Une vie voyage/embryons de fictions Une Non-lecture 404 à Marseille

Voici un canevas écrit ce matin, dans un train pour Digne-les-Bains où je suis avant Sisteron et Marseille
Riedeternel
impro mémorielle
Rien éternel
Pinson pincé
Pinson au chant
retourné

vanites-selfiques-du-jour-riedel

Titre : « Voyages, embryons de fictions nées »

Une série de fils conducteurs de voyages rêvés.

Lisbonne, Macao, Manaus, Shanghai, Rio, Digne et sa maison d’Alexandra David Néel, dont je reviendrai 8 jours plus tard. Après avoir parlé à la Secrétaire de l’exploratrice, qui me montrera en fin d’entretien les premières planches, encore secrètes, du roman graphique qui lui est consacré, que je lis 6 mois plus tard…

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« Quand la plus grande aventurière du XXe siècle dévoile ses secrets…

1959. La jeune Marie-Madeleine entre au service d’une vieille femme despotique : Alexandra David-Néel, exploratrice, philosophe, écrivain, qui fut, au début du siècle, la première femme blanche à entrer au Tibet.

Dans la villa de Digne où s’entassent les souvenirs de 14 années passées en Asie, Marie-Madeleine se retrouve plongée dans la vie exceptionnelle de l’aventurière. »

 

De même pour Sisteron, pas loin :  c’est pas carré.

Qu’y a t’il d’autre ? 3 putes, dont 2 aimées, en filigrane dans 3 de ces villes, maybe. Quelques cailloux glanés. Ce sera sur la note juste ou fausse. çà cause ou ça casse, ça ne sait pas. Où tu vas ?
Pour leur demander ça, dans TGV magazine, j’ai bien du interroger, a raison de 4 par mois depuis 2004, 563 personnes sur des quais de gare et dans quelques trains.
Souvent trop court, la place que j’avais sur une seule pour rendre leur témoignage.
Pas de quoi les hybrider. Avec les miens, de voyage. Pourtant, si.

Je fusionne leurs possibles avec les miens, j’y tisse des liens
Vers Aix et Digne-les-Bains
Dans la grande vitesse atteinte
Du 7h39
Coulant dans les oreilles
En bande son de fond
Je compte au bout de 2 heures
Tous les moutons de colline

La petite Grande vitesse des 320 km/h
Les vaches deviennent les meules de foin
Roulant sans foi ni loi
La vitesse
Me distord le tempo

Comme la capote que
Cette jeune fille amazonienne
Cabocla tendait sur mon sexe
Dans le bordel de Manaus
Où m’avait emmené
ce granbovieux italien, ex  mannequin, homme superbement déchu
Reconverti dans le tourisme à Manaus : J’l’avais connu dans un bar
avec les deux amies munichoises
rencontrées  à l’aéroport, lors de mon Stop Aérien, vol de  Fortaleza ou Recife vers Manaus
On sympathisa dans l’avion, on se séduisit aussi, elles étaient éducatrices d’enfants de rue pour un an à Rio.
L’italien apatride, enfin expatrié, devenu notre accompagnateur en plus d’un spécialiste de commissions en tout genre, nous mena 3 jours en bateau sur le Río Negro
Se baigner avec les piranhas le jour quand on en a assez d’avoir sué, sans douche sur le bateau : Je fus seul à le faire, c’est inoffensif quand on ne saigne pas, les pêcher la nuit, ainsi qu’un jeune crocodile ensuite relâché.
Moult (plein) de moustiques la nuit
3 romantiques nuits en hamac
à se faire bouffer
dans l’exaltation de la jungle

Une allemande qui les attirait
Avait compté ses piqûres : 104
je sortais avec Ilka
la munichoise
De trois têtes de plus que moi (enfin, une)
On avait essayé dans le hamac un soir
Mais ça le faisait pas
Et elle avait dit
me repoussant gentiment :

J’ai besoin de réfléchir…

En corps
(+suite impro…)
Retour au bordel de Manaus
La Casa Japonese était son nom
Le mannequin déchu toucherait ainsi sa commission en nature :
une tepu gratuite
On les choisit au rez de chaussée
Puis bon on monte

C Pareil partout, les maisons closes :
3/4 glauque, limite sordo
Un quart sexitant
Au sextant

Plastique sur les matelas
Pour  contrer la jute

Miroir
A Manaus …
A Río…
A Macau
A Digne-les-Bains,
Avec la secrétaire d’Alexandra David Néel, qui l’appelait la tortue.
Dans sa maison musée…
A Sisteron, l’amour de la randonnée
Le plongeon dans la Durance fantasmé
La mort d’Ophélie dans l’eau réimaginée
Le corps gonflé 4 jours plus tard.
Où tu vas ?

