Lisbonne Paris en 27 heures, en vérité sans fado ni tralala. Plus pris depuis mes 14 ans, à la louche. Je me souviens du train Sud Express, d’allers et retours en classe chaleur, promiscuité voyageuse teintée de complicité entre les mômes des générations d’immigrés portugais revenant avec force chorizos, bonbonnes d’huile d’olive et de vin, queijos da serra et miches de pain de mil de Porto… Le tout se mêlant aux chaussettes, le tout embaumant les compartiments couchettes, jusqu’en 1980 pour ma part.
Avec mes grands-parents, avec ma mère, la dernière fois aussi avec Pierre, Antoine et Philippe LC.
On partait un matin tôt de la gare d’Austerlitz, on arrivait le lendemain vers 10/11 heures (ou plus tard en cas de retard) à Lisbonne, après de longs arêts diurnes et nocturnes, notamment à Guarda ou Vila Formosa.
Le mot pérégrination prenait tout son poids, ponctué par le battement du pouls des rails et le skaï des couchettes, avec draps housse ou plutôt portefeuilles fournis.
Après réveil à l’aube, sortie du compartiment, porte coulissante vite refermée pour le sommeil des autres.
L’odeur des corps endormis quittée, j’allai me griser d’air neuf espagnol, puis portugais, en un long travelling, défilante muette de paysage à la fenêtre ouverte,
Lent travelling rapide de paysage en premier regard, au retour de l’arrêt pipi où déjà l’on regardfait par la petite lucarne. Ce second matin en train voyait défiler le nord du Portugal jusqu’à Lisbonne.
Paysages montagneux, air pur et vif dont mes rétines et pupilles étaient devenues familières. Puis une odeur Du Sud, de la garrigue un peu déjà. Du pin, du romarin, de l’eucalyptus peut-être, dieu sait que la mémoire reconstitue des bribes disparates et agrège différents souvenirs…
L’odeur du vert, celle de la chaleur de l’été à venir. Combien de fois l’ai-je pris ? Je ne sais plus, ma mère saurait peut-être…
Firma Mint Utilisé jusqu’à Hendaye depuis Lisboa en 2000 !
Sud express bis : il y avait 3 heures d’arrêt à Irun pour changer le diamètre des essieux/bogies, que le dictateur Franco voulaient différents pour l’Espagne afin de préserver son isolement…
Firma Mint Le Talgo passant de l’autre côté à Cerbère et Port-Bou dans les P.O. a toujours ses essieux modulables…
Christophe RiedelMerci. Plane aussi au-dessus de cela (à Cerbère et Port-Bou) le spectre écartelé d’un Walter Benjamin…
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Pierre LC Le luxe consistait à avoir une cabine pour deux dans les wagons lits Cook en première classe qui s’y accrochaient, mais cela était surtout avant 74, si mes souvenirs sont exacts.
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Je l’ai pris deux fois, un retour de Lisbonne en 1996, un aller à Lisbonne en 2002. Deux tournants dans ma vie. De ces voyages qui permettent d’être différents à l’arrivée.
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Christophe RiedelUn Sudant Express, en quelque sorte de songe mémoriel au prisme déformant… En moins riche, pas le côté palace de l’Orient Express, mais avec la petite magie train qui cristallise pour le restant de ses jours dans l’alambic de tête.
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Casa AmadisVous pourrez le visiter au Museu Ferroviário do Entroncamento.
Ils ont gardé une « composição » complète qui se visite.Casa Amadisvou partilhar
Casa Amadisj’ai encore eu droit à un single Wagons Lits en 1984.
Mais la décoration extérieure avait changé. Finis les énormes macarons dorés avec l’écusson de la compagnie à l’extérieur.
Mais l’intérieur continuait le même, et le service aussi.
Souvenir inoubliable.
La clochette pour le dîner et pour le petit déjeuner.
La surprise d’un lit bien fait au retour du dîner
L’odeur de charbon du chauffage central qui faisait penser à un train à vapeur.
