En 9 mois, le temps d’un naître,
de janvier à septembre
Je fus O céan, je fus Continents
Je fus A mérique, Colorado, en septembre, couleur rouge
(moins que dans l’Utah et l’Arizona)
Je fus Amère-douce trique
Denver et les Rocheuses pour 8 jours
via l’islandaise R eykjavik (pour 24 heures : bonus)
Je fus I ndonésie pour 9 jours via Singapore pour 5 heures
Je fus S uisse trois fois
Berne, Lucerne et son lac, son téléphérique, ses oeufs l’hiver puis en été son train à crémaillère jusqu’au sommet du Mont Pilatus,
Je fus Zürich, zurück mit Zug zum Gare de Lyon
Je fus T haïlande du 15 au 31 décembre de l’an d’avant,
Je fus C hine, à Shanghaï, du 9 au 14 décembre, puis en janvier
Je fus L ondres à la mi-février, y sentis du jasmin en fleurs sur un mur de maison, le long du canal emprunté au hasard, à droite de la gare de Saint-Pancras, une fois mon travail la-bas terminé.
Je fus L ondres en juin, cette fois-ci par un vol arrivant au mini aéroport codé LCY (pour London City) dont j’ignorais l’existence, grand comme un mouchoir de poche, au bord d’une rocade.
Puis je filais en Tube vers la Paddington station (drôle de paddle) où je pris un train de banlieue aboutissant à une exquise campagne, à 45 minutes à peine de la capitale.
Au programme, une tournée de grands ducs articulée autour des Jardins et manoirs Anglais : En l’honneur des 300 ans du Le Nôtre anglais, le concepteur, l’inventeur du jardin anglais,auquel l’année 2016 était vouée :
Mister Lancelot Capability Brown
Capability était son surnom pour sa grande compétence technique. Et il arrivait sur les chantiers en disant Yes, i’m Cap , raflant tous les appels d’offres ? Donc, on l’appela Capacity. Mais non, cela ne se passa pas tout à fait comme ça, à l’époque !
Cela me restait à faire, les manoirs anglais de la high society, de beaux décors de film. A priori je n’avais jamais frayé dans ce milieu. Plus 10 points au catalogue expérientiel. Et surtout, de très beaux jardins, scénarisés comme un théâtre à ceiel ouvert.
Des manoirs enchanteurs, une restauration de haute volée, des gens si sobrement riches au restaurant, quelques surprises dans de bons pubs et un coup de coeur public :
il faut absolument visiter Hampton Palace, le châteu londonien dont Lancelot contribua aux jardins. Les visites guidées et reconstitutions en costumes le samedi matin sont très bien faites ; on replonge dans les peintures exposées, on ne fait plus qu’un avec les corps de métiers au service de la gentry de l’époque.
Je fus Bilbao et San Sebastian, Guernica et Guetaria en mai. Le pays basque espagnol, cela me restait à faire.
Je fus I talie en mars, Venise pour deux jours, bateau vers Murano et Lido di Jesolo, hôtel pourri, mais à 100 mètres de la mer , l’hiver, pour faire ma gym du main teintée de yoga dansé. Quelques spectateurs non désirés m’applaudissent au loin. Le pire est que cela est vrai…
Je fus Vérone pour trois heures
Je fus Salzburg en bonux pour trois heures,
Innsbruck aussi, quel charme en sortie d’hiver proche, douceur déjà, le Tyrol est vraiment l’Italie, comme la Bavière que je traversais alors en marchant trop vite…
Je fus A llemagne, Heidelberg la si jolie, München 2 fois en 10 jours, abordée en train depuis la Suisse, de laquelle je pérégrinai en car jusqu’en Bavière, retour avion puis Paris vers München, via Frankfürt apt, et un autre car, 10 jours plus tard. 7 jours plus tard, après que j’eus prolongé mon séjour d’un weekend perso à Munich, paf ! Grève des contrôleurs aériens, vol retour de Bavière vers Paris annulé, reporté de deux jours du dimanche au mardi. Un sms froidement laconique de Transavia reçu au Englisher Garten si joli de la ville bavaroise, le long de la Tour Chinoise où je dégustai tranquillement une paire de saucisses avec leur petite sauce typique.
