Cantique d’Iris, mots aimants

Le Cantique en duo, l’impro d’Iris, fut enregistré sur une cime alpine. Un été, 5 ans avant l’éternel printemps. Avant que n’advienne ma mémoire résilience. La mémoire tampon.

5 ans avant qu’il y a 7 jours je revienne de Basse Terre. 2 mois après le Parc corse de Saleccia. Dont j’avais ramené matière à un article et deux immortelles des sables empotėes.

7 jours avant ce 31 mai, 5 ans plus tard que le cantique d’Iris. j’avais ramené de Basse-Terre des bananes d’Ève, que j’avais revue à Petit-Bourg. Après une séparation d’avec sa mère 27 ans plus tôt, à Paris.

Et des fruits de la passion tombés des arbres, des fleurs d’ylang ylang fleurant encore bon sur mon étable de nuit 7 jours plus tard.

8 jours après l’arbre à Trois-Rivières qui leur donna le jour et le chant des oiseaux dans le parc de 5000 m2, que j’allai respirer le matin de ma gym tonique jusqu’au « zome » dédié aux énergies yogi d’en bas. En bas du jardin…
Sans Obi Ben… sans la tutelle d’un sage fictio-fusionnel.

Avec le sentiment d’une nature, comme une vague divine spinozienne (où l’idée de Dieu est partout et nulle part). Un dieu dans chaque fibre, entité, paysage, dans chaque interstice de la Nature. Dans l »idée d’un éternel printemps. Dans l’idée d’un soleil lunaire, produisant sa propre lumière.

Du divin façon Spinoza, comme Deleuze me l’avait appris en cours à Saint-Denis. Un dieu nulle part, empreint partout dans la nature, un dieu de la forêt primaire qui s’est frotté à tout. Aux deux feuilles de figuier ramenées de Crissier il y a deux jours, qui embaument mon jardin intérieur.

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Une idée de divin vaguement présente dans ce son. Dans le Cantique d’Iris à écouter ci-dessous.

Bande son, verve son, bande annonce de l’inéluctable absence au-delà de toute présence.

Jeu d’essence, son à l’unisson avec une Iris m’étant chair. Un tour du monde de nos hameçons. Ceux qui nous happent et que nous happons.
Le harpon. La complicité qui toucha juste au milieu, entre une Iris et un moi… Passagers one way ticket nous sommes et c’est ainsi que c’est bien. FMR. Mais beaucoup de vies dans une seule, une splendeur baroque rutilante déjà dans son indigence d’une seule existence courtermiste.

Long terme, long phare d’oraison de toute chose. Rayonnement lumineux des brefs phares existentiels, sans péroraisons.

Avec des mélopées nez en moins. Un pied de nez à l’éternel suave. A l’idée de nature en toute chose présente, au delà d’un Homme la menant à sa perte. au delà de l’optipessimisme et vice versa.

Un Cantique d’Iris sans raison. Ne raisonnant point d’autre plasmodie, d’autres pouls que celui de la beauté du vivre. En mettant dans le fond de sa poche béante le tragique wagnérien de toute disparition préexistante.

Ce titre de film, Tous les matins du monde, si beau (Eric Rochant, cinéaste).

Flashback de toute existence, résurgence et découverte à chaque (ré)génération de toutes les beautés des mondes.

Un amalgame protéiforme. Celui des sondes lancées par l’existant simultané des 9 milliards de 2155.

Les messages intuitifs, les hâtes oubliées, les pensées de tous les animaux aussi.

Le lait de la tendresse humaine, autre beau titre déjà pris (par Dominique Cabrera, documentariste). Celle que je ne sus pas toujours assez ami donner. le manque indicible qui end écoula parfois, vite oublié.

Ecoutez ce cantique d’Iris, une ultrasonde à la mer. Une de ces bouteilles auxquelles personne ne répond, qu’on a trouvée dans la mer des Sargasses, dans les Caraïbes archi-pélagiques de flibustiers d’opérette rêvés/regurgités.

Dans les mers intérieures, les étroits détroits du Moi.

Dans le entrelacs du surmoi disséminées dans les 3000 lacs finlandais, canadiens, entraperçus à bord d’un Cessna, d’un Pilatus (le seul avionneur suisse), d’un ATR-72.

D’un Embraer dans un hangar de la base près de Rio de Janeiro, vu par Jean-Phi, alors expatrié la-bas pour le compte d’Eurocopter, qui le fit visiter en 2003 au chaland de passage germano-portugais.

M’apprenant, Jean-Phi, que le Brésil était alors la première flotte privée d’hélicoptères au monde : les riches partent de leurs toits vers celui de leurs bureaux, à Sao Paulo. Pas d’ambouteilages ainsi !

Les hélicoptères d‘Eurocopter dans ce hangar.

Les hélices/rotors y vrombris sang les ventres.

Souvenir d’un coucou maldivien de liaison inter-îles au pilote pieds nus. Aventures de luxe organisé pour Tintin refoulé du réel.

A meeeeessage in no bottle, yeeeeah…

http://soundcloud.com/christophe-riedel/cantique-d-iris

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