Les coraux du jour au réveil quérir le long de l’eau
Resta juste le temps sur le port
de manger
après avoir enregistré sur le ferry
auprès du chef de bord transexuel
en tailleur bleu, à la voix gravautoritaire
une derniere crèpe mangue fraîche
filaments de coco rapée
En partant de mon ressort véreux
à Koh Tao
Le même matin
vus deux écureuils
cadeaux de dernier jour
Avant de repartir par le ferry Lompraya de 9 heures
vers Surat Thani
faits exprès
pour moi
ces deux écureuils
détalant le long d’leur tronc
d’arbre à mon passage
si mignons, si frais
comme à 20 balais :
un casting presque parfait
Synchrone, d’un roux mat
mais quand même rutilant
en face des taxis haranguant le chaland

J’avais proposé au vieux taxi-scooter qui m’avait transporté à l’arrivée
mon bagage entre ses jambes
de lui payer une
derniere crèpe mangue fraîche
filaments de coco rapée
sur le port :
Il déclina l’offr
Les coraux du jour au réveil quérir le long de l’eau. Nager 10 milliards de kilomètres jusqu’à la collision des deux trous noirs primordiaux. L’ombre de la balancelle, aube onde gravitationnelle crépusculaire
Les re/garder en main chauds
Une règle intransigeante :
Toujours aller jusqu’au bout de la plage,
fusse t’elle longue de 10 kilomètres,
Ne pas rester avachi auprès de son son tuba
éviter de venir en décembre
L’eau est toujours trouble à cause des pluies diluviennes
45 jours depuis octobre
Plus les marées d’équinoxe vers le 20
Et la queue de cyclone Philippin
cela donne
10 jours assez mochards
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A Koh Pha-Ngan
pour règle du jeu
Toujours marcher
toujours nager plus loin
que le prévu, que le visible
(le long de la côte, bien sûr, s’agit pas d’se faire engloutir)
Come ça en allant nager vers la gauche du littoral
du ressort d’un français installé
en Thai depuis 20 ans, le Manali,
ou l’on avait dormi une nuit
se retrouver dans l’anse d’après
celle qu’on ne voyait pas
La, une bonne surprise en nageant m’attendait
Vu deux jeunes buffles timides à 10 mètres de mon corps animal dans l’eau,
comme penauds
pourtant aimant l’eau
Les voir s’y baigner
aux côtés de leurs jeunes maîtres thaïs
un des jeunes buffles plus hardi que l’autre,
des sourires échangés
pas de parlotte
nager à côté d’eux
sortir de leau chaude
les regarder de dehors sans mot dire
repatir à la nage
pour rallier mon Manali ressort
à 600 mètres
Déjà loin, après des rochers contournés,
éprouver sur la peau
Le froid d’une rivière
se jetant là
Dans le golfe de Thaïlande,
face à L’intercontinental Baan Talling
au ponton idyllique pour les mariages au crépuscule
Voir le groupe des 5 îlots non loin
où les nids d’hirondelles cultivés dans des cavernes
finiront en potage baveux éponymes dans des restaurants chinois
Voir le groupe des 5 îlots (The five islands) pas tr§s loin
de ma terrasse
et de ce papillon effleuré du regard
Ces îlots sont à la nage hélas
Bien trop loin pour moi
hélice
Qui suis, qui suis…
Plus proche du super zéro
Que de toutes les idées
de super-héros

Another thai memory
En Thai en décembre (avec François et Julie), comme j’adore jouer les crabes agiles tout seul dans les énormes rochers littoraux, j’ai pris trop de risques. j’ai failli à 2 reprises en progressant m’étaler de tout mon long sur leur surface vraiment tranchante, genre quartz rugueux… Ma main a juste pris un autographe en me retenant. Une femme travaillant par-la qui m’a vu réapparaitre sur le ponton après la séquence rocheuse m’a dit : ne faites plus jamais ça, il y a eu tellement d’accidents ici…
C’est à Ko Tao, à 70 km du continent et il n’y a même pas d’hôpital sur place. Chanceux je fus… Ici, Julie au crépuscule près de ces rochers qui auraient pu m’être fatal (fataux, en petit tas écorché par terre je me serai retrouvé…).
Prise de risque excessive de ma part, comme quand j’ai dévalé en courant la fin de pente de La Soufrière, volcan guadeloupéen. Comptant sur ma sveltesse chaloupée de fil de fer pour ne pas tomber. Je m’étalai en bonne et dure forme come une pauvre crèpe à genou râpé. M’offris juste après une baignade soufrée dans les bains jaunes à l’entrée du site pour faire passer…
Ceci étant posé, en bon fil de fer, poids plume, je continue pour mon âge à être doté d’un sens de l’équilibre fluide hors pair…
A monter en courant tous les escaliers du monde
à éviter soigneusement les escalators en descente.
Derniers en date ? Ceux du métro à Shanghai.
Ce qui faisait bien rire les usagers.
Surtout si j’ajoutais (en anglais)
Les escalators, c’est comme les ascenseurs : Ils sont pour les morts.
Ou ceux, pourtant vivants (sans se rendre compte de ce privilège) qui le sont presque. Mon credo de vivant bipède : A la montée, quand on a le choix, toujours préférer les escaliers. Et en descente, je ne vous fais pas un dessin : Ceux qui empruntent ascenseurs ou escalators en descente sont d’inertes corps passifs. Moi, jamais. C’est ma seule prétention…

Restait juste sur le port le temps
de manger
après avoir enregistré
auprès du chef de bord transexuel
en tailleur bleu voix gravautoritaire
une derniere crèpe à la mangue fraîche
et gros filaments de coco rapée…
c’est horripilant! on écrit des crêpes. Avec ^! Cela est récurrent dans vos écrits. Le cerveau, la mémoire de l’orthographe, semblent dégringoler bien vite…aussi vite que vous dans la pente de la Soufrière, et ce n’est pas le fait de courir dans les escaliers, au mépris des personnes qui vous accompagnent et qui doivent soit courir soit être distancées, belle politesse, qui va vous régénérer. Ne serait-ce pas d’ailleurs une sorte d’amulette contre le vieillissement, aussi efficace que tout grigri…
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Un Gri gri vaut mieux
que deux tue l’aura
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