De Saint Claude à Trois-Rivières, en passant par la Soufrière et la mangrove (10 km en kayak en ramant vraiment) let me introduce :
Une Guadeloupe hors format carte postale : celle de la Basse-Terre, l’une des deux ailes du papillon cartographique guadeloupéen. Sauvage, soufrée, pleine d’immenses vėgėtalisations, de mangroves, d’un Parc Naturel, de roches gravées. La dimension murale végétale est hors de portée des paysagistes patentés pour façades végétalisées urbaines…
Vraiment tentante, cette Basse-Terre haute en possibles
Voici mon article dans Où ? Magazine paru à l’été 32015 (et si c’était vrai ?).
Puis il y aura en bonus des cool memories : mes petit souvenirs et autres prises de notes savamment inachevées…
Pour lire entre les lignes ? Sans oublier Une prise de son soundcloud pour parfaire l’atmosphère nocturne : en restituant les chants sériels, dignes de Cage ou Boulez, de milliers d’oiseaux nocturnes. Une bande son de rêve réel…
A écouter: bande son de rêve réel
Voici la suite des notes perdues
… En redescendant de l’âme au coeur de tous les volcans du monde (rien de moins) :
Les bains chauds soufrés peu avant le crépuscule de 18h39, comme pour se purifier l’âme dans le corps après les randonnées.
Exemple parlant, en contrebas de notre gîte de charme (pour 3 nuits) « Les bananes vertes », sur la route de la Soufrière et des bains chauds délassant après les trek :
Le bain chaud de Dolé, enfin, le premier des trois, comme étagés en cascade…
Puis le bain des amoureux, plus bas le long d’un chemin : une mosaïque en forme de coeur, bien sûr.
Puis, en regrimpant un poil, le long de la roche, l’on accède au troisième : c’est une vasque quasi dissimulée dans la paroi rocheuse, intimiste au possible, qui se mérite déjà, avec 3 pas d’escalade. Fabrice et Vincent Gaudin (aka king of Trek& Trail) s’y tankent pendant une bonne demi-heure, tandis que je sèche au naturel non loin (ayant oublié comme souvent ma serviette).
Juste au-dessus du bain des amoureux où, l’heure ayant tourné, l’adorable couple longuement shooté par une photographe stressée (pour le National Geographic Magazine) a été remplacé par une bande de jeunes du soir. Perchés dans les bains pour un before à bière DesperadosRed et volutes de fumée rituelle.
Ce qui nous change de « L’eau de source de Capès-Dolé » coulant à table, produite non loin, comme son nom l’indique.
Le volcan de la Soufrière
Randonnée assez facile en une heure trente, certes ça grimpe, mais gentiment jusqu’aux fumerolles des cimes où Eddy le guide nous montre Trois bébés cheminées volcaniques, nées, non de la dernière pluie, mais de la roche, en novembre dernier. Adorables cocottes minutes à fumerolles. On en voit pas tous les jours. Bien sûr, tout cela sent diablement le soufre, c’est-à-dire les oeufs de 1000 jours, comme certaines algues proliférant depuis peu (venues du Brésil dit-on) le long des plages des Saintes.
La Soufrière ignore t’elle sa propre existence ? Sai-elle qu’On l’appelle
La Vieille, la grande dame, voire Lucette ,
On y va souvent les nuits de pleine lune…
Nous sommes des Amérindiens
c’ est en Guadeloupe qu’il y a le plus de hiéroglyphes de cette culture… Les gens prélèvent soufre au coutelas, 3mn z brûler CZ eux avec citronnelle, hécatombe garantie ! Les roches aux 3rivière viennent du volcan de la madeleine, à 1 km important aussi Projet réintroduction du Lamentin dans la baie de grand cul de sac, promenade dans la mangrove étroites aux palétuviers , à pousser les branches avec les mains, 10 km. Franky et Ivan le pirate du Finistèr.
Teddy le guide de la Soufrière randonnant pieds nus, dont la corne est devenue semelle incorporée d’un cm dans la plante de ses pieds… Il branche u peu trop les filles, d’accord, mais il a bon fond et richesse d’anecdotes… malgré ses anecdotes d’ancien militaire en fin de parcours.
Les deux ailes du papillon ne doivent pas être déséquilibrées
La banane est chargée dans la ville de Basse Terre, au marché colonial fleurant bon ses années vingt ou trente… une halle de marché qui vous replonge cent ans plus tôt avec un clocher lui plutôt annéant cinquante (c’est bien ce que j’ai voulu écrire).
Croyances d’antan
Les soucounians sont des âmes volantes, des personnes décédées et décidées enlevant leur peau pour sortir la nuit. Des zombi qui montaient sur les arbres ou leurs cimes pour invoquer les puissances négatives.
