Cash flow, cache flux, cache pot
parfois appelée « désuétude planifiée »
adorable expression pour l’obsolescence programmée
notion mécaniste de la pire espèce
Flux tendu, flux attendu
Flux, tout n’est que flux
les mondes du Travail
jusqu’à l’obsession programmée
optimisent leurs flux de production
Peu importe au fond leur qualité,
Trop long , la qualité
Il faut produire on time
Arc-bouté en volontarisme court termiste
il faut produire ses flux
De même pour l’information continue
Et les Big Data
dernière notion
qu’on rebat
rabat
Seul importe le cadencage de la quantité prévue
le respect des rétroplannings calendriers
l’harmonie statistique
le conducteur
des progressions algorithmiques
le feu sacré productif
hâtif
a bon dos
gros dos
Nous ne sommes que la somme
qu’effluves de flux
émanations, informations programmées
surplus, déstockage
Obsolêtres programmés sommes aussi,
Postes à pourvoir, à dépourvoir,
non remplacement des départs à la retraite
flux programmés
de Samuel Morse
et Claude Chappe
Metrix logistique pour
9 milliards d’êtres à l’horizon 2050
Flux nâtifs
appétence des ressources
humain trop métrique
flux rarement ralentis
relents d’inquiétude
adaptation
Dé programmé
Absence programmée
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Obscènes scènes de l’obsolescence programmée
C’est par abus de langage le nom donné
+-à l’ensemble des techniques
visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en
augmenter le taux de remplacement.
Obsolescence programmée de la chose comme de l’être,
celle de l’usage du monde.
Du soi en tant que produit manufacturé dans la multitude,
tentant de tirer son épingle du jeu social
dans la meule de foin des flux.
En plus d’être corvéable à merci, le superman professionnel est jetable aussi.
Objectif :Augmenter le flux de remplacement
au portillon
poste à pourvoir
dépourvoir
poste à pouvoir
d’impuissance
nuisance
rien n’est noir ni blanc
sortir les sorts des placards
Flux, tout n’est que flux, reflux
les mondes du Travail
jusqu’à l’obsession programmée
optimisent leurs flux de production
peu importe leur qualité,
Arc-bouté envolontarisme court termiste
il faut produire ses flux
De même pour l’information continue
Et les Big Data
dernière notion
qu’on rabat
Seul importe le cadencage de la quantité prévue
le respect des rétroplannings calendriers
l’harmonie statistique
des progressions algorithmiques
le feu sacré productif
hâtif
a bon dos
gros dos
Nous ne sommes que la somme
qu’effluves de flux
émanations, informations programmées
surplus, déstockage
Obsolêtres programmés sommes aussi,
Postes à pourvoir, à dépourvoir,
non remplacement des départs à la retraite
flux programmés
de Samuel Morse
et Claude Chappe
Metrix logistique pour
9 milliards d’êtres à l’horizon 2050
Flux nâtifs
flux rarement ralentis
relents d’inquiétude
adaptation
Dé programmé
Quel logiciel s’en charge ?
Y compris des reflux
déprogrammés ?
Silence relatif
des cages thoraciques
Basket idolâtre, conversion en temps irréel
conversion convergente
Reconversation rare
reconversation machine to machine
Voici un tour des flux expédiés wikipédiés
Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d’éléments (informations / données, énergie, matière…) évoluant dans un sens commun. Un flux peut donc être entendu comme un déplacement (quelle qu’en soit sa nature) caractérisé par une origine, une destination et un trajet.
Plus précisément, le terme est employé dans les domaines suivants :
en mathématiques, le flux mathématique en trois dimensions d’un champ de vecteurs à travers une surface ;
en économie, gestion de la production et en comptabilité :
le flux de trésorerie ;
le flux financier ;
la gestion des flux des matières premières, en-cours et produits finis (transitique et logistique) ;
en physique, voir flux (physique) ;
en photométrie, le flux lumineux, mesure de la puissance lumière lumineuse perçue par l’œil humain ;
en thermodynamique, le flux de chaleur, transmission de chaleur à travers un corps ;
en électromagnétisme, le flux magnétique, liée au flux du champ magnétique ;
en astrophysique, la densité de flux, liée au flux d’énergie électromagnétique ;
en informatique;
le flux de paquets dans un réseau informatique ;
la diffusion en flux (en anglais streaming), et plus généralement la transmission d’informations multimédia temporelles ;
le diagramme de flux de données dans la modélisation de données ;
le flux RSS ;
en soudage et brasage, le flux de brasage désigne un matériau destiné à favoriser la pénétration du flux de matière en fusion ;
en géographie, voir flux (géographie) ;
en CAO, Flux2D/3D est un logiciel de modélisation et de simulation des champs magnétiques visant à optimiser les dispositifs électromagnétiques ;
en psychologie, le flux (flow) désigne une sensation dans laquelle on a l’impression de ne faire qu’un, et où action et conscience fusionnent selon Mihaly Csikszentmihalyi.
