Si la Terre est ronde
sa cime est elle plate ou carrée ?
Si la Suisse est blonde
De quelle couleur
Est sa racine barrée ?
Une touffeur de fraicheur
dans la perçée jaune
de la clameur d’été
grillonne la nuit alpine
il faudra en extraire le jus
riche en antioxydant
Avant qu’il ne se sauve
Soigner le bromure par
la racine de l’orage
ensevelissant
le chaud
lavant la chaux
Puiser le chèvrefeuille
sur le sentier alpin d’un matin
De passage
un peu raide, le sentier
Aucun retraité ne le tenterait
avant la pluie du soir
dans une poche feindre de l’oublier
pour mieux l’en exhumer
l’offrir à un prochain
qui n’en a que faire :
c’est l’intention qui conte
On ne se remet jamais du rire
C’est ainsi que le chat est grand
dans la chouette de la nuit
estivale
au coeur d’un val oublié avant d’y revenir
a Alpnachstadt, en basse montagne
Dans un hotel familial tenu par une bande de maniaques compulsifs preservant leur identité du mieux qu’ils le peuvent avant le rachat chinois dont ils ne veulent pas
au bord d’un lac de plus
un cordon géant comme tant d’autres ici
on en fera le tour
on en aura pas le temps
on le fera pourtant
On accompagnera encore des Scouts au bord du jour vers leur chalet d’Adelboden, conduit par un chauffeur roumain sous-sous-sous traité au dernier degré d’exploitation industrielle
Respire cette nuit qui vous le rend au centuple dans les cercles concentriques d’un hotel fermé où, si la fondue est contingentée, la magie ronronnante de la nuit luit à petite dose, produisant son effet de yeux fermés sur herbe fraîchement coupée dans le car avancant dans les emboueillages de l’autobahn allemande menant au chateau de Hohenschwangau.
Tous les elfes seront bonds
à sortir des névroses
des gens de la ville
parlant trop
se repandant dans le meta-organisme
de la prolifération urbumaine
Mon chevrefeuille au nez je porterai encore froissé dans ma poche
ici reposant sur un fruit de la passion
amortie par le tentant
Si la Terre est la Simca
de mon grand-père
Comment puis-je m’en défaire ?
A t’elle une valeur d’estime ?
Oui, sur l’une des cimes
non escaladées ce matin
avant de partir le lendemain
A Neuschwanstein
revisiter Louis II de Bavière
Dans le cahier de vacances
D’autres êtres que soi
tous neufs sortis de l’enfance
comme la montagne à gravir
pour y parvenir
Jouer du rire
Si l’on ne revient jamais
Intact du pire
(Sauf Boris Cyrulnarsenic le résiliant suprême)
Cap au Pire
Ou au Pirée
On s’en contentera
Droit de cité, droit de Circé, droit de cétacé, c’en est assez !
Paysage de la nuit
dessinez encore longtemps
l’absence de rails de destinées
tout sauf toutes tracées
Par le formatage des métiers
et leurs réunions
sans fin
La vie est un abus de pouvoir
Bis repetitat
Dans la rondeur de la nuit incertaine
Après la pluie
Coulant dans la gouttière de ma Mémoire
Aucun mal à y voir
Si laTerre est fronde…
Si pourtant l’on ne s’y révolte guère
Que faire ?
Si la Terre est ronde sa cime est elle plate ou carrée ? Si la Suisse est blonde De quelle couleur Est sa racine barrée ? Une touffeur de fraicheur dans la perçée jaune de la clameur d’été grillonne la nuit alpine il faudra en extraire le jus riche en antioxydant Avant qu’il ne se sauve Soigner le bromure par le mal qui soigne des chamanes sans fin…
https://christopheriedel.wordpress.com/2017/06/27/si-la-terre-est-fronde/
« herbe frsuchement coupée dans le car avancant dans les emboueillages de la highway,!!!!! » La vieille chouette a encore de bons yeux à la relecture: les fautes gâchent la poésie. Par ailleurs puisqu’elle est mise en cause, elle a un droit de réponse: elle ne réclame aucun copyright sur « Cap au pire » (Beckett est à tout le monde); dans l’affaire évoquée sans demi mot il ne s’agissait pas d’ une citation mais d’une découverte grâce à la sus évoquée vieille chouette qui, simplement n’a pas apprécié la récupération/ appropriation ingrate par l’artisan récupérateur pour sa plus grande mise en valeur. De plus il faut corriger une erreur matérielle ledit copyright portait sur St John Perse, malheureux au jeu des devinettes, et non Beckett. Ravie toutefois d’apprendre que la vieille chouette » est « au demeurant » sympathique. Bilan match nul, une réflexion déplacée chacun. Merci de régler nos comptes en privé. Et certain concert écouté de conserve fut un bon préliminaire à la visite du château du cygne peutèêtre réapparaîtra-t-il (et non t’il) sous forme de Till (l’espiègle).Signé: la vieille chouette détraquée sur la forme mais bien utile pour la remise en forme d’articles francophones (presque une assonance)
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qui vient ramasser les commentaires qui sont laissés ici? j’en avais pourtant laissé un…
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pour que les mauvaises herbes du clavier frondeur n’encombrent plus l’accès au… au pire ou au rire, au sommet du château du cygne d’où retentit la magnifique ouverture de Lohengrin et où on devient précautionneux pour ne pas répéter l’erreur fatale d’Elsa. Allez le faucheur de l’âme, venez, réparez, ciselez…..
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Si joliment dit que mon clavier défaillit. Coquille à demi ravalée n’est que l’ombre d’elle-même.
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Personne, la je ne fais rien
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Non, point effacé.
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Elsa ne posera plus de question, elle a volé le bromure du chamane….
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Pourtant ce dernier
en a resuscité bien d’autres. Et des vertes comme des mûres acerbes !
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