Roses of times, sucres lavés

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Sachets souvenirs glanés au fil de pérégrinations balbutiantes, trop vite expédiées, il faut être productif
(donc hâtif, fini les années d’antan où l’on restait deux semaines ou même 8 jours complet sur une destination, cela revient trop cher).
Ci- dessus, flagrant délit accumulatif, glycophile de 9 à 10 ans d’ancienneté. Chaque grain de sucre est micron de fiction, leur somme m’est consubstantielle. Voyages de l’âme sans âge, Croatie, Asturies, Café Florian, bistrot des Açores au marché de Porto Alegre, Mercado do Bulhao de Porto, bâtons de cannelle lisboète servis avec le café…
J’en retiens un grain, une averse essuyée à pieds joints sur le sentier d’Aristote à Olympiada la semaine dernière :bJ’avais dit on monte, on y va, malgré les grains incessants de la Grèce du Nord (si rares début septembre jadis, se lamentait- on rituellement).
Là, il pleuvait tant entre deux éclaircies, près de la mine d’or d’Alexandre Le Grand toujours active,  exploitée par les Canadiens miniers d’El Dorado depuis 2011…
J’avais dit on y va quand même, gravir gravure ce sentier rocailleux aux cailloux striés de métal argenté. On n’est pas en sucre, disais-je en dévisageant mon piètre désir de dépassement du soi. On est donc monté malgré le gris plombé du ciel, malgré le grain qui s’annonçait : on s’en prit un gros, on l’avait voulu par volontarisme, c’st ainsi que l’humanité avance. Il tombait des trombes, des hallebardes lestées de moines célestes, de clones aristotéliciens direct from sky venus en découdre avec de nouveaux locuteurs, en rafales dodues sous la bure… Des moines et des philosophes aristocratiques, n’ayant que ça à faire et penser, chus de la pleine lune et des orages incessants de ce début septembre.
Le mont Athos n’en avait cure
il s’en lavait les pieds
sacrés de ces pluies

J’ai fondu en montée sur la colline de Stagira, birth place of Aristoteles
Stagira
mes sucres prélevés au café, dans le restaurant d’Olympiada, après les beignets de moule et le Bâtlava, gâteau à l’orange du désir de dessert, y sont bel et bien passés.
Après l’inondation consécutive, venue des monts macédoniens, tout le petit monde des cafetiers réparait les dégâts liquides du grain sur le front de mer sous leurs terrasses, y compris le nouveau maire, restaurateur qui voudrait bien changer la mentalité des habitants. Moi, j’essuyai avec mes torchons d’art, grain par grain, la nimbée de mes souvenirs cuits au torchon avec ceux de mes 7 milliards de congénères, pour ne citer que les vivants.

Oubliée, annulée, la ballade prévue sur le bateau du capitaine Manolis à la découverte de la moule labellisée d’Olympiada ! On s’en désolait pour moi, rien n’allait comme prévu ici, du côté de Thessalonique (à une heure, et dont je n’aurai pas vu la vieille ville, juste le conglomérat de tours blanchâtres constituant le gros du tissu urbain. Pas eu le temps de voir la maison d’Attaturk transormée en consulat de Turquie, bien sûr, dont mon hôte grecque, Maria Pappas, me garantissait qu’elle n’avait pas d’intérêt particulier, contrairement à un ami photographe).
Monastère Zigou1
Rêvant déjà d’Ossétie, de la proche Bulgarie bizarre, oublieux de moi même en éternel observateur.
Captain Manolis and I Olympiada
Ici, on me photographie avec Antonios, du susnommé restaurant Kapitan Maniolis d’Olympiada. Sa fille vient de me montrer dans une seau la tortue qu’elle à trouvée en bord de mer, elles sont toutes deux si mignonnes que l’avenir vaut la peine d’être… Je les imagine en 2114, la tortue aura mine d’or, meilleure mine toutes proportions gardées.

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