Le petit lavabo/table de nuit.Un must !!8
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Christophe RiedelDe que até que idade, o senior ? Eo, de sete anos atė mais o menos quinze… Depois aviao Boas lembranças ?
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Antonio S Eu tenho 60 anos.
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Nuno Miguel PDeviam fazer uma linha de tgv 6horitas estavamos la
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Garcia OAlgumas viagens feitas no sud express, mas a minha segunda viagem ficou marcada até hoje na minha memória, com o acidente em Alcafache entre Nelas e Mangualde em setembro 1985
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Garcia OSe procurar informação na net vai encontrar. Sei que teve mais de 50 vítimas mortais foi o maior acidente ferroviário em Portugal
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Antonio SMuito obrigado Garcia
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Christophe RiedelGarcia O Vocė estava no comboi no dia do accidente o so ouvio depois ?
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Garcia OEu estava na quinta carruagem ficou atravessada na linha até hoje tenho o jornal de notícias com a minha foto
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Garcia OEu fui certamente único dos sobreviventes que viu o acidente, eu estava a janela,naquele tempo ainda podíamos abrir as janelas, como avia uma curva eu vi surgir o outro comboio, eles só se viram mesmo na curva, só tive tempo der segurar, foi minutos que quase pareciam horas
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Christophe RiedelQue locura, que sorte, que pena e lembrança… Obrigado para contar.
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IsabelEu lembro.me bem estava na terra do meu marido perto mangualde…..e era a estrada de nelas que apanhavamos naquele tempo para apanhar a ip3….cada vez que là passo tenho um pensamente para as pessoas que là ficaram….IsabelFoi tambem a minha primeira viagem, em 1969 ??
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Lidia M
Pour l’émigration ce voyage était assez pénible, je l’ai fait 3 ou 4 fois, même enfermée avec un mec da PIDE (la police politique de sinistre mémoire, pendant les années noires du dictateur Salazar)… qui voulait me violer, eh, oui… Les histoires qu’il y a raconter, loin, très loin des cages dorées. Bises
Christophe RiedelE bom ouvir lembranças dos tempos ferroviarios. Continuez svp si vous avez d’autres souvenirs …
Olga S (uma amie professionnelle de longue date, vivant en région parisienne) se souvient de l’avoir pris de 8 à 20 ans :
» Petite, je comptais pendant le trajet vaches et chevaux défilant en Espagne. les Espagnols donnaient et reprenaient draps et couvertures à la frontière, à Vila Formosa je crois. J’aimai bien y dormir la nuit Je descendai à Mangualde, pratique, notre maison n’est qu’à 10 kilomètres. Les pic nic dans le compartiment avec la petite table au milieu qu’on montait. Ma mère préparait pour le voyage bacalhau com ovos, haricots, pommes de terre trempés et cuits à l’oeuf, sardines.
Je l’ai repris pour la dernière fois en 1995 pour aller chercher ma voiture transportée en train jusqu’à Lisbonne. J’ai ainsi rencontré un Brésilien qui a pris mon numéro, nous avons bu un café à Paris après, sympa. Je me souviens aussi de la catastrophe on avait vu cela dans le journal régional Renascimento.
Et je suis encore passée l’an dernier à côté du monment à la mémoire des victimes de la catastrophe de 1985 à Nelas… »
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ancetre de l aquilon et du lyonnais comportait également une pullmann cote d azur
C’était l’automne 1986 et j’étais en Terminale. Sans le savoir nous enchaînions lestoutes dernières fois. Pour ces raisons curieuses que l’histoire familiale néglige d’élucider, sans doute parce que l’explication post quem est plus convaincante que la réflexion ante quem, je faisais ma Terminale au Lycée français de Lisbonne : le beau, verdoyant et racé Charles Lepierre.
Je vivais à Lisbonne avec mon père peintre,
Italo Violante, Serigraphie sans date
ma mère enseignait à Strasbourg et devait nous rejoindre pour les petites vacances scolaires.