Le baobab des bains jaunes, le boucan, feu, viande boucanée dans les contreforts de l’arbre…
Les énormes branches des immenses fromagers ou se lovaient les chauves souris.
un jour un soucounian (zombie), démuni de fromager, son arbre de tutelle, se réfugia sur une barque…
Les branches du fromager pour pendre les « nègres » esclaves qui s’étaient échappés, ses fleurs dégageant une hormone rappelant celle de la femelle chauve souris. Car fécondées par le gimbo, une chauve-souris :
les mouvements dégagés par les ailes de nos amies nyctalopes (je parle des chauves souris) furent associées au « volant » comme on appelle ici les revenants, présumés ou fantasmés...
Charme désuet du Club des montagnards de 1903
juste à coté des Bains Jaunes, au départ du sentier vers La Soufrière. Je m’y baigne jaune pour renaître après une écorchure au genou subie en redescendant la pente de retour du volcan. Cela m’apprendra à dévaler come un cabri la pente alors que je sais qu’il ne faut pas…
La mission de veille et mesure vulcanologique que le guide Teddy nous explique très bien pendant l’ascension de la Soufrière…
Le rocher de 1843 (78 tonnes) et sa petite vierge noire nichée en son creux dans une alcôve. C’est la sixième volée, disait Teddy…
Il y a aussi le tout nouveau tout beau Mémorial acte, à Lamentin… Un de ces bâtis à résille dentelle de métal ou béton (cf l’architecte Rudy Ricciotti au Mucem ou au Musée Cocteau de Menton, à Paris au stade de Rugby Jean Bouin) come lépoque les aimait tant.
NB : Pour les Indiens natifs de ces îles, nous apprend-on, il ne faut plus dire « Les indiens Caraïbes », car cela renvoie entre autre aux préjugés cannibales d’antan.
Dire plutôt les Caninagos : ceux qui sont venus en Canawa, la pirogue amérindienne.
Arbres : Le gommier blanc, l’ile aux Bois fouillé, si bon pour les pirogues.
Le projet de réintroduction du Lamentin : La canne aux Lamentins ou ils étaient dépecés, le Parc National qui s’empare du projet, le Brésil qui refuse d’en « importer » car le projet est jugé pas assez pas écologique, trop pollué. Du coup, le projet de réintroduction du Lamentin en Guadeloupe devient vecteur d’amélioration des eaux…
La Maniocerie de Germaine
Un endroit savoureux où l’on mange des galettes de manioc cuites au feu de bois devant vous, on vous initie aussi en atelier à cette cuisine. Elles sont délicieusement pouf pouf, salées, puis sucrées. Jusqu’au plâtrage d’estomac en bonne et due forme (comme moi quand on s’en empiffre car c’est plus fort que toi):
Les arbres altiers de repère, si grands qu’on s’y perd en rêve
L’acoma boucan, Le figuier maudit, Le fromager (Aimé Césaire avait le sien en Martinique près de sa maison, devenu lieu de culte depuis sa disparition).
Chamina emmène ses clients trekkeurs chez « Ti-Marie petite Antikaz » dans le cadre de sa formule liberté. Cela veut dire « Dans la petite case » et c’est un bel univers de jardin de 5000 mètres carrés à explorer tôt le matin, avant le petit déjeuner et au crépuscule, jusqu’au mondre recoin, come j’aodre le faire. Faites en autant !
La saison des acceuils s’interrompt d’Août a fin novembre
Les bananes vertes est l’autre gîte, excellent, à Saint-Claude, au pied de la Soufrière.
Teddy : Association Vert intense
Frank et Ivan : Association tamtampagaie, prestataires très inspirés de la Baie de Grand Cul de sac Marin. Mangrove, Grand cul de sac Marin… 10 km de canoë, parfois pousser les branches en manuel pour avancer, impression d’être le pouls du monde passager (et vice versa dans sa chair).
Le Mémorial acte, Lamentin
Tout nouveau tout beau, trop parfait pour être vrai ? Une belle enveloppe à résille de plus, en tout cas, come l’époque les aime bâtir.
Ne Plus dire Indiens Caraïbes
c’est connoté cannibales. Dire Amérindiens ou Caninagos : ceux de La canawa, qui arrivèrent en pirogue amérindienne. C’esst ce que narre le guide du Parc des roches Gravées
Le projet de réintroduction des Lamentins
La canne aux lamentins ou ils étaient dépecés, le Parc National qui s’investit dans le projet de réintroduction de ce sympathique et rare mammifère marin, le Brésil qui refuse de faire venir ses Lamentins car le projet est jugée pas encore assez écologique, la zone serait trop polluée. du coup, on se challenge, le projet devient vecteur d’amélioration des eaux pour l’avenir…
Le Parc des roches gravées
Merveilleuse randonnée dans ce parc côtier, ou l’on découvre des gravures sur roche de _600 à 300 avant le gars JC, comme celle d’une femme enceinte. Vision qui vous donne le sentiment d’avoir vécu de toute éternité. D’ou ce simulacre de sauvagerie selfie… Figure moderne du mythe de Narcisse. J’imagine dans 5000 ans des hommes contemplant une gravure sur plastique (ou autre roche urbaine) de « L’homme à la perche à Selfie foudroyé »…
Tout ça fut vu en un plaisant et cheminant circuit avec…
=========== Suite en friandise pour le cortex :
Le Shelltone Whale Project, animé ici par le bioacousticien Pierre Lavagne de Castellan, qui prèfére se qualifier de « cueilleur de sons », a pour objectif d’ouvrir prochainement à Deshaies la « maison du chant des baleines » de Guadeloupe.
