Les brevets principaux des technologies des lunettes connectées Google Glass arrivant à expiration courant 2015, de nombreuses Smart Glass devraient émerger dans les mois à venir. L’une est française, cocorico ! Optinvent, une société partagée entre Rennes et la Silicon Valley, a fait la démonstration de ses lunettes intelligentes Ora-S au Labo BNF, en présence de Kayvan Mirza, son co-fondateur, fort fier de son invention : Selon lui, elles surpassent en de nombreux points les Google Glass. Certains estiment qu’il manque de modestie. En tout cas, avec un écran trois fois plus grand que celui des lunettes de Google et deux fois plus lumineux. De nombreux capteurs embarquéss, une caméra 5MP avec reconnaissance d’objets. Qui plus est, elles sont « standalone ». Contrairement aux Google Glass, Les lunettes Ora peuvent fonctionner indépendamment du réseau.
Elles embarquent un processeur, de la mémoire, du stockage, tout ce qu’il faut pour faire tourner des applications. Vous avez un vrai ordinateur au bout du nez. Optinvent fournit ses lunettes avec des APK et laisse aux développeurs le soin d’imaginer les applis de demain.
Cet ingénieur installé à Rennes se pose en concurrent du géant sur le marché des lunettes à réalité augmentée (photo : Thierry Pasquet/Libération)
Mirza fait ce constat
L’innovation dans le milieu des smartphones s’essouffle et les Smart Glass sont un nouveau moyen de recevoir de l’information. Elles permettent de travailler et d’effectuer des tâches complexes en ayant les mains libres. «Avec des lunettes connectées, plus besoin de tenir une tablette ou un smartphone, les informations apparaissent devant vos yeux. On peut ainsi très bien imaginer quelqu’un travaillant dans un centre de distribution, scanner des codes barres ou une personne dans une bibliothèque naviguant dans des rayons virtuels à la recherche d’un livre.»
Optinvent a également corrigé l’un des gros défauts des Google Glass : l’absence de verres correcteurs.Les lunettes Ora sont équipées de verres photochromiques qui foncent à la lumière du soleil et il est possible d’y clipper des verres de correction grâce à un accessoire fourni avec les lunettes.
Lunettes Ora, l’ordinateur de demain au bout du nez ?
Lors des tests, on s’est dit impressionné par les possibilités des lunettes intelligentes Ora. Si elles sont plus encombrantes (80 grammes) que les Google Glass, elles corrigent nombre de leurs défauts et offrent quasiment les possibilités d’un ordinateur.
La projection des informations sur ce grand écran est surprenante. Après avoir chaussé les lunettes, on voit apparaître dans son champ de vision une véritable interface Android avec des icônes et différentes informations. A ce stade, on peut parler de réalité augmentée. On peut lancer une application à l’aide d’un Trackpad situé sur la branche des lunettes. Autre innovation intéressante, l’écran s’abaisse pour ne pas être gêné par les projections lorsqu’on n’en a plus besoin.
Autre avantage des lunettes Ora, leur prix. La version professionnelle est vendue 700 €, sera disponible en juin. Le modèle grand public, attendu pour la fin de l’année, est à 300 €. La version non professionnelle sera équipée du SDK de la société et d’Android.
Alors que les lunettes connectées de Google seaient vendues 1800 euros. La raison de cette différence avec les Google Glass est l’utilisation de composants moulés fabriqués en série.
Voir son portrait ‘La Google Glass à la bretonne dans Libération