La ville est vile vide avide
de ses trop pleins
d’êtres
flux
marchandises
surgissant sans fin à votre place
qui est autant la leur
vous n’en avez pas
Personne n’y a
Si tous les autres vous valent
on vaut bien tous les autres
La ville
M’en deb’harasser n’ai jamais pu
m^me si
Capitale capte
énergie vitale
En suis captif…
pas si rétif !
Oui
Regrettant parfois d’être énième pigeon
de multitude urbbbbbbaine
Voulez-vous un velib
un autre s’en empare déjà
ou vous laisse le déglingué
qui avait l’air sain
… voire celui sur lequel
une fois assis
vous confronte
au supplice de selle molle
se rabaissant tandis
que vous roulez
sur le pavé
à genoux,
du coup
O-O
Parfois, bien sûr, vous ravissez le vélib
ou le siège place dans le treum/bus
à sa place
lâche
Con
doléances
Bien ici aussi
Faisant partie du tissu urbain à présent
Tel un lapin dans sa métropolitaine cage
un tantinet rassi
En n’importe quelle capitale
Car je n’ai jamais vu de l’ailleurs
autrement qu’en passant
qu’en voyage
A/R
Vide de mes trop pleins
plein de mes vides
Ne me suis jamais extirpé
de ce bain d’artefact
où seul j’ai grandi
entre 4/44/444 millions,
où tout dénature un
rapport à la vie vitale
Relations aux autres faussées
artificieuses parfois
Bavardes et papoteuses
Indifférence devant les autres
lâcheté en milieu public
fuir toute altercation potentielle
Petit réconfort :
en province,
me serai rassis
33 fois déjà
je pense
Hiatus toujours il y aura
entre ce que l’on désire
et ce que l’on vit
La ville est vile de ses trop pleins
avide du plein
Ne m’en suis jamais extirpé
faute de mieux
de le vouloir
vrai ment
Faute d’idéal de vie
concrétisé en montagne
Mer intérieure, Fournaise ou Kili
trompeurs tropiques
douteux tropismes
Tangible utopie du mieux ailleurs
Bon, faisons semblant de nous résigner
quend elle vous a aussi donné
tant de petits bonheurs
de rues croisées
d’endroits insoupçonnés
Hameçonné par le fétiche fêtard
mordant aussi dans les 1000 pommes du désir de vivre
fuyant le shopping comme la peste
Urbain félin suis
selon toute vraisemblance
demeurerai
d’une ville à l’autre
Mmmmm
Au moins
ce serait bien
de sillonner cité capitale
6 ans mer
6 moi(s) montagne
Tiens ! Ca appelle
Fibonacci et les lapins…
C’était un mathématicien
italien du 13e siècle.
Il «créé» sa célèbre suite grâce à un
problème mathématique :
« Un homme met un couple de lapins dans un lieu isolé de
tous les côtés par un mur. Combien de
couples obtient-on en un an si chaque
couple engendre tous les mois un
nouveau couple à compter du troisième
mois de son existence ? »Trouvé ?
Toute ville en est la somme…
Versions courte morale :
Avide est la ville en soi
aisée dans le malaisé
si l’on y a un toit
Echange états d’âme de sous-bobo urbain
contre un toit
pour ceux qui n’en ont pas :
les innombrables sans voie
Version courte :
La ville est vile vide avide de ses trop pleins d’êtres, flux et marchandises surgissant sans fin à votre place qui est la leur. M’en deb’harasser n’ai jamais pu, regrettant parfois d’être un énième pigeon urbain de multitude.
Bien ici aussi, un tantinet rassi dans ce bain d’artéfact où j’ai grandi seul, et où tout dénature, faute de mieux, faute d’idéal que j’aurai concrétisé en montagne, mer intérieure, tangible utopie du mieux ailleurs. Miouwww, urbain félin demeurerai !