Grand Atlas Van Gogh : itinéraire d’un peintre pas gâté

Le 29 juillet 1890, Vincent van Gogh meurt à l’Auberge Ravoux, dans les bras du frère Theo, 2 jours après s’être tiré une balle dans la poitrine au milieu des champs d’Auvers-sur-Oise. 125 ans après, qu’est ce qui reste ? La parution de ce joli Grand Atlas en forme d’itinéraire d’un peintre génial. Mais pas gâté par la vie… sauf post mortem.

Un itinéraire européen très dense, trente adresse en trente ans !

Atlas lancé symboliquement le 29 juillet 2015, jour d’une étrange cérémonie d’hommage en présence d’une femme et d’un homme qui ne sont pas des faux. Wilem son descendant lui ressemble fort… La dame aussi, mais c’est plus flou. Il y a aussi un membre de la petite assemblée présente, un réalisateur de Gdansk en Pologne, travaillant sur un « Living Van Gogh » film qui sortira en 2016, (fait de 70 000 images peintes), comme il me l’explique à côté de la tombe, après la cérémonie. 11782339_10153525015238734_2014752992146663478_o 11802754_10153527199028734_6144610302467172521_o Le 30 juillet 1890, dans un cercueil recouvert de tournesols et de dahlias jaunes, il est inhumé dans le cimetière local, un peu en dehors d’Auvers-sur-Oise, le village français où il a passé les trois derniers mois de sa vie et peint plus de 70 tableaux. Sentant sa fin proche ?

Le 29 juillet 2015, dans le cadre de Van Gogh 2015 et en collaboration avec Van Gogh Europe, le Van Gogh Museum commémora le décès de Van Gogh sur les lieux mêmes où son existence a pris fin. À l’Auberge Ravoux, Nienke Bakker, conservatrice du Van Gogh Museum, évoqua le voyage de Van Gogh à travers l’Europe, en insistant sur sa dernière année à Auvers-sur-Oise.

Aussitôt après, le premier exemplaire du Grand Atlas de Van Gogh fut remis à des membres de la famille de l’artiste, Machteld van Laer et Willem van Gogh, après un déjeuner ensoleillé sur la terrasse pavée de la superbe petite auberge Ravoux. the-vincent-van-gogh-atlas-1 the-vincent-van-gogh-atlas-2 the-vincent-van-gogh-atlas Ils se rendirent ensuite au cimetière pour déposer des tournesols et des dahlias sur la tombe de Vincent et de son frère Theo. Petit discours, soleil et bleu jaune dignes d’une peinture, perches de preneurs de sons dans l’horizon, un photographe pestant contre leur omniprésence dans le champ… Atmosphère…

En coulisse, après, les deux descendants sourient toujours avec un peu de gravité sous le feu nourri des photographes, en disant que « C’est Hollywood ! ». Je leur fais remarquer que non,  c’est plutôt « Auvershood » !

Avant de redescendre jusqu’au village le long des champs et du chemin, où l’on tente de gonfler un ballon de tête, montgolfière en l’honneur de Vincent (en un jour trop venteux pour cela). Merveilleuse et onirique vision, avec une touche de Bunuel/Magritte dans mon traitement : wpid-wp-1439045787824.jpg 11059574_10153525008188734_1536159909902032674_o Chemin faisant, je fais compagnie impromptue d’une des rédactrices hollandaises de l’Atlas, une grande brune venue du Musée d’Amsterdam. Elle compte bien visiter la Maison du Docteur Gachet, l’Atelier du peintre D’aubigny et peut-être aussi le musée de l’absinthe que je connais déjà, fort richement pourvu en flacons et produits dérivés d’époque composant une vaste et savoureuse palette… Je lui dis avant de la quitter qu’on se reverra peut-être en 2040, pour la cérémonie des 150 ans… Cela la fait sourire.

