La Provence des arts à vivre (Arles, Aix, Marseille)

Luberon, Arles, Aix, Marseille : Nos balcons en Provence

il y a le Domaine de Fontenille dans le Sud-Luberon. il y a le merveilleux Chemin d’art du Château-Lacoste, bourré de belles œuvres à ciel ouvert et de pavillons d’architectes stars, tous intéressants.

Il y a Arles se réinventant sans cesse, la coolitude de Marseille, le charme d’Aix, celui du Luberon, qui vient de brûler (1200 ha du Massif).

Le tout en circulant en Tesla pour être furtif comme un mirage silencieux. Carnet d’adresses…

Avec juste ce faut de toques étoilées : 3.

La Provence la joue inattendue

Cette fois-ci nous glissons en Provence à bord d’une furtive Tesla (la voiture Electrique d’Elon Musk) vers Arles l’éternelle et sa future fondation Luma, signée par l’omniprésent Frank O Gehry : si elle ouvrira en juillet 2018, on présente déjà tout autour plein de choses et on peut visiter la « Maison de Chantier ». Puis on filera vers Aix et Marseille…

La tour principale de la Fondation Luma en chantier est un compromis entre Tour de Babel miniature et sac à patates signé Légo. Ca en jette bien sûr. Elle s’implante au site du Parc des Ateliers datant de la construction des chemins de fer de la ligne PLM (Paris Lyon Marseille). Juste superbes, ces Ateliers exposant une part notable du meilleur des Rencontres photographiques d’Arles 2017.

Annie Leibowitz expose dans l’un des ateliers son travail pour Rolling Stone de 1970 à 1983 comme dans son studio new-yorkais. On s’y croirait !

Après un café au hasard d’un village pour sentir jus et gens (ayant exclu tout de même du casting le PMU-tabac), cap sur le Parc naturel régional du Luberon, sur le versant Sud dominant la plaine de la Durance.

On y retrouvera en se promenant le long de la route avec une joie quasi-nietzschéenne (celle du promeneur du Chemin Nietzsche d’Eze, de la corniche au jardin tropical) le jaune mielleux de l’acacia, le musc citronné étrange de l’immortelle des sables et d’autres plantes à essence. Juste au dessus des 39 hectares de vignes du…

Domaine de Fontenille

Une rare bastide aixoise du XVIIe siècle reprise en 2015 par le propriétaire de la Galerie Particulière parisienne et celui d’un groupe textile connu (Sandr…).

Encore une reconversion de Parisiens dans le Luberon ! Il y a forcément un Centre d’art subtil, des suites sobrement élégantes, des couloirs contenant de vraies œuvres ; pas celles d’artistes décoratifs pour hôtels.

Chemin d’art au Château La Coste

Une atmosphère qu’on retrouve puissance 10 au parcours du château La Coste. Ses chaix métalliques se voient de loin : deux tubes fuselés de Jean Nouvel. En visitant le superbe sous-sol de cette cuverie sophistiquée, on se croit dans le prochain James Bond. Au-dessus, l’auditorium de Franck Gehry (qui se veut rappel des collines et des vignes dans ses poutresses métalliques s’entrecroisant) où ont lieu les concerts cet été. On le voit de loin, c’est fait pour cela.

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Au delà du tape-à-l’œil, il y a un Parcours d’art sublime, entre vignes et bois : 27 œuvres en liberté (d’artistes très connus) s’y mêlent aux paysages environnants peints par Cézanne : de l’art à vivre.

Ily a es œuvres ludiques, d’autres incitant au recueillement informel comme le nid souterrain d’Andy Goldsworthy (land artiste), notre chouchou. Un cocktail d’influences artistiques bien dosé.

Dix autres projets captivants sont prévus d’ici 2020, dont un pavillon de musique en forme de goutte conçu par Feu l’ami Oscar Niemeyer.

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Mountains and Seas, Ai Weiwei (Crédit/Le Monde)

Louise Bourgeois est présente avec l’une de ses spectaculaires araignées géantes accrochée au plan du Centre d’art. Et au restaurant de l’hôtel La Coste : le Louison.