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Ophélie dans l’eau… A la deli de l’eau… 123 ,soleil !

Après que je l’ai choisie,
Elle, pas le sexe,
Parmi ses consoeurs
Elle m’émeut
On monte dans une chambre en bois
Le bordel est silencieux il n’est que 13h, pas encore d’autre clients.
Choix parmi 15 pauvres jeunes filles servies sur sofas. Pour moi, c les 1001 nuits, presque, déjà…
Je l’ai choisie jeune et fine comme moi
Une jeune cabocla amérindienne

une indienne…

C’était la plus
Touchante
Menue, yeux bruns,
taille fine

Arrimé au fil de fer qui est son partenaire
Loin de Tarifa
Avec notre
Sveltesse
des 2 côtés s’enfoncer
On finit par oser
Se toucher mais…

Dans le TGV Aix
Je veux y repensant
Une écriture de lumière
Répétez après vous :

Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout paraît futile.
Le contraire aussi
Les baisers sauvages
orages avant la résignation

C’est pas moi, c’est Camus
Au début des Noces
Avant l’été s’enfoncer dans la lumière
Et ne pas crever comme Albert Camus
d’un accident
De bagnole dans la Drôme avec Michel Gallimard
Enfin, mieux valait encore cela
que de succomber d’une OD de points retraite accumulés…

Biz

Où tu vas ?
A l’Asile 404, cabaret bar galerie bouge créatif, diablement alternatif, à Marseille
A story by Christophe Riedel

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Allez, une petite séquence rebelle sur la route illuminée de guirlandes consuméristes de NeuneuNoël.

Citation ci-dessous, qu’on doit attribuer, non pas à l’écrivain, mais à son personnage, Le loup des steppes, pas bien éloigné du Martin Eden et du Lou Larsen de Jack London… Voila coment des lectures adolescentes resurgissent à l’orée de la cinquantaine chez un insoumis d’opérette. qui se trouve parfois être ce moi le disant.

Tant il est vrai que Le jeu de tous les je est un autre… jeu.  Qui peut vous coûter chair. allez, la voila, je vois bien que je suis trop long :

« A wild longing for strong emotions and sensations seethes in me, a rage against this toneless, flat, normal and sterile life. I have a mad impulse to smash something, a warehouse, perhaps, or a cathedral, or myself, to commit outrages, to pull off the wigs of a few revered idols, to provide a few rebellious schoolboys with the longed-for ticket to Hamburg, to seduce a young girl, or to stand one or two representatives of the established order on their heads. For what I always hated and detested and cursed above all things was this contentment, this healthiness and comfort, this carefully preserved optimism of the middle classes, this fat and prosperous brood of mediocrity.”

« Je sens brûler en moi un désir sauvage d’éprouver des sentiments intenses, des sensations ; une rage contre cette existence en demi-teinte, plate, uniforme et stérile ; une envie furieuse de détruire quelque chose, un grand magasin, par exemple, une cathédrale, ou moi-même ; une envie de commettre des actes absurdes et téméraires, d’arracher leur perruque à quelques idoles vénérées, de munir deux ou trois écoliers rebelles du billet tellement désiré qui leur permettrait de partir pour Hambourg, de séduire une petite jeune fille ou de tordre le cou à quelques représentants de l’ordre bourgeois. Car rien ne m’inspire un sentiment plus vif de haine, d’horreur et d’exécration que ce contentement, cette bonne santé, ce bien-être, cet optimisme irréprochable du bourgeois, cette volonté de faire prospérer généreusement le médiocre, le normal, le passable. « 

Hermann Hesse, Steppenwolfe (le loup des steppes)

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Publicité-fiction du jour : développez la ville absolue qui sommeille en vous.

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Destinée inconnue du jour

Le destin chaotique de Marcel Bascoulard, artiste clochard déguisé en femme

Marcel Bascoulard ne se traverstit pas. Il pose habillé en femme mais sans fard.   

Marcel Bascoulard était le peintre-dessinateur fétiche des Berruyers (les habitants de la ville de Bourges). Et, lorsque le 12 janvier 1978, il meurt assassiné dans le terrain vague, non loin de la cabane où il vivait, la ville s’émeut. Elle décide de prendre en charge les obsèques du clochard-poète, qui repose désormais au cimetière Saint-Lazare (massif 7, ligne 11, fosse 52). Avant qu’un buste en bronze soit, vingt ans plus tard, érigé sur une place qui porte son nom. Une exposition met en lumière l’œuvre photographique mystérieuse de ce peintre-dessinateur au parcours cabossé.

