Particules fines assassines ?
Rongez ces barreaux
que je ne saurai avoir
dans mon espace de vie !
Qu’en faire ? Les faire revenir à feu doux
avec de petits oignons caramélisés :
Nous.
Comment dire non, merci
aux innommables innombrables
particules fines qui reviennent en pic en capitales
avec le premier bleu anticyclonique de printemps
d’un début mars ou mai
faisant de vous
un marsouin sans joie ni juin
résigné
Tant pis s’il pique, le printemps
impavide, d’un pas vide se résigner ?
Entourloupe urbaine assassine :
Tant pis s’il pique, le hérisson du temps qu’il fait
Il y aura de + en +
(infâme crescendo)
un lourd prix à payer
pour jouir d’exister
en cet air
d’
innocence perdue,
à reconquérir
Même pour le beau temps.
En plus des crises remixées par le Grand capital
qui a besoin de se purger
pour mieux se remettre en scène
de miroirs aux alouettes
En plus des Bitcoins piratés
comme de vulgaires jetons
sans contrôle de croupier
par des hackers
les doigts dans le nez
En sus de tout ce qui précède
En corps un prix à payer :
ardemment désiré, il vous consumera,
le beau temps
Tant pis s’il pique
On vous déconseille par voie Airparifique
toute activité de dépense physique.
Et l’air dans le RER ?
On ne vous en parle même pas
pas plus que celui des ventilations périphériques
où il y a un hic
(Force/ment)
On se contente de pieux conseils tels que
« ne sortez pas les vieux, les bébés et les malades »
plutôt que d’interdire en ville camions et antiques motorisations
La force/farce des lobbys me consterne
ils ont toujours le dessus
C’est d’un déprimant…
Suis-je crypto paranoïaque,
conspirationniste en disant cela ?
Je crains que non.
On est condamné à la ville
à son cycle de maladies pulmonaires viles
à n’être que la cohorte humaine
des futures études scientifiques
à l’échelon d’une vie/ville
Même roulant à vélo
On y est soumis
Bien avant d’être croulant :
La vie en grande ville est sans espoir de rémission
sans remise de peine
En résumé :
Prière de ne pas haleter
Parenthèse ouverte : la pollution en chine devient de plus en plus
effrayante, j’en avais parlé dans mon post et article sur Pékin.
Pour info, à Paris, quand on atteint (comme en ce début mars 2014) le seuil de 100 d’émissions de PM10, les fameuses particules fines, le périph est ralenti.
En Chine lors de certains pics en novembre, décembre 2013, janvier et février, de nombreuses villes oscillent entre 500 et 600, alors que leur application de mesure de la pollution (consultée par beaucoup d’habitants de moins de 35 ans, me confiait ma guide pékinoise) s’arrête à 500 !
On imagine la nocivité exponentielle : 25 fois plus que la norme recommandée…
On est donc à 4 à 6 fois de plus qu’à Paris et en France ces jours ci (12 mars : 96, 13 mars : 106, indice très mauvais), ainsi que dans la moindre ville de plus de 10 000 habitants, ou100 000 si je me trompe.
Parenthèse fermée
Redevenir hâlé l’été ?
N’y songez point
sinon, cancer du lapin
Pas de pot !
Que faire ?
Se faire bonze himalayen
le teint carotte en moins ?
Comment ronger ses invisibles barreaux
aériens qu’on ne saurait avoir
ni tolérer longtemps ?
Rongez ces barreaux étouffants
que je ne saurais avoir !
D’où
cette
Ode paroxystique :
Liquidez les Centraliens
s’ils ne trouvent pas
rapide/ment
les technologies appropriées
Sinon ?
On sera tout juste bon
à se ronger,
à se ranger
dans le tiroir
des espèces
qu’on aura fait disparaître
enfin, bon, c’est le printemps,
tant mieux, à pic
Tant pis s’il pique
la gorge