Quelques miettes de temps, making off de reportages que je ne sacrifie point au stade du miroir, quelques textes anciens qui pourraient laisser trace, modeste, mais quand même…
Montgolfière en Sologne
I believe i can fly
I can touch the sky
Tintin au château de Cheverny
Mission accomplie, dans la chaleur de l’été
avant rendu du véhicule de location
la crainte/bonheur d’avoir été
En Bretagne, Côtes d’Armor, mon nombril à Ploumanach la belle et ses roches granitiques me grignotant
En Meurthe et Moselle :
En avion de ourisme au-dessus du lac d’Epinal avec le directeur du CDT, en entretien avec un jeune chef de Nancy remettant à l’honneur des recettes oubliées du Roy Stanislas, à quelques pas de la place éponyme :
En micro-brasserie artisanale, après une séance de lecture paysagère
Copyright photos : Stéphane Herbert, complice pour ces reportages de la rubrique « Vivre en région » qui nous a valu d’explorer 16 départements pour un consumer (magazine de clients) d’une enseigne de la grande distribution, Champion. Avec un long papier touristico-culturel, portrait de producteur et de chef cuisinier par nous choisis. avec délectation, en totale liberté…
4 jours à sillonner un département à chaque fois, cartes en mains, de l’Aveyron à la Corse, en suivant dieu sait quoi, de la montée des vaches à l’estive au festival Festiventu, du chien de traineau au bobsleigh à Lapagne, en passant par la Danse ficel à Rostronen, Ex-Côtes du Nord. Le bonheur de l’itinérance journalistique à produire ses propres sujets de A à Z.
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Décembre 2011 : en lecture/performance organisée par et avec et avec Thierry Théolier au Zorba café, rue de Belleville :
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Quelques miettes de texte en 1996 :
J’aime beaucoup le cercle restreint de la fidélité de l’amitié. Les miennes ont à peu près une douzaine d’années. Acides aminés et ADN mémoriel qui s’enfouit avec la disparition de son possesseur.
Possédé par une certaine tendance au ressassement, il se souvient un peu d’avoir délibérément oublié beaucoup de choses. L’oubli est une faculté essentielle. Pour une paléontologie de l’oubli raisonné. Spirale des coquillages aux fines incrustations. Les mêmes poires sont passées de 5 à 11 Francs le kilo en moins d’une semaine. comment se fait il que ca s’affaisse? Les chairs du visage humain, celles des papayes trop vertes puis trop mûres, sans intermédiaire.
Dépité d’être de nouveau malade pendant la traversée du voyage d’hiver, se trouvant trop vert, il s’en alla faire une séance d’UVA le 12 Janvier. étonnant comme toutes les employés des « centres de soleil artificiel » ont la peau desséchée de poulets grillés qu’on fait tourner à la brioche dorée pour attirer le chaland alléché par l’odeur( celle des poulets ). Cellophane, les peaux trop tirées par le soleil factice se fanent infâme. Sortie enfiévrée. Tout me fait sourire. Les conversations des petites gens dans le 27, Les expressions apathiques des traumatisés des lieux publics, les masques spectraux de l’hiver, les rares personnes qui sourient, ca j’adore, surtout quand c’est moi qui l’inspire.L
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Parfois, le matin, le soir avant le coucher, un peu fiévreux, de sourdes rancoeurs contre le monde entier me travaillent. Contrastes un peu tristes entre les espoirs et les réalisations, prisonnières du temps réduit, placard à balais. Point de palais à prendre d’assaut. Juste quelques miettes d’intimité à saisir. Ou est l’amour fou dans la semaine de 50 heures? Ou peut il s’immiscer? 2 jours par semaine, dans le meilleur des cas. Quel plomb, quel bleu pour quelle émotion. Chaloupe chavire. La nuit, ca luit quand les yeux se sont fermés. Un chalut lentement m’achemine vers des ports glacés dans l’hiver Baltique ou Caucasien.