Du nom de la sculpture d’un couple enlacé, au dessus de la table centrale de la nouvelle adresse de Gérald Passédat. La cuisine du jeune Chef Julien y est prometteuse, le service digne d’un double étoilé, la vue parfaite, comme notre regard sur tout cela, peaufiné par l’art vu avant et après. www.chateau-la-coste.com

Jérôme Faure au Domaine de Fontenille

Les vins sont vinifiés par la même œnologue que le domaine de Brad Pitt et son Ex Jolie, Miraval. Le rouge est sur le cassis et la mûre, le blanc est de fleurs et fruits jaunes, le rosé (50 % de la production) a du gras digne d’un blanc. Une surprenante patine pour des vins si jeunes. Nous voici à la Bastide, conversant en terrasse du restaurant Alphonse avec son Chef Jérôme Faure, qui y a obtenu son étoile en 18 mois :

« C’était le minimum syndical de l’obtenir vue que je l’avais depuis neuf ans à mon adresse d’avant. »

Etant du Dauphiné (comme Édouard Loubet et Guy Savoy), il pratique une cuisine de terroirs mêlés. Ne se voyait pas « faire dans la courgette farcie. » 3 assiettes, qualifiées de petites touches (ou temps salés et sucrés) arrivent pèle mêle, comme en Asie, au Bistrot d’Amélie, sa seconde table. Une cuisine d’équilibriste… à tomber tant c’est bon ! www.domainedefontenille.com

Le mobilier ? Du Jean Prouvé… un style qui vieillit si bien. Ce qui me rappelle que quand il était directeur du jury du futur Centre Pompidou, il imposa le projet alors scandaleux de Renzo Piano & Rogers qui fête ses quarante ans en 2017.

Roberto Rossellini a d’ailleurs réalisé un documentaire sur Beaubourg sans commentaires autres que ceux des premiers visiteurs du Musée d’Art Moderne. Ils étaient forcément surpris, le plus souvent en bien, le jour de l’ouverture en 1977 qui est tout bonnement génial. On peut en voir des extraits sur le site de l’INA.

A la Bastide du Laval

On quitte Fontenille pour 2 heures de ebike (qu’on débranche parfois) vers Lourmarin (avec www.veloloisirprovence.com). Cette association regroupe les offres de ballades de la région, vos bagages vous rejoindront à chaque étape, par exemple vers les balcons du Luberon. Ou, comme ici, vers le pays d’Aigues sur du plat.

Nous pédalons vers le Moulin d’olive de Cadenet. Excursion possible parmi 4000 oliviers vers le mont Luberon en trois heures. Roland, le propriétaire, la fait chaque semaine.

Il nous apprend que le plus vieil olivier (3600 ans) d’Europe serait crétois : ses rameaux nourrissent d’ailleurs la flamme olympique partant d’Athènes. Bon, aux dernières nouvelles (signées par l’amie Rabiha, qui y va tous les ans ou presque), il n’aurait que 3000 ans et des nèfles. Il est tout excusé.

Délicieuses huiles bio à goûter sur place au Moulin, et pas en Crête : notamment une huile noire réinventant la fermentation médiévale. Elle est servie au Louison, d’ailleurs…

www.bastidedulaval.com

Musique au Château de Lourmarin

Charmant village (l’un des cent plus beaux de France) où Albert Camus passa ses deux dernières années (sa fille Catherine y vit toujours). Il venait voir le foot le dimanche juste devant le Moulin de Lourmarin, restaurant (d’Edouard Loubet) au pied du premier château Renaissance de Provence.

La fondation Laurent Vuibert (du nom d’un héritier Pétrole Hahn) a fait du château une Villa Médicis qu’on visite avec une élégante dame anglaise. Son Festival de musique (13/7 au 7/10) verra Jean-François Ziegel revenir pour un concert sur l’un des trois pianos, le 27 juillet. Un cabinet de curiosités, ce château au jasmin embaumant l’entrée.

www.chateau-de-lourmarin.com

visites de Lourmarin : mercredi à 17h (jusqu’au15/09).

Balade lecture du ciel étoilé en campagne lourmarinoise : 19/7 & 16/8 à 21h

En filant vers Arles

A bord de la furtive Tesla S de James, qui est champion du monde de sa catégorie de véhicule en plus d’être chauffeur de métier (www.location-tesla.com) on découvre la ville antique et romane des Rencontres photographiques d’Arles.

