33 grands crus le long de la Route
La Côte d’Or, entre Côtes de Beaune et de Nuits, fut baptisée ainsi par un député-poète de la fin du XIXe. Il vait remarqué qu’en automne, les vignes étaient jaune d’or le long des 33 grands crus de Bourgogne. On la parcourt en Combi VW, à vélo ou en … trottinette électrique.
C’est le 14 mai 1937 que la route vit le jour
Elle s’est doublée dès son origine d’une vélo-route que j’emprunte en trottinette électrique, pour changer. Avec le petit Nicolas et son associé, ingénieur reconverti. Ils savent épicer la ballade de leurs connaissances vitivinicoles, tout comme L’École des vins ou Le Clos de bourgogne (à Gevrey) le fait de façon beaucoup plus scientifique dans ses locaux de dégustation. Mais on bouge moins…
Toujours à Beaune, on pourra aussi visiter et déguster aussi dans les merveilleuses caves Champy de Beaune restées dans leur jus.
Les étages de ce bâtiment unique ont été renforcées par Gustave Eiffel, qui était Dijonnais, eh oui ! D’où un décor vraiment bourguignon très rare.
Promenades en trottinette électrique dans l’un des 1237 climats : les parcelles classées Unesco 2015.
Meursault, puis retour Beaune : 17 kilomètres en trottinette électrique, m’arrêtant à mi colline pour dominer l’église de Pommard, tandis qu’une jument percheron y labourait.
Une heure trente de glisse, debout et non courbé sur un vélo, procure une autre perception. en vélo, c’est bien aussi !
Je distingue un peu mieux ces fameux climats de Bourgogne, des parcelles de terre parfois rouge (oxyde de fer oblige) et bordées de murets. D’où viennent les murets ?
Il fallait bien stocker les pierres après avoir défriché, autant ériger des murets avec, se dirent peut-être les moines de Cîteaux, qui le firent à partir du XIIe siècle.
L’Histoire donne raison à leur sstratégie : des études scientifiques ont prouvé qu’on ne ferait pas mieux aujourd’hui. Les 1247 – ou 1237 – Climats que comptent les 100 AOC de Bourgogne ont été classés Unesco en 2015 pour leur unicité.
La veille, c’est à bord d’un incroyable Combi VW modèle 1975 à 15 fenêtres, conduit par un passionné, propriétaire de l’Ermitage de Corton (hôtel joliment situé au bord de la Route des Grands Crus et doublé d’une bonne table) qu’on était parti du Château Renaissance du Clos de Vougeot.
Il y avait là bien d’autres véhicules de collection plus prestigieux (mais moins déroutants). On visita la cuverie gothique dont les pressoirs servirent cinq siècles durant. On y fêtait les 80 ans avec des portes ouvertes après la cérémonie du matin.
Le château accueillera le 8 septembre le Centième chapitre de sa noble assemblée : La Confrérie des Chevaliers des Tastevin de Bourgogne (12 000 membres).
Ce qui nous lie
On venait d’un déjeuner et d’une nuit dans une suite du Grand hôtel de La Cloche à Dijon. Du haut duquel se donne à voir la transformation du cœur urbain : cœur médiéval intact, piétonnisation comme dans tous les coeurs de ville bien agréable, insolite cathédrale gothique au clocher trop long flanqué de deux tourelles, future Cité de la gastronomie et du vin. Elle ouvrira en 2019.
Au Clos de Vougeot…
Magnifique château, si connu… On y croisa le réalisateur Cédric Klapish, venu inaugurer l’exposition photographique liée à la sortie de son film sur des gens de vigne Côte-doriens. Avec un vrai vigneron dans le rôle titre.
Cédric (que son père emmenait ici acheter du vin depuis l’enfance) y filme une transmission familiale, une vraie fête de fins de vendanges (La Paulée) et en time lapses quatre saisons dans les vignes. Une année, donc. L’exposition en rend compte (jusqu’au 14 juillet). Ce qui nous lie, le film est sorti le 14 juin. Le premier titre envisagé ?
« Ce qui nous noue ».
Le futur du classement Unesco
Bertrand Gauvrit, directeur de l’association des Climats de Bourgogne, nous parle des actions se mettant en place :
« D’une part, la mutualisation et mise en cohérence de la communication autour de l’intitulé « climats » : panneaux, signalisation, choix des emplacements. Leur pérennisation à travers des dispositifs de protection, comme dans les sites classés. Un inventaire des murs en pierre sèche et de ce qui est identifié comme limite de Climat. »
Et bien sûr une collecte de la mémoire orale des vignerons. Le troisième axe de travail porte sur l’interprétation des paysages. En attendant la Cité des vins en 2019, un Centre d’interprétation a ouvert en juin, Porte Marie de Bourgogne, à Beaune.
Et le second mois des Climats (une soixantaine d’animations viticoles) a eu lieu jusqu’au 9 juillet.
www.climats-bourgogne.com
Jolies adresses de la côte viticole
L’hôtel Le Cep, à Beaune. Si Louis XIV ( dont le buste est dans la cour) le visita, il n’eut pas l’occasion d’aller dans son récent spa équipé dernier cri (le Marie de Bourgogne) faire son baptême de cryothérapie
Accrochez-vous : 180 secondes à -140 dans un gros tube azoté ! Je n’ai pas eu trop froid. Un tonique utilisé par les sportifs et les jet lagés.
Et de doux soins au SPa, prodigués avec des crèmes à base de Chardonnay ou Pinot, les cépages- rois des vins de bourgogne ( gamme Vinésime).
Ensuite, l’Hostellerie de Levernois. Près de la Route, un parc de six hectares, un golf. Et pique-nique sur la butte de Corton. Enfin, Le Castel de Très Girard, un peu en retrait de la Route des Grands crus. Un Master chef 2012 aux fourneaux.
Nous sommes ici dans les vignes de l’AOC Morey Saint-Denis…
Sur les terres de la dirigeante de l’association
« Femmes et Vins de Bourgogne »
La Route des grands crus de Bourgogne fête ses 80 ans dans Où Magazine
ou-magazine.ch/cote-dor-80-ans-de-grands-vins/
www.routedesgrandscrusdebourgogne.com
#RoutedesGrandsCrusdeBourgogne #lacotedorjadore
Vacances !
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