Je plonge à mon tour dans la peinture vivante d’une toile qui ne sera jamais peinte…

Il y a aussi, jusqu’a fin octobre, l’exposition  estivale « The Van Gogh Experience » au château d’auvers-sur-Oise, où peintre et oeuvre sont déclinés en modernes et streetaristes scènettes vidéo, notamment par l’artiste Arnaud Rabier qui s’en est fait une spécialité, découverte ici en 2014, lors de mon premier article Sur les Pas de Van Gogh.

Faites y un saut : cela le mérite amplement et distrait les enfants.

The Vincent van Gogh Atlas

€24,95, disponible en 3 langues à l’auberge Ravoux et sur le site du Musée Van Gogh d’Amsterdam http://www.vangoghmuseumshop.com/en/the-vincent-van-gogh-atlas.html

NB : Accord de distribution en France  effectif à l’automne 2015.

Deux extraits à suivre, en anglais puis français, pour reprendre le pouls d’un homme dont la courte existence en valut bien mille autres, trop longues…

« Vincent van Gogh lived at an exciting time. The modern world was changing rapidly with the emergence of an extensive railway network in Europe. And Vincent moved with the times! In The Vincent van Gogh Atlas, we follow Vincent’s route to all the different villages, towns and cities where he lived.

We see what the world looked like back in those days: from the peaceful countryside of Brabant and the south of France to the hustle and bustle of big cities such as London and Paris. A rich and varied selection of his work shows how Vincent transformed the world around him into art.  Travel with Vincent on his journey through Europe, to all the places where he lived… and where he became the artist he longed to be. »

Rubenstein Publications / Van Gogh Museum, first edition. 180 pages.

« VAN GOGH est connu dans le monde entier pour des oeuvres aussi inoubliables que Les tournesols et La nuit étoilée. Rares sont ceux qui n’en ont jamais entendu parler.

Si vous en demandez davantage, on vous parlera de « l’oreille coupée » et d’un « artiste pauvre et incompris ».

On vous dira plus rarement qu’il a beaucoup voyagé à travers l’Europe. Le Grand Atlas de Van Gogh raconte l’histoire de Vincent le voyageur.

Nous allons le suivre de Z à A, c’est-à-dire de Zundert – dans le Brabant-Septentrional néerlandais – à Auvers-sur-Oise, au nordouest de Paris, en passant par une vingtaine de destinations : La Haye ; Londres, la capitale du monde ; les charbonnages du Borinage en Belgique ; Paris, la capitale internationale des arts, sans oublier les cafés et les institutions d’Arles et de Saint-Rémyde- Provence.

Son long périple trouvera son terme dans une petite auberge de village, non loin de Paris. Sa vie durant, Vincent a été un homme curieux de tout. Il aimait arpenter les villes, déambuler dans les villages qui lui étaient inconnus et se balader sur les chemins de campagne, l’oeil aux aguets, avide de découvertes. Mais il venait toujours un moment où il avait envie de partir, dans un autre village, dans une autre ville, dans un autre pays. Il a ainsi parcouru des milliers de kilomètres. À pied, en calèche ou en bateau, mais surtout en train.

À son époque, le réseau ferroviaire s’est considérablement développé. Imaginez : l’année de sa naissance, en 1853, aucun train ne reliait encore les Pays-Bas à Bruxelles. Mais, à l’âge adulte, lorsqu’il voulut se rendre dans le Midi de la France, il n’eut aucun problème. Précisons quand même que la vitesse moyenne ne dépassait guère les cinquante kilomètres à l’heure… »

3 réflexions sur “Grand Atlas Van Gogh : itinéraire d’un peintre pas gâté

  1. apres une dure journee de labeur je me permets d aller visiter vite fait un site que l on me recommande quelle belle surprise !!!!! j y reviendrais des que possible et le plus vite sera le mieux!!!!!! j espere que le retour s est bien passe Christophe . paola;;;;;;

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    1. Merci Paola,revenez quand vous voulez, il y a de quoi lire : faz a vontade… Oui, de Remiremont je revîns sans encombre, merci ! Je vous souhate une bonne continuation, nonobstant le trop plein de sapins 🙂

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