La route est un opéra muet de beauté paysagère, un peu comme celui défilant le long d’un TGV : lyriquement syncopé par la vitesse électrique. Sans un bruit, miam ! On teste le fameus pilotage automatique sans conducteur sur quelques kilomètres d’autoroute. C’est assez amusant

Cet été, 40 expositions dans nombre des 50 hôtels particuliers du centre. Dont l’intéressant et décalé Fotofever jusqu’au 25/9 – www.voies-off.com

La aussi, le soir venu, les horloges semblent s’inverser entre passé et futur à l’hôtel Jules César, un cinq étoiles décoré par le si stylé Christian Lacroix.

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La cour de son ancien cloître, sa chapelle (investie lors des Rencontres) s’illumine la nuit. De la terrasse du restaurant, c’est un bonheur à voir avant le longer le Théâtre antique, comme dans le songe d’une nuit d’été.

hotel_jules_cesar6©P.Praliaud

Tant pour le cadre que pour le fond, l’hôtel particulier du musée Reattu, peintre provençal. Et celui de l’Arles Antique, dont l’exposition présente « Le luxe dans l’Antiquité » jusqu’en janvier.

Musée art antique Arles

Il y a aussi le chaland gallo-romain remonté du Rhône en 2011, patiemment restauré (un film très bien en parle en fin de visite). On prendra ensuite la vélo-route ViaRhôna à partir du pont Van Gogh le long du canal, vers le delta du Rhône.

www.viarhona.com

www.arlestourisme.com

Fondation Luma : une passion arlésienne

La maison de chantier de la Fondation LUMA se visite donc. Ce monticule de 56 mètres de Franck Gehry est encore une structure savamment ondulante : celle-ci s’inspire des Alpilles voisines, se compose de 10 500 panneaux d’acier qui renverront la lumière « à la façon des soleils de Van Gogh ».

Tandis que la coupole de verre circulaire en base de bâtiment évoque les arènes. Au sommet, un laboratoire culinaire associera chefs et artistes, dont certains travaillant dans des studios dessous. Ma foi, le story stelling est presque trop parfait. Mais ça le fait !

Autour, trois jardins thématiques d’inspiration régionale et un plan d’eau complètent le tableau. Le tout est un mécénat (de 150 ME) issu d’une passion camarguaise : celle de la suissesse Maja Hoffmann. Elle a grandi ici : son père Luc, passionné d’oiseaux, y créa la tour de Vialat, centre ornithologique de renom. www.luma-arles.org

Michaël Féval à Aix

Aix, après la Sainte-Victoire, fait enfin preuve de sex appeal : le cours Mirabeau, sa fontaine moussue, ses belles ruelles. Dont celle où le Chef Michaël Féval, étoilé de l’année, a retenu de ses deux années chez Bernard Loiseau : « La justesse de la simplicité ». Dans un sobre cadre blanc voûté. http://mickaelfeval.fr

Le boutique hôtel Cézanne, à trois rues de là, n’est pas mal, doté d’une petite piscine sur la terrasse donnant sur une joli villa au fond. Alfred Sisley, le plus provençal peut-être des impressionnistes anglais, expose cet été à l’hôtel de Caumont.

Dernier trajet à bord de notre Tesla préférée vers Marseille, la Sainte-Victoire nous tend les bras à gauche de la route.

A Marseille

Toujours prendre un petit bateau du Port vers les îles du Frioul pour leur minéralité délassante. Quelques toiles provençales de Ferdinand Ziem aux Beaux-Arts du Palais Longchamp.

Côté jeunes people jugés un peu m’as tu vu, on note le récent bar de toit des Terrasses du Port à La Joliette. Il domine mer et bateaux partants…

Coté là ou les gens vont plutôt en fait : les terrasses de la Friche de la Belle de Mai et les innombrables bars dominant suavement la mer crépusculaire…

Au fait, les vins effervescents provençaux auront bientôt une AOC.

Tant mieux : ici, ça pétille la plupart du temps !

www.tourismepaca.frwww.myprovence.frwww.provenceguide.com

Remerciements : Arles tourisme – Lourmarin- Tourisme Paca – Fondation Luma –

Article à télécharger dans l’édition Eté 2017 de notre bien aimé Où ? Magazine

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Le bonus qui donne plus de détails

Comme dans un film de David Lynch en boucle sur une route sans fin, relisez ce texte !