Donc je fus RBNB improvisé, ce qui se trouva vite dans le centre. En l’occurence chez deux folles, un gros fourbe et un fin haïtien dans un appart de charme à parquet et moulures. Peau de zèbre et fauteuil design dans ma chambre. Puis en banlieue chez un doctorant voyageur fort sympa.
J’avais pensé aller chez mon amie munichoise Ilka, mais elle n’était pas joignable. Je dus me résigner aux deus folles, un gros teuton crtique gastronomique, un haïtien discret, leurs amis, leur sympathie, leurs critique sur le site après car j’avais mangé une part de leur cheese cake. Enfin, deux, deux jours de suite. Mea culpapapa !
Je fus vins et jazz à Vienne en juillet, Côtes-Roties, Condrieu
Puis Paris, puis Mougins le lendemain pour 4 jours de luxe
Puis Jazz à Juan, Antibes et mer et Airbnb pour 3 jours
Du jazz le soir de l’attentat de Nice
Je marchais trop vite à Paris
tout août
Les couches de temps en surimpression
évoquées par Patrick Modiano me tiennent lieu de famille
Maintenant.
Le temps est transparent.
Je suis Transparence
============ Téléportation vers les débuts du RER A ===================
Paris, Rer les Rales !
Millesime, circa 78-83
Grand prix vintage carte postale
Je le pris 8883 fois, ce RER là :
Facile, J’avais un conteur à rales.
Trajets rassis, nonobstant reussis
Combien de rats humains, de fort des Halles engloutis ici
jusqu’au nouveau Forum d’un aujourd’hui ?
Travaux en cours, parait que ces’rat gris.
Src : Carte sur frigo, amis Th et Reb
#paris #france #rer #publicservice
#transportation #france #metrocoming #tube
#parallelespotentiels #christopheriedel #picoftheday
#postcard #vision #vintage
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Je fus Indonésie (Bandung, Jakarta à Java, puis autour de Denpasar à Bali) pour 9 jours via Singapore pour 5 heures en mai. Le lendemain matin, redépart pour Bilbao, puis San Sebastian. Du coup, je négligeai de retirer de mon bagage mon brumisateur d’eau d’immortelle des sables (reliquat de distillation du processus de d’extraction d’huile essentielle) fabriqué par le parc botanique corse de Saleccia. Eviedemment, un cerbère d’aéroport me le confisque : c’est sa mission. Comme je tentais de l’en dissuader sans grande conviction, lui racontant que ce produit était unique et non propice aux attentats, proposant de me brumiser devant lui pour le lui prouver, suggérant enfin de guerre lasse qu’il le donna au moins à sa femme, il rigola, le jetant devant témoins dans sa poubelle, avant de me dire : Vous ne seriez pas journaliste à la télé, vous ? Non, hélas pour mon portefeuille, tant mieux pour le reste. Mais il m’avait débusqué, monsieur sécurité !
Je serai Colorado, city guide à Denver, Nature dans le parc naturel des Montagnes Rocheuses (et encadré une nuit dans un ranch pour 8 jours) via Reykjavik pour 28 heures. Cerise sur le voyage, ces 24 heures islandaises non préméditées… Grâce à à Iceland Air, qui propose toujours à ses passagers un stopover gratuit de 24 heures en sa capitale. 300 000 habitants, ou 120 000.
Le seul peuple capable d’avoir mis ses hauts cadres bancaires au violon plutôt que de rembourser leurs dettes frauduleuses de spéculateurs à cul rance et goulot d’oseille ouvert… Bravo, l’Islande ! Quant au Colorado… il est pionnier, tant pour son passé que la brasserie aujourd’hui, sans même parler de ses fumées légalisées en éclaireur…
Mon weekend, dans le bon sens : Dimanche à Reykjavik, la forte humidité se traduira par un temps perturbé en début de journée. Crachins persistants le matin, possibilité de quelques gouttes l’après-midi. Ressentie, 5°
Mardi à Denver, le grand ciel bleu ne résistera pas. Ensoleillé malgré quelques nuages élevés le matin, passages nuageux parfois denses l’après-midi. Puis cap sur les Rocheuses (Rocky Mountains). Ressentie, 28°, soirées fraîches.
Je n’eus d’aurore Boréale ni en Islande, début septembre, ni en Finlande à Joensuu, fin septembre.
