Auvers-sur-Oise : impressionnisme, dîners éclectiques, absinthe

Vous avez dit Daubigny ? Une saison culturelle impressionniste, des dîners éclectiques, voire excentriques, de l’absinthe en art au musée ? De tout cela vous pourrez faire le plein à Auvers-sur-Oise.

En particulier pour les Journées du Patrimoine 2017 spéciales…

« Sur les pas de Daubigny »,

Suivez le programme ! Samedi 16 et dimanche 17 Septembre

A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Charles François Daubigny (1817-1878), la Ville d’Auvers-sur-Oise propose au public de rendre hommage à cette figure artistique majeure qui a fait de ce village d’artistes l’un des points de départ de la « Destination Impressionnisme ».

Célébrez le père fondateur de l’Impressionnisme, grâce à qui Corot, Daumier, Pissarro, Cézanne et enfin Vincent van Gogh ont été séduits par Auvers-sur-Oise !

Visitez gratuitement le Musée Daubigny en compagnie de comédiens qui incarneront le peintre, ses amis et sa famille, et découvrez la seconde partie de l’exposition « Daubigny, aux sources de l’Impressionnisme ».

Déambulez avec ces personnages illustres dans les rues typiques du village jusqu’au parvis de la mairie, pour y découvrir « leBotin », le bateau-atelier du peintre, reconstruit selon les plans d’origine.

Poètes de 8 à 12 ans, participez au concours « Patrimoine en Poésie » en déposant vos œuvres au Musée Daubigny, partenaire du Ministère de la Culture.

SAMEDI 16 SEPTEMBRE

14h Vernissage de l’exposition « Daubigny, aux sources de l’Impressionnisme »

Les œuvres de Charles François Daubigny sont mises en regard avec celles des artistes qu’il a côtoyés ou influencés parmi lesquels Jules Dupré, Camille Corot, Gustave Courbet, Eugène Boudin. Certaines peintures sont présentées pour la première fois au public.

A l’occasion du vernissage de l’exposition, le Musée Daubigny vous réserve un accueil inattendu avec les comédiens de la Compagnie les 3 coups l’œuvre.

15h Déambulation théâtralisée aux côtés de Charles François Daubigny et ses amis

La Compagnie les 3 coups l’œuvre vous accompagne sur les pas de Daubigny, du Musée vers la Maison-Atelier du peintre, de l’Auberge Ravoux à la place de la mairie.

16h présentation du bateau-atelier de Daubigny, « le Botin », sur le parvis de la mairie.

Initiée en 2016 par la Ville d’Auvers-sur-Oise, la famille Raskin-Daubigny, l’association Sequana, les chantiersMotiv’action et les bénévoles auversois,  la reconstruction du premier bateau-atelier de Daubigny, « le Botin », selon les plans d’origine, constitue le point d’orgue de ces Journées Européennes du Patrimoine auversois.

Projet réalisé avec le soutien de la Région Ile-de-France, du Conseil départemental du Val d’Oise, des Cars Lacroix, del’entreprise Monti & fils, de la menuiserie Saint-Antoine et de l’entreprise Leroux.

DIMANCHE 17 SEPTEMBRE

-Exposition du bateau-atelier de Daubigny, « Le Botin », sur le parvis de la mairie

-Visites gratuites au Musée Daubigny

-Poursuivez « Sur les pas de Daubigny » en visitant sa Maison-Atelier ainsi que la Maison du docteur Gachet (exposition « Dans l’intimité des collectionneurs » et visite des combles), le Musée de l’Absinthe, l’Auberge Ravoux et les Ateliers Boggio (tarif réduit pour tous)

-Visite guidée « Sur les pas de Daubigny  et des impressionnismes » (départ à 15h de l’office du tourisme – tarif réduit : 3€/personne)

 

Sortir, disaient-ils, naviguer et peindre, disait-il.

Il eut pour cela deux bateaux, le Bottin, puis le Botin, Charles-François Daubigny. Avec un pareil prénom, il fit aussi partie en son temps du Bottin Mondain après sa réussite, certaine. Il est moins connu que Cézanne, qui vint le voir, Monet, Pissaro ou Corot, qui, déjà âgé, conçut les plans de son bel atelier à Auvers-sur-Oise.

Atelier qui laisse rêveur en y entrant et sortant. Resté dans son jus, plus vrai que nature, comme un décor de théâtre qui semblerait presque exagéré. Pourtant bien réel, et décoré par plusieurs artistes dans les pièces adjacentes. Beaucoup de charme.

Daubigny aimait et propagea la peinture de plein air, son fils s’y mit aussi ensuite. La maquette de son second bateau, est dans son atelier, toutes voiles dehors. Il aurait eu 200 ans en 2017, on se contentera de son bicentenaire à l’honneur à Auvers.

Son pied-à-terre était la base  de ses excursions à Pontoise ou L’Isle-Adam avec son bateau-atelier « Le Botin ». Chose savoureuse, on le reconstruit : il sera remis à l’eau pour les Journées du patrimoine en septembre 2017. On aimerait y faire un tour.