Mon père renouait avec une vie quotidienne au Portugal,
qu’il n’avait connue que sporadiquement,
qu’il avait caressée toute sa vie :
Il l’avait connue dans sa toute petite enfance, entre 1916 et 1920, puis pendant un petit lustre, à la fin des années 1960, lorsqu’il décida que son enfant unique – moi – naîtrait, comme lui jadis, comme sa mère naguère, à Lisbonne.
Souvent de mauvaise humeur, maugréant contre la voirie mal entretenue et le golf mal fréquenté, il était cependant doué d’une indéniable curiosité envers le pays, qu’il me faisait visiter par grandes virées en automobile, et envers sa culture ; une de ses toutes dernières lectures fut, cet automne-là, l’œuvre poétique complète du surréaliste Alexandre O’Neill, qui venait de mourir.
Sans le savoir nous enchaînions les toutes dernières fois. Début octobre il souffrit d’une indigestion dont il ne se remit pas, début novembre le cancer au foie était diagnostiqué, il fallait rentrer en France, mi novembre on repartait, le 22 décembre, il était mort.
Il fallait rentrer, planter là :
– Sa chimère d’une vie quotidienne à Lisbonne,
– Celle de ma Terminale bien engagée avec un professeur de philosophie, Philippe Fridman, qui, en une poignée de semaines, m’a marquée à vie. Il devait mourir un an plus tard (toute une génération s’y reconnaîtra).
– La laborieuse négociation de l’autonomie adolescente.
Il fallait planter là les chimères et admettre la vie.
Il fallait repartir en France avec armes et bagages, livres et vêtements (surtout des vêtements chauds : et mon père m’offrit ma dernière Manta Alentejana, cette cape des bergers de l’Alentejo qui plus tard à Paris prit des allures de beau manteau romantique). Emporter la voiture, sa BMW bleue qu’il n’était plus en mesure de conduire.
Il fallait que j’apprenne à faire des billets train + voiture dans des circonstances urgentes et extrêmes, alors que j’ignorais jusqu’à l’existence d’une gare à Lisbonne. Que je trouve le chemin de la gare Santa Apolonia, au nom magique, presque celui d’un poète. Que je revienne bredouille : il n’y avait plus de place sauf en couchette.
(Je crois que c’était mon premier voyage en train de nuit ; j’y pense à l’instant ; ma nuit de noces avec le train)
Mon père était un homme autoritaire aux mille tours, et il trouva moyen d’avoir ce qu’il voulait, à commencer par un rendez-vous avec un haut gradé de Comboios Portugueses, qui lui confirma qu’il n’y avait de place qu’en couchette – sauf… quelque chose m’échappa dans leur entretien, auquel j’assistai muette, mais je compris que mon père avait acheté les six places d’un seul compartiment. Il eut ce qu’il voulait, nous allions voyager seuls.
(J’y songe en écrivant ceci : mon père savait sans doute que c’était son tout dernier voyage)
Et le départ vint, par une mi-novembre de pluie, un voisin nous accompagna car ilfallait conduire la voiture et l’engouffrer dans un wagon, et puis nous installer, et prendre congé très vite de tout, et enfin partir.
Les bagages avaient été une entreprise hallucinante. Mon père savait les faire, à l’ancienne, au cordeau, si bien que moi mes souvenirs proliférant et mes bouquins nombreux n’avions droit qu’à une valise de taille moyenne.
Je me souviens avoir glissé des livres jusque dans la housse de la raquette de tennis, pour ne pas les laisser derrière moi dans cet appartement qui avait un goût d’abandon. Je me souviens très exactement de mes lectures de cette époque : des dialogues de Platon, des nouvelles de Thomas Mann, les Mémoires d’Hadrien.
Je me souviens que dans le compartiment mon père s’est alité tôt (je ne me souviens pas du dîner ; n’ayant vu aucun James Bond je ne pouvais pas être frappée par le charme du wagon-restaurant). Il souffrait et je ne m’en souviens pas non plus : il me l’a dit ensuite, un énième reproche dans l’amer chapelet des derniers jours.