Autres sens
Flux, personnage de l’univers Marvel Comics.
Fin de la wikizone
Flux migratoires
Les pays du Nord ont une attitude ambigüe par rapport aux populations immigrées. Ils ferment les frontières extérieures de l’Union Européenne depuis les années 1980 en réaction à la montée du chômage. Mais la main d’oeuvre immigrée est essentielle à des secteurs entiers de l’économie (main d’oeuvre agricole, restauration, nettoyage…) d’autant plus que la population européenne est vieillissante. Les réactions sont parfois hostiles (xénophobie, repli identitaire).
Les flux de population existent aussi du Nord vers le Sud notamment dans le secteur du tourisme (Tunisie, Egypte, Maroc… sauf en période d’insécurité, ces derniers temps Daeshienne).
«L’obsolescence programmée des employés»
«Le travail, c’est la santé», chantait hilare le regretté Henri Salvador. Aujourd’hui, il déchanterait sans doute! Comme la sociologue Sophie Le Garrec qui peine à voir en rose l’avenir des salariés…
Bien que les conditions de travail se soient améliorées, les maux liés aux activités professionnelles n’ont jamais été aussi nombreux. C’est un sacré paradoxe, non ?
Ce paradoxe existe notamment depuis l’apparition des nouveaux instruments de gestion, de ce que l’on nomme le nouveau management. Les conditions de travail se sont en effet améliorées, en matière d’ergonomie et de flexibilité des horaires par exemple. Mais il y a un revers à cette médaille: on sollicite davantage l’individu pour ses qualités propres – moins pour ses compétences professionnelles réelles – et on omet de plus en plus l’importance des rapports sociaux au sein des équipes. Or, le problème, c’est l’absence de reconnaissance de cet engagement de soi et l’affaiblissement des ressources collectives. Tout cela a un impact sur la santé de l’individu.
Comment en est-on arrivé là ?
Il y a eu un basculement après les Trente Glorieuses. On est passé d’une société basée sur la discipline collective où le destin de chacun était tracé à l’avance à une société où l’on peut s’émanciper de son milieu social et où l’on doit s’épanouir au niveau personnel.
« C’est le culte de la performance, c’est le chacun pour soi, c’est l’individualisme et l’injonction à être autonome. Une tendance qui n’a fait que s’accentuer au fil des ans.»
Avec le néolibéralisme, qui met le profit au centre, on est donc entré dans l’ère du «toujours plus» et du «jamais assez». C’est ça ?
Exactement. C’est une folle course en avant, sans fin! Je suis d’ailleurs surprise de l’étonnement qu’affichent certains politiques et RH face à ces maux du travail qui découlent de cette quête incessante. Parce qu’on se dit qu’il y aura forcément de plus en plus de pathologies liées au travail, notamment psychiques. C’est un peu comme dans le sport, il y a un moment donné où l’on ne peut plus améliorer ses performances.
En fait, on demande à l’employé d’être adaptable, polyvalent, multitâche, connecté, infatigable, imperméable au stress et hyper-productif… Bref, d’être un vrai superman !
Oui, c’est le nouveau super-héros, sauf qu’on ne le caractérise pas comme tel et c’est bien là le problème. Exiger de lui toutes ces qualités est devenu une normalité implicite qui n’est même pas intégrée dans les instruments d’évaluation. Il est toujours question de productivité, de rentabilité, de rendement, d’objectifs remplis, jamais de l’importance de la reconnaissance de l’engagement, de la qualité du travail, etc.
Et en plus d’être corvéable à merci, ce superman est jetable aussi!
Effectivement, on est aussi dans l’ère de la précarité. On parle d’obsolescence programmée pour les objets et on peut légitimement se demander – même si c’est un brin caricatural – si les travailleurs ne sont pas, eux aussi, victimes d’obsolescence programmée…
Peut-on alors dire que le travailleur est traité par les disciples du new management comme une vulgaire marchandise ?
Je crois qu’il suffit de prendre comme exemple le terme de «ressources humaines» pour s’en convaincre. Quand on parlait à l’origine de gestion des ressources, on se référençait à celle des objets ou des marchandises, pas à des humains!»
Cela veut dire qu’on attend aujourd’hui de l’individu qu’il soit sans contingences, sans surprises, interchangeable, «objet-isable»…, et ça c’est inquiétant! On observe même des standards et modèles de comportements – les façons de sourire, de parler aux clients, etc. – qui vident toute singularité individuelles, qui déshumanisent le contenu même du travail et des manières d’être soi.
Les entreprises se sont-elles à ce point déshumanisées ?
