Projet : Autant d’autels que vous en voudrez. A créer pour éclaircir l’obscur du quotidien, se laver les yeux de tous les pollutions, matérialismes et autres farces, rationalistes et monothéistes.
On pourrait ronronner dans l’air du temps, parler de fablabs de micro divinités perso, de panthéon intérieur en 4D. A imprimer direct out of cortex/vortex avec une imprimante makerbot assez potlach.
De réenchantement aussi, l’on pourrait parler, avec la revendication légitime d’une petite mystique bien à soi. Et même celle d’une volonté de puissance symbolique de l’être, allez, soyons grands, je vous l’accorde en corps, balle au bond à saisir au pied !
Mais il faudra faire sans aucun de ces Gros dieux monopolistiques toc, outils grossièrement forgés en un temps qui n’est plus. Et les prophètes aussi, quelle rigolade à sortir Desproges de son tombeau !
Par contre, oui à un n réenchantement nécessaire, que l’époque appelle de ses vœux épiques. Via ses médias étriqués, aussi…
Une façon de réinventer le rapport au religieux, qui vous prend essentiellement quand les vagues d’une mer vous saisissent tout entier dans leur onde.
Entrer dans l’eau solaire, voila de la métaphysique à portée de tout un chacun. En sortir, aussi.
Ma propre microreligion sanctifiée par de petits autels intérieurs extériorisés aurait pour fondement… un spinozisme amoureux de la Nature.
Pour Spinoza, l’idée de Dieu, en tout cas du divin, était présente dans chaque détail de la Nature, composant un panthéon de toutes les beautés paysagères et naturelles du monde.
Un divin diffus, instillé, distillé, infusé partout et nulle part, en tous lieux ayant cristallisé les instants de plénitude rétinienne d’une existence. Cela me convient. Voici le seule autel devant lequel je me prosterne à mes moments perdus :
J’aimais des Egyptiens ou des grecs cette faculté en forme de panthéon, cette propension à créer de petits dieux sur mesure pour tout ou rien : un dieu pour les cors au pied, un autre pour l’expresso du matin à 32 bars, un troisième dédié aux meilleurs moments d’une journée…
Car, comme chacun sait, chaque jour est une vie. Donc, il me faut un micro-dieu par jour/vie
Chaque jour de ma vie est une vie avec vue sur du beau entr’aperçu, caressé, effleuré.
Gilles Deleuze, qu’on dézingue un peu à gauche et adule beaucoup à droite, m’avait permis d’approcher cette idée lors de ses cours que je suivis en auditeur libre, comme toujours (cette délicieuse et illusoire liberté étoffant nos rêves) à la faculté de Saint-autres Souvenir merveilleux, qui fait partie de mon grand autel intérieur. Une petite salle bourrée à craquer de gens, entassés dans le bonheur du partage du savoir saveur de Gilles Deleuze, avec lequel je partageai des cigarettes blondes. 7 minutes de vie en moins par unité. Partir enfumé…
D’où ce projet de Kit spirituel.
Celui-ci est à base de pierres et roches ramaimėes, 10 voyages énumérant :
Bribe de roche roche, jaune et blanche lvée par des millénaires de it du Tarn, près des gorges.
Ardoises alpines,
roche alvéolaire rouge volcan des Açores (ilha do Pico),
marbre du Var, utilisé pour une commande de 4 pots géants à l’artiste Jean-Pierre Raynaud, à Barbossi, domaine de 1400 hectares dans l’Estérel, près Cannes Mandelieu, appartenant à un marchand d’armes franco libanais s’étant diversifié au fil des fortunes. Collection d’art, golf et haras contigus et du tonnerre, bien sûr. Toute l’immoralité de la réussite des supposés winners, bien sûr.
Cristal de roche de la Serra da Estrela (Portugal)
Brique rouge gravée par Iris,
Verre soufflé du site verrier de Meisenthal (Moselle),
Brique godillot de plage nordiste, vue du dessus..
Composez vos propres autels et ajoutez les en commentaires et autres rebondissements…
Nature hélas viciée par le commerce des hommes. Mais demeurant sublime à l’orée du XXIième siècle, quoiqu’engagée dans un processus de décrépitude et de raréfaction irréversible des espèces, sauf le male alpha humain dominant, hélas…
Avec un sixième continent de sacs en plastique au milieu du Pacifique. Entre autres agglomérats de toutes nos monstruosités…
Voici d’autres micro autels d’un humain divinisé et d’un divin humanisé, certes teinté de Narcisse et d’Iris odorant en mémoire…
Matérialiser la spiritualité entraperçue dans un rayon solaire, s’enduire d’un peu de chamanisme pour en finir avec les erreurs du monde et les vôtres, circonscrire ses horreurs.