Je coule car le rafiot prend l’eau à toute berzingue. Ne doit mon salut qu’à beaucoup d’affection inattendue et me voila immobile, étendu sur le dos sur quelle mer tranquille à vaguelettes caressant les coups de Lune quand les yeux sont ouverts en plein sommeil. Serpeau à sonnettes qui s’interroge sur les courbes d’un lointain Courbet courbé. Penché dans quelle embrasure de falaise?
A flanc d’éternel, luis la encore comme l’embrasement d’une phosporescence intérieure recouverte par l’érosion du quotidien.
Attention, point trop n’en fait ni n’en dit. Arrivée en gare de Mathusalem. Ca bat ma terre ensevelie sous quels nuages. T’as dit nuages, t’as perdu.
Que faire de tous ces maux? ces mots trop durs que je balance sans tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Ces mots incendiaires et ces flèches décochées vers l’autre qui n’a pas le temps de dire « ouf! ». Ils plongent dans le lac de la mémoire, coulent souvent à pic, comme ils tombent bien ou mal, avec ou sans ricochets. S’enfoncent dans les eaux comme moi en elle, donnant aussi des mots tendres dont elle ne semble pas toujours savoir que faire. Je tourne parfois ma langue( plus que 7 fois) dans son sexe. Maintenant, elle ose en prendre l’initiative, attirant ma tête vers son ventre. Chez moi, j’ai pu laisser de la lumière pour qu’elle me voie manger goulûment l’origine du monde. LA téter, la lécher, sans le moindre scrupule ni susurrement. Mine de rien, j’applique le conseil de ma mère avec zèle dans la prova d’amore.
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Mime de rien, Mme de rien se laisse peu à peu apprivoiser. Il lui semblait qu’elle était moins distante qu’ auparavant, qu’elle fondait plus volontiers quand ils se confondaient. L’épanouir, sans qu’elle s’évanouisse .
S’enfouisse vite au firmament de la sensation de vivre
S’enfuissent méfiance et suspicion, en elle
Si réticente ainsi rétive mais pas craintive
L’amour physique est une scission sans issue
Mais il est des impasses qu’on veut
bien explorer.
Fusion thermosensuelle et sans suite
pas dénuée de points de fuite qui dénouent
Ames et corps
pieds et points déliés
comme les langues déliées
de moins l’infini à moi, le fini
d’émois finis à plus l’infini.
Son sexe gonflé des traces du coquillage divin
attestait des chemins de traverses du désir
Testimonaires et labiles
testamentaires et tactiles
maladroits et habiles
glissements vers de vaines vulves
plus gluantes queue le riz
arides salive et miel
d’une combustion
impropre à d’humaines abeilles
décalages dans l’éveil
et veilles pourvues de 34 dents
munitions radeautables
de l’écoulement du sperme comme du sable
à la nage étuvée, vapeur et rosées
qu’un passé suranné prétendait « osé ».
l’histoire de l’oeil de l’origine du monde
caverne espagnole
de l’auberge
berges des fleuves qui
charmants et charmeurs
charment à mort
jamais ne condescendent.
Sauf, peut être, à l’instant
précis de l’ultime clin d’oeil.
IL vit des images
avant-goût du voyage
bref et excitentant
qu’il entreprenait le jour d’après.
Prêt à tout pour renaître
incertain de son devenir
las de son passé
et lassé de paraître.
Aime à aimer
Même si
c’est parfois ramer.
Se semer ,au fil du temps,
se disperçe sans trève
comme de toute petits rêves
bulles bien vite éclatées
par le babil de l’oubli.
Ainsi va va ma vie
et mon vit aussi
Moi mâle
qui voit les choses
par le petit bout
de mon énorminuscule lorgnette
de cent litromètres.
Mâle unique et inique
aux phéromones insistants
hormones sans relâche
d’une exigence de jouir
plus que tenace
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Deux textes pour TGV magazine, avant que je saute sur une mine relationnelle à Istanbul :
Istanbul, capitale européenne de la Culture 2010, avec une saleté de publicité quart de page dont on se serait bien passé :