Il faut nuancer. Toutes les entreprises ne sont pas comme ça, mais il y a une tendance… Cette forme d’idéologie gestionnaire est très présente à l’échelon international et l’on sait qu’il y a un effet domino, une contagion de ces modèles de new management qui gagnent du terrain et touchent non seulement les grandes firmes mais aussi les collectivités publiques. Une sorte de fatalité s’est installée, comme si on ne pouvait rien contre cette machine. Et ça va faire beaucoup de dégâts à terme!
Avec un tel traitement, il y a des effets secondaires: fatigue, stress, burn-out, suicide…
Oui et c’est terriblement préoccupant.
Des maux qui, en plus, ne sont pas vraiment considérés comme des maladies professionnelles !
Surtout en Suisse ! Ici, il y a une véritable cécité des politiques de santé publique au niveau fédéral et dans une grande partie des cantons. En fait, la santé mentale reste dissociée du travail et c’est un vrai problème. Quand ça touche à l’organisation du travail, on va chercher dans le privé pour expliquer la faillibilité d’un individu: s’il a craqué, c’est qu’il était trop fragile! On ne s’interroge jamais sur les causes, on se focalise uniquement sur les effets. Pire, les effets, totalement individualisés et psychologisés dans leur prise en charge, se substituent le plus souvent à l’analyse des causes réelles.
Il est plus facile d’imputer la responsabilité du mal-être au seul salarié que d’assumer les conséquences d’un mauvais management.
Tout à fait. On ne remet jamais en question l’organisation de l’entreprise. Comment d’ailleurs remettre en question son fonctionnement quand il n’y a pas d’incarnation de la responsabilité? On entend souvent: «C’est comme ça, on ne peut pas faire autrement! Il faut appliquer les consignes. Ça vient d’en haut», sans que l’on sache très bien «qui» est «en haut».
Les entreprises n’ont-elles pas l’obligation légale de se soucier de la santé de leurs employés ?
Si, elles l’ont! Mais encore faudrait-il qu’il y ait des inspecteurs du travail pour faire appliquer la législation. Aujourd’hui, le respect des lois est une sorte d’ornement, mais pas une priorité des entreprises. Celles-ci ne se questionnent pas sur le pourquoi: pourquoi il y a autant de stress, de burn-out, de turn over? On ne s’interroge pas sur les causes liées à l’organisation du travail et on en attribue l’explication à la seule faiblesse de l’employé. Si la personne est fatiguée, usée par son travail, c’est qu’elle est faillible… On va alors lui offrir des cours du genre «Comment mieux gérer votre stress?», «Comment s’épanouir au travail?»… Et si, après ça, elle est toujours «usée», ça veut bien dire qu’elle est vraiment «coupable» de sa fragilité.
Alors, que faire pour remédier à ce problème ?
Deux mesures seraient à prendre urgemment. Premièrement, dépsychologiser le travail. Ce n’est pas l’approche psychologique académique que je mets en cause, mais ceux qui, sous ce voile de la psychologie, font du développement personnel avec des outils qui questionnent terriblement en termes de légitimité et de réponse ad hoc. Et deuxièmement, encourager les écoles de management à intégrer fortement les enjeux de la santé au travail et à replacer dans les analyses, les individus au cœur des organisations.
Bilan de compétences : elle a bien parlé, elle est prof de fac à Fribourg, ville qui la joue exemplaire et doit l’être un peu…
Texte: © Migros Magazine – Alain Portner
Le bémol de la balance
Philippe Frémeaux, d’Alternatives économiques, met comme Daniel Schneidermann en garde contre toute schématisation : l’optimisation des processus de production a bien poussé ces temps derniers à limiter la consommation de matières premières et d’énergie (pas toujours de leurs déchets polluants). Nombre d’automobiles actuelles sont par ailleurs plus fiables et durables que des modèles antérieurs. La durée de vie d’un bien est enfin liée aussi à son coût : si les camions durent plus que les voitures, leur coût est aussi proportionnellement plus élevé. Leur puanteur à échappement aussi, d’ailleurs. Pour cet auteur, « certes, tout ne fonctionne pas toujours comme cela devrait, mais l’idée même d’obsolescence programmée apparaît comme une insulte au travail des millions d’ingénieurs, techniciens et ouvriers qui s’efforcent chaque jour d’atteindre le zéro défaut, la qualité totale, tout en offrant le meilleur rapport qualité-prix ». Ah, le zéro défaut… en industrie, c’est très bien, mais quel graal contraignant qui en a brisé plus d’un sur les chaînes de production.
Le débat entre les deux positions et l’information continue à leur sujet aident en tout cas à une prise de conscience des consommateurs, de leurs organisations, des services d’achat et des constructeurs. À chacun de s’informer et d’effectuer ses choix à ses risques et périls.