Eviter d’en mourir, même s’il le faudra bien. Ne garder que les beaux draps.
Ne (re)garder que le Syndrome de Stendhal.
Un autel d’éblouissements et autres jubilations.
Apprivoiser tous les chats, les autres soi, les milliards de moi.
Etre son propre
chat errant
Mystère à terre
Exquise esquisse
ébauche de tous les possibles
Oubli de toutes les habitudes
prises dans votre petit intérieur.
Si l’on a la chance d’en avoir un.
Tentative de gonflage de tête de Vincent Van Gogh pour son 125ieme anniversaire de mort, Auvers-sur-Oise, 29/7/15. Trop de vent.
Reprise, micro manifeste, refrain,
Un mantra sans fouet religieux
Une microrégion de religion sans dieu, juste l’idée du divin comme un divan accueillant, irrigué par toutes les émotions effleurant
De l’art, bien sûr dedans, de tous les arts, qu’on a vus
Qu’on s’est fabriqué
le temps d’un instantané
Salonmmm
Penser à irriguer
Tous mes territoires
Ceux visités
Comme l’embouchure de l’Amazone
Et son point de rencontre des eaux
Vus d’avion, puis d’aviron.
et surtout
Mes territoires intérieurs
Les impétueux, les chaleureux transis
À la charnière de juin à juillet
Les tueux de novembre,
Dans les 39° d’un mercredi de juillet
Cette femme sirène
Monstrueusement belle
Une bénédiction que cette femme
Ce femme aux cheveux des palme
Entreprise intrépide
Se baignant longtemps
pour tromper la moiteur
Avec ou sans amant, maîtresse, mulâtresse, traîtresse, papesse…
D’autres
sautant du haut de la
passerelle de Moselle,
barre métallique verdâtre et vilaine
Perchée à mi-chemin de chair
Entre la Rotonde de la Villette
et le pont levant de Crimée renige
Plongeant dans le canal du
laboratoire des baignades urbaines
Bixer sa vie calmement
Avec l’énergie de l’espoir,
Mêlée à celle du désespoir
Y mêler aussi la saveurs particulière
Du goût des territoires intérieurs
bien irrigués
Sauter pour attraper le bus 64
Au prochain nextgen stop
Le rater
Toujours (re)commencer
Joseph Trompette ~ Grotesques, Reims, France, ca. 1870-95
Sujet pour Bac philo 2018
Le politique tend-il par essence vers l’obscénité de la posture ? Quelle est la date de péremption de toute prétendue authenticité de campagne, une fois au pouvoir ? 3 mois ?
Quelle serait, si nous prenions leur place, notre propre (im)posture ?
Peut-on se draper dans la volupté de l’honneur du cybercitoyen commentatif conchiant le pouvoir en place, le précédent, puis le prochain ? Un peu comme on se soulage dans l’ombre de la frustration.
On en revient toujours a ce constat :
Le Pouvoir est exécrable, grisant, enviable, plein de basses trahisons shakespeariennes peu enviables. Pourquoi veut-on devenir dirigeant de Parti et le prendre, ce Pouvoir ? Parce qu’on est né mâle Alpha dominant (ou femme, mais il n’y a guère qu’Angèla) dominant de base, bouffi d’égo et d’intelligence froide, capable de tout pour se maintenir, revenir, comme l’autre nabot.
Ferait-on mieux ? Je l’espère tant.
J’aurais accepté Snowden, il aurait même pu camper durablement dans la cour de l’Élysée.
Dieu que la figure du politique providentiel est grotesque. Et vaine en un monde réellement mené par 3000 marques reines, leur lobbying débilitant, les 1% d’hyper riches répugnants. Créant parfois des fondations sur le tard pour se disculper. Ce qui est mieux que rien…
Voila. C’était ma séquence FriedrichArlette. Ma propre posture : mépris du Pouvoir, distanciation vis a vis de son aspect suspect, comme du mien. Par essence. Sur fond de fusion idéologique des camps d’antan.
La nausée de ce qui attend au tournant politique de l’alternance, bien pire a mes yeux que ceux au Pouvoir du moment.
Nouvelle distanciation
Pd: Avant tout, le délice,
le privilège d’exister encore
émerveillé d’être à chaque réveil et coucher
De recommencer
Chaque jour de ma vie est une vie.
Quand même, il y a de la démocratie
Sécurité, liberté…
Tout est politique, je n’aurai pu l’être
trop bêtement sincère.
Ma posture
Mon imposture :
La volupté d’un honneur
Un tantinet misanthrope
Vomissant sur l’idée même
De « meneur d’hommes »
De tribun beau parleur
De manager
De toute espèce