On file du Sud Luberon vers Arles l’éternelle et sa future fondation Luma, une patate géométrique de Babel signée Gehry qui émergera en juillet 2018 sur le site des cinq ateliers PLM des chemins de fer (où Annie Leibowitz expose sa période Rolling Stone de 1969 a 1981).

Du domaine de Fontenille a celui du Château-Lacoste, en passant par quelques étoilés d’Arles a Marseille, la Provence est une perpétuelle renaissance, naturelle ou artistique, inattendue.

Carnet de bord et nouveautés

Après un café pris au hasard d’un village pour en sentir jus et gens, on pénètre bien vite dans le parc naturel régional du Luberon, sur le versant Sud dominant la plaine de la Durance, y retrouvant avec une joie nietzschéenne (celle du promeneur du chemin Nietzsche à Eze-sur-mer, de la corniche au jardin tropical classé) le jaune mielleux de l’acacia, l’immortelle des sables, qui pousse drue le long de la route.

Tout cela juste au dessus des 39 hectares de vignes du…

Domaine de Fontenille

Une rare bastide aixoise du XVIIe siècle reprise en 2015 par le propriétaire de la Galerie Particulière, dans le marais parisien et celui d’un groupe textile fort connu. Encore une reconversion de Parisiens dans le Luberon, tout s’entremêle : c’est normal !

Il y a forcément la dedans un Centre d’art subtil, des suites sobrement élégantes, des couloirs contenant de vraies oeuvres, pas celles d’artistes décoratifs pour hôtels. Aucune faute de goût.

Une atmosphère qu’on retrouve puissance 10 au parcours château Lacoste entre Arles et Marseille. On y voit de loin les chaix métalliques fuselés par Jean Nouvel : au sous-sol, on dirait la base d’un richissime méchant James Bondien.

Il y a surtout un parcours d’art in situ entre vignes et bois, entre sens du jeu et recueillement informel. 27 artistes, des pavillons signés Renzo Piano, dix autres projets prévus d’ici à 2020. Même un pavillon de musique signé oscar Niemeyer, en forme de goutte.

Louise Bourgeois est présente du plan d’eau devant le Centre d’art jusqu’au restaurant de l’hôtel, le Louison. Du nom de la sculpture d’un couple enlacé au dessus de la table centrale de la nouvelle adresse de Gérald Passedat. Le service est déjà celui d’un double étoilé, la cuisine du jeune Chef Julien prometteuse, la vue parfaite. Bien sûr on fait ici tout autour du vin sur 125 hectares… en plus de l’art !

http://www.domainedefontenille.comhttp://www.chateau-la-coste.com

Les vins sont vinifiés par l’œnologue du domaine de Brad Pitt et Angelina Jolie, le rouge est sur le cassis et la mûre, le blanc est de fleurs et fruits jaunes, le rosé (50 % de la production) a un gras de blanc, le tout une certaine patine dans la cuverie design, pourtant flambant neuve. Le toit de la bastide s’écroula pendant les travaux, comme ça, c’était net. Au restaurant Alphonse, qui a obtenu son étoile en 18 mois, comme à la table d’Amélie, on ne sent rien de ce passé pesant en dînant au jardin après avoir conversé avec le chef Jérôme Faure, pour qui c’était le minimum syndical de l’obtenir.

Il est du Dauphiné, comme Édouard Loubet et Guy Savoy, et pratique ici une cuisine de terroirs mêlés de bon aloi. Ne se voyait pas faire dans la courgette farcie, avec tout le respect qu’on doit a cette dernière. De petites assiettes, qualifiées de touches ou temps salés/sucrés, arrivent pèle mêle, et sont faits pour être partagés à deux.

C’est a l’Asiatique, le faux filet de Montbéliarde mariné Asia, pesto menthe, anchoïade tutoie donc ses compères, un thon brûlé flamme curry, oignons rouges doux,foccacia ou un pois chiche bio natif de Cucuron, pamplemousse et cardamone.

Note que l’on retrouve y dans l’île flottante pistache. Ne vous y trompez pas : c’est bon à tomber ! Le mobilier est du Jean Prouve réédité par Vitra.