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Daubigny, mine de rien, révolutionna  la façon de peindre l’eau et les îles. C’est en cela qu’il amorce, annonce en précurseur l’impressionniste. Dans le pré, dans les bois, au sommet des collines aussi. C’est ce qu’on découvre en allant, de préférence après sa maison-atelier, dans son musée.

Dans l’entrée, le superbe « crépuscule à La Concorde » ci-dessous semble surgir d’avant-hier, quand on sortait du métro en voyant des touristes y selfier. 90 oeuvres originales, tableaux, gravures ou encore dessins sont là, l’expo vient de Cincinatti.

Quelques belle lignes de Télérama

« L’importance de Daubigny, qui se déclare, en 1865, « chef de l’école de l’impression », ne s’arrête pas au tableau lui-même. Membre du jury des Salons de 1866 et 1868, il fait accepter les jeunes Pissarro, Renoir, Cézanne, Bazille, Degas, Monet, Sisley et Berthe Morisot. En 1870, réfugié à Londres durant la guerre, il présente Monet à son marchand, ­Durand-Ruel, qui deviendra le soutien des peintres impressionnistes. Vers la fin de sa vie, Daubigny rencontrera des problèmes avec la critique et l’institution. Présenté au ­Salon de 1873, La Neige est sévèrement jugé car on pense la toile inachevée. Or, c’est cette même accusation que ­subiront en 1874 les œuvres des jeunes impressionnistes :

ils ne finissent jamais leurs tableaux.

Dieu que cétait bête…

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De l’autre côté d’Auvers

Après l’indispensable Auberge Ravoux où l’on va en pèlerinage sur les pas de Vincent Van Gogh (qui y habita et fut à l’honneur lors des premières éditions du festival impressionniste de la commune, voir mon article ici) on tire un bord vers la Maison du Docteur Gachet, son médecin.

Il était bien plus que cela, psychologue, homéopathe avant l’heure et… agitateur culturel.  On dirait aujourd’hui qu’il était organisateur de soirées et en dessinait les invites, aux côtés d’autres illustrateurs. C’étaient…

Les dîners des Eclectiques

C’est le nom de l’expo dans la Maison du Docteur Gachet jusqu’au 25 juin. Elle est remplie d’hilarants faire-part d’invitations (les flyers de l’époque), aux dîners des Eclectiques. Cette société savante, dont le docteur Gachet était membre, rassembla de 1872 à 1903 artistes et intellectuels un lundi par mois .

il y avait aussi les dîners des Excentriques, dirigés par Alphonse Allais, l2douard Baer de l’époque, en un sens, mais en version home de lettres complet, qui annonçait déjà l’inspiration de mouvements à venir comme Dada, puis l’Oulipo.

Une invitation gravure était réalisée par des artistes membres. Un bonne partie des 300 invitations et compte-rendus de dîners est exposée, ce sont des eaux-fortes. Esprit rigolard, clins d’oeil irrévérencieux sur les sujets les plus divers, des expositions universelles aux dégâts de l’alcoolisme.

Alcoolisme dont on pourra découvrir la drôle de bodega, ou disons la saga, en dessins et ustensiles liés à son service au fabuleux petit Musée de l’absinthe.  A 500 mètres de là. Après le plant d’absinthe dans le joli jardin (comme celui de la maison du Docteur Gachet à plantes aromatiques) on s’enfonce dans une inestimable collection.

La aussi, c’est fimique, c’est documentaire aussi, il y a toute le raffinement dont les orfèvres sont capables. Une femme ténébreuse, héroïne d’opéra ou de roman noir, dessinée par le grand Félicien Rops, côtoie une compression de César encadrée. Et bien d’autres dessins qui laissent bouche bée. L’allure d’ensemble est saisissante.

Dégustation si l’on veut en sortant, mais c’est un option, pas une incitation. Car l’absinthe, (comme bientôt le bateau Botin) a de nouveau le vent en poupe. Rasurez-vous : la fameuse molécule active dedans, (la thuyone) est cent fois moins puissante depuis sa réintroduction en 2010 qu’un siècle plus tôt à son interdiction. Ouf !

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Imaginaire puissant que celui de l’absinthe, ici servie par la dame propriétaire du musée. Celui des impressionnistes est le plus souvent beaucoup plus bucolique. Pas besoin d’avoir le pied marin pour marcher ici sur leurs pas.

jusqu’au 17 septembre 2017, Saison touristique et culturelle « Sur les pas de Daubigny, aux sources de l’Impressionnisme »

Pratique : 30 minutes de Gare du Nord

Train direct les week-ends et jours fériés en 30 minutes, dans le « Parc Naturel Régional du Vexin Français », jusqu’à Auvers-sur Oise (gratuit en dézonage avec Navigo).
Du 01/04/2017 au 29/10/2017
Aller: départ à 9h38, arrivée 10h22
Retour: départ à 18h32, arrivée 19h05

Office de tourisme d’Auvers-sur-Oise

Et mes articles passés sur VVGogh

https://christopheriedel.wordpress.com/2015/08/11/grand-atlas-van-gogh-itineraire-dun-peintre-pas-gate/

https://christopheriedel.wordpress.com/2014/07/12/van-gogh-a-auvers-70-toiles-70-jours-ses-derniers/

2 réflexions sur “Auvers-sur-Oise : impressionnisme, dîners éclectiques, absinthe

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