Je me souviens distinctement avoir commencé, par cette nuit interminable, le livre que j’avais emporté dans mon petit sac de voyage, le premier tome de A la recherche du temps perdu. Je n’ai pas fini ce volume cette nuit-là, ni cet hiver-là. J’ai lu toute laRecherche, tout Proust d’ailleurs, quelques années plus tard.
L’enchantement de cette nuit-là me suffit durablement pour aimer Proust, teinté de la confuse conscience que dans ma couchette en hauteur je lisais au-dessus du cadavre de mon père. L’arrivée à Paris Austerlitz le lendemain matin fut douloureuse, le retour en voiture jusqu’à Strasbourg tendu – ma mère conduisait, mon père grognait contre sa conduite prudente, contre moi dont la loupiote l’avait empêché de dormir la nuit, contre tout, contre ses propres peurs sans doute –, et la fin de tout cela par trop rapide.
Ce furent les derniers jours et j’allai
– cette ville n’est pas faite pour une pluie insistante –
par flaques et reflets par ruelles emmêlées
près du port à l’amont de la ville connue
voir la gare des grands départs et des longues distances
Sur le chemin du retour vers la ville basse
j’ai longé au soir sa mer son fleuve trop large
où s’abîmait l’industrieux miroitement du port
Dans l’automne précoce et la pluie insistante
et l’agonie du départ
j’ai longuement embrassé cette ville
Texte et vécu : Isabel Violante
PS : et les bon soins d’un humble accoucheur, à son chevet parfois
Après ces souvenirs personnels teintés d’une suspecte nostalgie passéiste (alors que, comme tout le monde, j’ai préféré l’avion après, dès qu’il s’est chartérisé), passons à la mémoire collective :
LE SUD-EXPRESS
L’un des plus anciens trains célèbres, le Sud-Express fut créé le 21 octobre 1887, reliant Paris à Irun avec correspondance pour Madrid et Lisbonne. D’abord assuré par des locomotives vapeur, et intégrant dès les années 20 des voitures-salons, il passa à la traction électrique en 1926, emmené par des 2D2. La composition présentée ici est celle de 1956, une BB9200 (voir ci-dessous) emmenant une magifique rame composée de DEV inox, d’un « restaurant bleu » et de voitures-Salon, qui rappelle la composition contemporaine du « Mistral ».
(texte extrait du site dont le lien figure ci-dessous)
voir reproduction en maquette
Et au Wikhistorique en bonne et due forme ferroviaire : Vous le voulez pour la bonne bûche de la mémoire ?
Le voici ! Le Sud-Express est le nom d’un service de train international qui relie Paris à la péninsule Ibérique.
Le Sud-Express a été lancé par la « Compagnie Internationale des Wagons-Lits » CIWL et inauguré en octobre 1887 comme train de nuit. Le trajet complet durait deux nuits. Il a d’abord été quotidien de Paris à Madrid et bi-quotidien de Paris (Austerlitz) à Lisbonne. À Hendaye ou Irun, suivant le sens, il y avait des correspondances de/ou pour Lisbonne, Porto ou Madrid.
Avant guerre, il semble que le train soit allé par l’actuelle « Linha de Cascais » jusqu’à Sao Joao do Estoril. (L’Estoril est connu de nos jours pour son golf, son casino et le Grand Prix de F1.)
Le train était essentiel pour rejoindre Madrid et Lisbonne. À l’époque, n’existait qu’une alternative, train ou bateau, car les routes espagnoles vers le Portugal étaient encore en grande partie en terre battue. Le train transportait également tout le courrier du nord de l’Europe vers l’Espagne et le Portugal.
Après la Seconde Guerre mondiale, en plus des voitures Pullman1, les premières voitures DEV Inox furent utilisées sur ces rames, d’abord uniquement en première classe, plus tardivement avec des secondes classes.