Je fus Reykjavik le premier dimanche de septembre. Tiens, voila le programme, très bon à prendre : Il n’y a pas mieux en 24 heures, hôtel agréable. Seul défaut : Je ne partis pas le soir faire une excursion aurore boréale. Comme j’aurais pu, ai-je appris le lendemain…
STOP OVER EN ISLANDE
Dimanche 04 septembre
08h00 : Vol N° FI541 pour Reykjavik
09h20 : arrivée à Reyjavik et transfert pour le Blue Lagoon.
Matinée au Blue Lagoon

13h00 Déjeuner au Lava restaurant (Blue Lagoon)
Menu fruits de mer et poisson
14h00 : Transfert pour l’hôtel Canopy
Smidjustigur 4, Reykjavik, 101, Iceland
TEL: +354-5287000 Site web
Temps libre pour explorer Reykjavik
19h45 : RDV dans le lobby de l’hôtel pour aller dîner tous ensemble
Diner au restaurant Sushisamba
Menu Okamaze (boissons non comprises)
Addresse : Þingholtsstræti 5, 101 Reykjavík
Nuit à l’hôtel
Lundi 05 septembre
Petit déjeuner (servi à partir de 06h30).
06h45 : RDV dans le lobby de l’hôtel pour l’excursion au Gulfoss Geysir
Mini bus et chauffeur privé pour l’excursion
12h00 : Déjeuner à l’hôtel Geysir (sous forme de buffet)
Transfert pour l’aéroport KEF
14h45 : arrivée à l’aéroport et vol pour Denver
16h45 : Vol pour Denver
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Septembre me vit rouler à travers deux automnes successifs :
Le tout début de celui des trembles (Aspen trees) coloradiens dans les Rocky Mountains de Denver jusqu’à Aspen.
Puis celui des forêts de bouleaux finlandais.

Image un : Sauna et Hot tube (bassin chaud à 35°) près de Koli, bassin chaud, puis petit bain a 13° dans le lac autour. Exaltant pour le sang
Image 2. La colline de Koli en Carélie du Nord, Finlande, un matin gris de septembre. Koli est mythique, inspira bien des légendes de la saga finlandaise, un prédicateur cruel au XVIIiè, puis les Romantiques finlandais au XIX : C’était le mouevment artistique du Karelianisme.
En face, a 30 km, la Russie. Vlad l’empereur Poutine a un cottage pas loin de la frontière, près d’un monastère tout neuf, astiqué de près, me raconte-t’on, de par sa proximité…
Je fus Frisco, petite ville du Colorado, le second dimanche de septembre,
Paris le troisième,
Joensuu le quatrième, en impromptu. Une ville frontalière de l’extrême Est finlandais de la Carélie du Nord, la Russie n’est qu’à 30 kilomètres, moins parfois.
Je fus Télégraphe à Paris le premier dimanche d’octobre, et Verdun le second…
Le temps me fut transparent, comme autant de passerelles et couches, lieux, cieux et villes.
Comme un message transparent : Ce qui me rappela le procédé inventé par Claude Chappe, inventeur du télégraphe optique… qui n’eut qu’un temps, avant d’être relégué dans les oubliettes. Claude, lui, s’en jeta de désespoir dans un puits, à 42 ans. Comme on va le lire.
Dix de moins que moi…
Historique
Le télégraphe a été inventé par Claude Chappe (1763 – 1805).
Les frères Chappe réalisèrent le 3 mars 1791 une première expérience publique de télégraphe aérien de Brûlon à Parcé sur une distance de 14 km.
Les télégraphes aériens furent adoptés le 26 juillet 1793 par la Convention nationale.
Le 16 juillet 1794 la première ligne officielle Paris-Lille fût mise en service.
En quelques années, 5000 km de réseau et près de 533 stations étaient mis en place, couvrant une partie importante du territoire français.
Le succès du télégraphe optique s’estompa et Bonaparte réduisit en 1800 les crédits alloués à leur construction et entretien.
Sad end : Claude Chappe ne supporta pas ce désaveu et désespéré se jeta dans un puits en 1805 à l’âge de 42 ans. Les frères poursuivirent le développement du télégraphe optique jusqu’en 1830, date à laquelle il fût définitivement arrêté.