Artiste errant dans les rues de Bourges

Né, à Vallenay dans le Cher, en 1913, Marcel a grandi à Saint-Florent avec sa sœur aînée et son jeune frère, Roger. Jusqu’à ce jour de l’année 1932, où la mère assassine à coups de révolver dans le dos, son mari ; maçon de son état. Jugée irresponsable, elle est internée à l’hôpital de Bourges. C’est ainsi que Marcel, âgé de dix neuf ans, se retrouve orphelin et débarque à Bourges pour se rapprocher de sa mère ; il vit dans une maison abandonnée du quartier d’Avaricum.

A cette époque le peintre Joseph de la Nézière, qui se prend d’affection pour lui, l’enverra suivre des cours de dessin à l’école des Beaux Arts. Et, grâce à ses reproductions méticuleuses et réalistes du quartier historique et de la cathédrale il parviendra, toute sa vie, à subvenir modestement à ses besoins. On l’aperçoit régulièrement maintenu sur une jambe, l’autre lui servant d’appui pour son carnet, croquer les rues et la campagne envirronnante. Mais sa réputation, il l’a doit surtout à ses drôles d’accoutrements. Que s’est il passé dans l’année 1942 pour que subitement il se mette à déambuler dans les rues de la cité, habillé en femme ? Dans l’une de ses lettres, il confie: « Si je me promène en tenue féminine, c’est que j’est me (sic) cette tenue plus esthétique. Pour les besoins de l’art, lorsque je revêts la tenue féminine, je prends avec moi mon appareil photographique et je fais faire des clichés de moi-même par des gens de connaissance. »

Demeurant à deux pas du Studio photo Morlet, Bascoulart s’était déjà fait photographier en prenant la pose d’un dessinateur, la main levée sur une feuille, comme s’il venait d’être surpris par le photographe. Quand il commence à se déguiser, les premières images seront faites au studio. La taille marquée, la jupe gonfflée par des jupons, il prend l’allure d’une jeune fille bonne à marier. Parfois il est une ménagère en tablier, avant de se transformer, plus tard, le cheveux grisonnant en élégante bourgeoise. Ou plus étonnant, en 1970, on le découvre affublé d’un tablier de skaï noir pour ressembler à un guerrier samouraï.

Passionné de mode, il dessine lui même, dans les années 1940, ses modèles qu’il fait (comble de l’ironie) coudre par les orphelines d’une école d’apprentissage. Sur ces photographies aux bord crantés et de petits formats, l’expression du visage est toujours la même: le visage légèrement penché et sans maquillage. Les modes passent, sa silouhette se tasse et ses cheveux blanchissent. Etrange détail que ce miroir brisé qu’il tient à la main, sur chaque cliché ? Comme s’il exprimait avec ce miroir, la métaphore du renvoi de l’image par la photographie. On ne saura jamais ce que représente pour lui ces métamorphoses et cette manie de vouloir se voir dans cette glace qu’il garde en main, avant de devenir un sujet photographique. Puis un objet, une image, qu’il distribue comme une carte de visite. Il a pour la postérité fixé ainsi son existence de vagabond-clochard au fil des années et plus encore pour nous en convaincre, avec lui la mode d’une petite ville de province. Dans l’un de ses poèmes qui date de 1976, il écrivait ces vers prémonitoires :

« Pour avoir mal été, il a fini fait divers. » 

6 réflexions sur “Une vie voyage/embryons de fictions Une Non-lecture 404 à Marseille

  1. s’ils sont rêvés, ils paraissent néanmoins bien réels, ces voyages…. Tout aussi réels que l’obsession des points retraite, dont sont exemptés ceux qui travaillent pour le bien de tous.

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  2. il y avait autrefois sur franceinter le samedi, vers 18h je crois, un récitant à la belle voix grave qui racontait les histoires de Hugo, mi marin, mi truand, et qui a dû fréquenter à Manaus les mêmes bordels que notre auteur. Si quelqu’un peut me retrouver cette émission, que j’ai oubliée?

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  3. Personne ne peut m’aider pour cette émission? Par ailleurs, pourquoi citer H Hesse en anglais et pas dans la langue de son Steppenwolf (sans e)? Vous irez nous le retraduire cher poète, ce sera votre pensum… ou plutôt non vous nous écrirez un Wüstenfuchs! et vous nous dessinerez un mouton!

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