À partir de 1969[réf. nécessaire], avec la création d’un nouveau train Paris-Madrid rapide et, nouveauté, direct, la « Puerta del sol », comportant wagons-lits puis également couchettes (dès 1970), la tranche Madrid du « Sud-Express » fut supprimée. Le service Pullman du Sud-Express, le dernier à fonctionner encore en France, prit fin en mai 1971, atteint par la limite d’âge du matériel (près d’un demi-siècle) et la concurrence des Trans-Europ-Express.
L’itinéraire emprunté sur les hauts plateaux espagnols était à voie unique. Il en résultait parfois de longs arrêts « sous les étoiles » dans l’attente du train venant à contre-sens.
La gare-frontière entre l’Espagne et le Portugal s’appelle Vilar Formoso dans le comté d’Almeida.
La bifurcation vers Lisbonne et Porto se situe à Pampilhosa.
Peu après la guerre civile espagnole, la locomotive à vapeur a même été alimentée par de la paille par manque de charbon. Il en résultait des arrêts fréquents en rase campagne…
Changement d’écartement
À partir de l’été 1973, apparut le premier services de voitures-couchettes directes Paris–Lisbonne et Paris–Porto, évitant le transbordement à la frontière. La particularité de ces six voitures-couchettes était la possibilité de changement de leurs bogies, compte tenu des différences d’écartement des voies française et espagnole : à Hendaye, les voitures groupées par trois, étaient montées – avec leurs occupants – sur des crics dans un hangar. Leurs six bogies étaient remplacés par six autres bogies d’un écartement différent. Un locotracteur spécial poussait les bogies à remplacer tout en tractant les nouveaux bogies. Cette longue opération avait donc lieu deux fois pour chaque train mais cette installation n’est plus utilisée pour les trains commerciaux depuis 1996.
Les voyageurs des voitures à places assises transitaient à pied avec leurs bagages par le poste de douane d’Hendaye, tandis que ceux en wagon-lits disposaient de porteurs.
(N.B. Le Talgo direct, lui, dénommé « Paris-Madrid-Talgo », puis « Goya » était un luxueux train de voitures-lits qui relie Paris à Madrid et dont les essieux télescopiques permettent de franchir la frontière entre la France et l’Espagne. Il a pris le relais du train « Puerta del Sol », supprimé ensuite, et a été lui-même remplacé par le TGV depuis fin 2013).
Composition
Seules les voitures-couchettes faisaient le trajet sans transbordement de Paris au Portugal.
Trois de ces voitures allaient à Lisbonne, les trois autres à Porto (Campanha).
Les voitures-couchettes avaient des compartiments à six places.
Les voitures-restaurant et les wagons-lits (autre nom des voitures-lits), du même type que celle du fameux « Orient-Express », avec les mêmes marquetteries et chandeliers en cuivre, elles, n’ayant que des bogies pour la péninsule Ibérique (écartement plus large), ne faisaient que le trajet Hendaye-Irun-Lisbonne.
À partir de la fin des années 1970, des voitures Corail entrèrent dans la composition du « Sud-Express » sur le parcours français, remplaçant le matériel Inox d’après-guerre. Aujourd’hui, c’est le TGV Atlantique qui assure cette mission.
Jusqu’à avril 2010, pour le parcours ibérique du « Sud-Express », le train de nuit se compose d’un wagon-lits, de construction allemande, du type U-Hansa, modernisé par les Chemins de fer portugais (CP), de voitures de 1re classe et de seconde à compartiments et d’une voiture-restaurant du type Sorefame (série 21-40 et 88-40) des CP, et de couchettes espagnoles à 10 compartiments de la Renfe (série Bc10x 9600/50-70 600). Désormais, le service est assuré par un confortable Train-Hôtel de type Talgo, comportant voitures-lits, voiture-bar et sièges inclinables, avec un matériel loué aux Chemins de fer espagnols (Renfe)
Voyageurs
Dans les années 1970 à 1990, le train a transporté beaucoup d’émigrants portugais en France, au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne. Ils utilisaient peu la voiture-restaurant française, chère pour leur bourse, davantage la portugaise, bon marché, avec une délicieuse morue traditionnelle, mais ils préféraient souvent les dames-jeannes, recouvertes d’osier, de vin rouge et d’eau de Luso et mangeaient leur copieux pique-nique à base de poulet froid, de jambon sec et d’œufs odorants. N’ayant à payer aucune surtaxe pour leurs bagages, ils en emportaient beaucoup, amoncelés dans les compartiments. L’ambiance était joyeuse ; ils racontaient leur vie d’émigrés et parlaient franchement de leurs projets au pays.