Le défaut du télégraphe de Chappe est qu’il ne fonctionne pas la nuit et par temps de brouillard. Comme moi et mes frères humains, je le crains. Mais peut-être moins.
Ce défaut a eu une importance considérable dans l’histoire de France :
Lors du retour de Napoléon pendant les cent jours, celui-ci débarqua le 1 mars 1815 avec 1200 hommes au Golfe Juan, mais Paris, alors sous le règne de Louis XVIII, ne l’apprit par le télégraphe de Chappe que le 5 mars 1815, pour cause de brume.
De ce fait, Napoléon ne fût intercepté (sans succès) qu’au lac de LAFFREY juste avant Grenoble, le 7 mars 1815.
Le télégraphe de Chappe fût remplacé ensuite par le télégraphe électrique.
Principe de fonctionnement
Le télégraphe des frères Chappe est un dispositif mécanique de 5 m de haut constitué :
– de deux ailes ou indicateurs de 2 mètres de long et de 30 cm de large.
– de contrepoids pour assurer l’équilibre de l’ensemble.
– d’un manipulateur pour mettre en mouvement les ailes.
Détail d’un manipulateur du télégraphe Chappe exposé au Musée
Le télégraphe Chappe était placé sur une hauteur naturelle (colline, montagne) ou artificielle (tour).
Le télégraphe de Chappe du musée des arts et métiers
Animation réalisée par Philippe Morin 2001
Le manipulateur modifiait la position des ailes pour transmettre un message selon un code établi.
Ce message visible de loin était observé à l’aide d’une lunette.
Lunette de télégraphe Chappe exposée au musée
Les codes utilisés n’étaient pas les mêmes selon les pays mais les objectifs restaient identiques : rapidité de transmission et confidentialité du message. Le temps s’efforcait d’être transparent. Moi aussi, histoire de passer à travers l’émail…
Un appareil original : Le télégraphe électrique à signaux Chappe
En 1850, c’est à dire environ 17 ans après la réalisation des premiers télégraphes électriques à aiguilles, un appareil fut mis au point en associant les techniques modernes du télégraphe électrique et celle du télégraphe Chappe.
En effet, le télégraphe de Chappe ayant eu un succès considérable, l’idée de réutiliser les signaux Chappe qui avaient montré leur efficacité pendant près d’un demi-siècle, parue naturelle aux services administratifs français de la télécommunication.
Télégraphe électrique à signaux Chappe exposé au Musée
Ce télégraphe fut ensuite remplacé par les télégraphes enregistreurs (Morse, Wheastone) qui permettaient de garder une trace du message envoyé. Comme la copie des innombrables mels du flux incessant.
Pour découvrir l’évolution des télégraphes via celle de Christophe Riedel l’incessant, cliquez sur l’une des images des télégraphes électriques à fils
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Le temps est tentant, le temps est transparent. Ne point en faire cession.
Flagrant délit : Je m’aperçois que je tente maladroitement de faire de moi un personnage qui ne soit point étriqué en une seule réalité.
Car il est tentant, papillon, d’échapper à sa seule vie à travers les mailles d’un filet transparent. Celui du temps.
Quand je songe que les éphémères ne vivent que 24 heures, le temps de mon #stopover à Reykjavik, je suis tenté de croire qu’il n’en est rien…
Il est temps, papillon, de faire de vous une portée poétique aux mailles serrées. une partition des possibles desserrant l’étau du temps.
Le fardeau du temps passé se fardant d’une poétique.
La seule politique qui vaille ?
Qui m’aille ?
Mailles
Mailler…
Il s’aperçut qu’il était transparent
quand il ne (le) fut plus.
Mais le temps l’avait précédé abondamment.
ll s’aperçut qu’un seul instant pouvait être fondamental.
Il regardait d’un oeil neuf ce que l’on ne regarde pas
En faisait micro oeuvre d’art en rétine
Encore fallait-il qu’il susse
q’u à lui n’était point le ciel
sur lequel il donnait en sortant d’une bouche de métro
Pourtant, il était tout à lui, et pouvait s’arrêter pour aspirer quelque bribe/instant
Pourvu q’u’il soit décemment baigné de lumière.
Ainsi, l’autre jour, à la sortie du métro Victor Hugo,
en allant chez un chocolatier chez lequel il n’avait
objectivement rien à faire.
Une réflexion sur “Le temps est transparent”