Ce qui me rappele que s’il n’avait pas été directeur du jury, le musée Beaubourg n’aurait pas été comme on le connaît : c’est lui qui l’a imposé…

Le lendemain, 2 heures de ebike (quon debranche parfois) dans le pays d’Aigues avec veloloisirprovence.com vers Lourmarin, qui propose tant de ballades (dont 70 km de piste cyclable. Sur du plat ici, en passant par les balcons du Luberon et le moulin d’olive de Cadenet (Bastide du Laval, délicieuses huiles, dont une noire réinventant la fermentation médiévale, qui nous fut servie au restaurant Louison de Passedat, ensuite).

Pause dans ses 39 hectares d’oliviers, promenades vers le mont Luberon en trois heures, degustation font le plus grand bien. Au fait, le plus vieil olivier est crétois : 3600 ans, ses rameaux nourrissent la flamme olympique.

Charmant village (l’un des cent plus beaux de France). Ou André Camus passa ses deux dernières années, sa fille Catherine y vit toujours incognito. il venait regarder le foot le dimanche, juste devant le Moulin de Lourmarin, superbe ancien moulin et bon restaurant.

Au pied du château Renaissance hébergeant des artistes, qu’on visite avec entrain avec une élégante dame anglaise. Son Festival de musique estival verra Jean-François Ziegel revenir pour un concert sur l’un des trois pianos. Lieu magique, des curiosités, du jasmin embaumant l’entrée.

Dans le décor signé Christian Lacroix à l’hôtel Jules César

La cour de l’ancien cloître, son église des Capucins illuminée la nuit, qu’on voit de la terrasse du restaurant. Tant pour le cadre que pour le fond, il faudra forcément aller a l’hôtel particulier du musée Reattu, un peintre provençal. À celui de l’Arles Antique, dont l’exposition estivale sera sur le luxe antique voir buste césarien et chaland gallo-romain remonté du Rhône en 2011, patiemment restauré (un film très bien en parle en fin de visite. Ou prendre la cyclo route ViaRhôna à partir du pont Van Gogh, le long du canal, vers le delta du Rhône (ou du Léman, mais ce sera plus long). http://www.viarhona.com

Luma : une passion arlésienne

La visite de la maison de chantier de la Fondation LUMA sera la cerise sur le futur centre de 56 mètres de Franck Gehry (livraison Eiffage : juillet 2018). Encore une structure savamment ondulante (elle s’inspire des Alpilles voisines) composée de 10 500 panneaux d’acier qui renverront la lumière comme dans les tableaux et soleils de Van Gogh, tandis que la coupole de verre circulaire en base de bâtiment évoque l’arène antique.

Le sommet abritera un laboratoire culinaire associant Chefs et artistes, dont certains occuperont des studios dessous. De beaux jardins thématiques régionaux autour, dont un plan d’eau, d’inspiration camarguaise bien sûr. Le tout se veut laboratoire, exposera aussi la fabuleuse collection de la fondatrice.

Le fruit d’une passion camarguaise, celle de la suissesse Maja Hoffmann, qui a grandi ici : son père Luc, passionné par les oiseaux, y créa la tour de Vialat, un centre ornithologique de renom. 150 ME d’investissement : la ville d’Arles en est bien heureuse.

Jacqueline, dame de 76 ans croisée sur les quais du Rhône refaits (fin 2015) trouve tout cela un peu mas-tu-vu, elle n’en apprécie pas moins la renaissance de sa ville. Elle a vu Picasso à une corrida aux Arènes en 1967. Sa femme portait comme elle une robe en soie sauvage a imprimés soleils. Mais « probablement pas cousue par sa maman » comme la sienne.

Apres la Sainte-Victoire, d’autant plus feutrée que vue de la Tesla, Aix, tente de faire preuve de sex appeal, ce qui longtemps ne lui fut pas aisé. Elle se rattrape honorablement, le cours Mirabeau est ses ruelles sont si beaux.

Sisley l’impressionniste s’expose cet été à l’hôtel de Caumont… et la fontaine moussue du Cours Mirabeau (moussue d’herbe aquatique,comme celle de Lourmarin) permet de se rafraichir le soir en y trempant quelques doigts, à poser ensuite sur son front, à la saillie des coudes et des genoux… On perd enfin quelques degrés !

un lien en plus :

www.lemonde.fr/vins/article/2017/05/23/au-chateau-la-coste-l-art-pousse-entre-les-vignes_5132681_3527806.html

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