et valeur. La sublimation ne nie pas la réalité, elle en reconnaît la contrainte mais elle passe outre, et au passage elle invente un langage. Freud aimait citer ce mot de Pierre-François Lacenaire, qui, appelé à être guillotiné à l’aube, s’était écrié en trébuchant sur un pavé de la cour : «Voilà une semaine qui commence mal.» Et Freud de conclure avec humour : voilà le parfait dépassement de la névrose ! Sublimer n’est pas éviter la mort mais faire un dernier tableau avant la mort dans le dos. Le réel n’est pas nié, ni même évité, il est surmonté. Qu’a donc la sublimation de si dangereux pour être dans une si mauvaise passe ? Le couple refoulement-sublimation, qui caractérisait le XXe siècle, est-il en train d’être remplacé par le déni et le passage à l’acte ? Un monde qui parvient à sublimer est un monde qui prend une forme, qui n’est pas informe comme l’actuelle confusion générale destine le nôtre à l’être.”
Anne Dufourmantelle
(in Libération du 9 juin 2016)
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A propos du dernier male dominant de service : Forcement, il en a une plus grande : « Jusqu’à présent, le format de la photo officielle du Président de la République était de 50×65, allez savoir pourquoi, celle d’Emmanuel Macron est de 50×70 »
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Posso tomar um café bem quente com tigo ?
Puis je prendre un café bien chaud,avec toi ?
Addendum octobre 2018
3 rbnb du côté d’Estoril cette année : juillet, août, septembre, chez un Ukrainien installé depuis 10 ans
une portugaise et ses parents
une Russe installée depuis 4 ans. Sympatrique
Un a Ericeira aussi. Chez Maria Delfina. Sympathique
Estoril : Me promenant entre ses monts, caressant sans fin sa bande côtière du bout des yeux et des pieds. Recommençant chaque jour. Mer à 18 degrés début octobre.