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Il joue déjà depuis belle lurette du shelltone pour et avec les baleines, au large de Marigot. Comme on l’envie, tandis qu’on est en vie et qu’il tente d’en vivre pour les faire vivre.
Un choeur de cétacés, ce n’est jamais assez !
Cet observatoire accueillera 3 activités complémentaires et interactives.
1 – Un centre d’accueil touristico-pédagogique. Dans ce lieu de découverte ouvert à tous, sera proposé au public (scolaires, résidents de Guadeloupe, touristes) sous la forme de modules sonores, un échantillonnage des sons de l’océan et plus particulièrement du chant des baleines. Les visiteurs pourront écouter en direct les baleines de Guadeloupe, suivre les recherches de l’équipe Shelltone Whale Project à travers des films tournés au quotidien dans les eaux de Guadeloupe. Ce lieu sera également le théâtre d’événements musicaux et scientifiques sous la forme de concerts de musique de l’océan et symposiums dédiés à la communication inter-espèce.
2 – La « Villa Médicis » du chant des baleines. Un centre de recherches unique au monde entièrement dédié au chant des baleines et à la communication inter-espèces entre les hommes et les grands cétacés. Scientifiques et musiciens du monde entier pourront y séjourner pour y développer leur thèses, échanger leur connaissances, utiliser les installations et matériels du Shelltone Whale Projet dans un laboratoire de sons et nos équipements embarqués en mer. Dans ce laboratoire des sons de la mer sera notamment finalisé la mise au point, avec la société Sinay, d’une bouée hydrophone, qui sera mouillée en mer, face au centre de recherche, cette bouée recueillera en continu les chants des baleines de la côte sous le vent, les sons seront alors analysés par un logiciel unique, en développement avec la même société Sinay, ce logiciel, dit de « reconnaissance de signature acoustique », permettra d’identifier tout les cétacés individuellement et constituer ainsi une banque de données fidèle dans le but de recenser, années après années, les populations qui visitent nos côtes. Cette banque de données ainsi que le logiciel seront mis à disposition d’université et centres de recherches sur les cétacés au Canada et en Islande afin d’étudier les migrations des baleines à bosse. Les scientifiques et musiciens « en résidence » au centre seront aussi les acteurs d’événements culturels et scientifiques proposés au public durant leur séjour.
3 – Une base d’ Eco Whale Watching. En respectant un protocole d’approche basé sur une charte en cours de développement en collaboration avec le sanctuaire Agoa, seront proposé au public des sorties en mer. Ces sorties permettrons au plus grand nombre d’observer les cétacés, découvrir leurs chants en compagnie d’un guide scientifique et participer aux travaux de recherches destinées au centre.
En attendant, il en fait déjà Au départ de Deshaies toute l’année.
Observation de baleines, dauphins et cachalots en Guadeloupe, en petit comité (8 personnes max.). Une approche plus intime, plus douce, en conscience.
Votre guide, Pierre Lavagne, bioacousticien marin.
Lire sur son FaceB le beau portrait : « Il Chante comme une baleine » (paru in mag téléramuche, 07/15).
Notre protocole d’observation est régit par des principes simples.
- Limiter les nuisances sonores et les rejets d’hydrocarbures qui risquent à terme de réduire la fréquentation du lieu par les cétacés et ainsi influer sur un comportement migratoire établi depuis des millions d’années.
- Etablir dans le temps un climat de confiance avec les baleines, cachalots et dauphins de Guadeloupe qui seuls décident d’une interaction avec les visiteurs, dans une ambiance calme, sereine.
- Proposer aux participants une expérience unique, une approche écologique , basée sur des principes de non intrusion.
- Proposer aux participants de collaborer a nos recherches de communication inter-espèce en Guadeloupe. Permettre à tous de tenter ces expériences d’échange d’émotions avec les baleines, cachalots et dauphins de Guadeloupe en utilisant le son, la musique.
- Sortie en mer demi-journée
50 € adultes 30 € enfants – de 12 ans.
Renseignements sur le whale watching en Guadeloupe ici. http://www.shelltonewhaleproject.org/la-maison-du-chant-des-baleines/