Dans la partie première classe et wagon-lits, l’ambiance était différente avec une clientèle d’hommes d’affaire, de militaires (échanges entre pays), de touristes et d’amateurs d’art.
Aujourd’hui, avec l’élévation du niveau de vie, l’atmosphère du « Sud-Express » ressemble davantage à celle de tout grand express européen, même si son caractère très particulier d’« Orient-Express du Sud » demeure vivant.
Depuis le 2 mars 2010, le train “sud express” se montre sous un jour plus moderne et attrayant. Ce train est le plus ancien en circulation, il effectue des voyages internationaux sans interruption depuis 1887. Il était temps pour celui-ci de procéder à un rajeunissement en bonne et due forme.
Les chemins de fer portugais viennent donc de signer un accord avec la compagnie espagnole, Renfe, afin d´utiliser les locomotives “talgo” plus confortables et en particulier le service VIP “Gran Class” qui permet aux utilisateurs d´avoir une salle de bain privée avec douche.
Luis Vicente, le responsable du nouveau service à bord a déclaré à l´agence de presse portugaise Lusa que “l´ambiance à bord est maintenant bien différente” et le président des chemins de fer portugais -CP- , Cardoso dos Reis, à quant à lui déclaré que le “déficit annuel en ce qui concerne cette opération était de 2 millions d´euros mais que sur la prochaine année la société espérait pouvoir gagner plus de 5% de nouveaux passagers et ainsi augmenter de 7% sa recette”.
Le « Sud-Express » se modernise : Ce train, qui est le plus ancien en circulation et qui effectue des voyages internationaux sans interruption depuis 1887, va désormais bénéficier de locomotives “talgo” plus confortables et le service “Gran Class” pour les VIP. En voiture…
La continuité en 2015
Avec l’arrivée du TGV Atlantique, la section française du Sud-Express par train Corail a été supprimée, d’abord l’hiver, dans les années 1990 puis l’été, récemment.
- Le service « Sud-Express » a été entièrement repensé. Le TGV effectue désormais la partie Paris-Hendaye/Irun en 5h50 environ (4h45 à partir de 2017) et la correspondance immédiate « quai-à-quai » par le Train-Hôtel permet de réaliser, dans le meilleur confort, le voyage Paris-Lisbonne en 19 h 30 environ contre 26 h auparavant, le changement de train à Irun, à l’aller, à Hendaye au retour, étant plus rapide que le changement de bogies. Les départs sont quotidiens, toute l’année.
Le départ de Paris est actuellement fixé à 12h30, pour une arrivée le lendemain matin à Lisbonne avant 8h00 (heure locale). Pour le retour, départ vers 21h30 pour une arrivée à Paris le lendemain vers 18h00. A Coimbra (?), une navette assure la correspondance de et vers Porto.
Voyage théâtral en musique, fado bien sûr, ici :
http://boiteazic.com/artistes-projets/sud-express/
(Courtesy : photo de leur spectacle en une de ce billet).
Liaison de Londres vers Lisbonne :
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The Sud Express arrives in Lisbon Oriente: The Sud Express has just arrived at Lisbon’s new Oriente station. Change here for InterCity trains to Faro & the Algarve, remain on board for the final stop, Lisbon’s original Santa Apolonia Station for Lisbon city centre.
Photo courtesy of Ron Baker… |
a quand un retour du train le sud express en voitures plus modernes en 8 heures de paris a lisbonne
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Oui, lançons le TranS Sud Express
A donf perçant les monts
viaTras Os Montes
En 4h @Lisboa
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A reblogué ceci sur Parallèles Potentiels.
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