Valencia est une belle espagnole Art Nouveau d’autant plus attachante que moins connue que la massivement touristique Barcelone.
Art nouveau, modernisme catalan, gothique, néo-gothique, baroque, néobaroque… A chaque façade d’immeuble du centre historique, le style change pour le meilleur !
Must du genre, le marché de Colon conçu par Francesco Mora, élève du célébrissime Gaudi. On retrouve sur cet édifice le vocabulaire architectural de son maître : arche romane, arc en ogive, mouvement des vagues et des voiles, cônes, éclats de mosaïques en puzzles…
Un siècle plus tard, l’architecte star valencien d’aujourd’hui, Santiago Calatrava, décline à son tour à merveille ces figures de style pour la futuriste Cité des Arts et des Sciences. Allez-y, en vélo via les Jardins du Turia, qui occupent l’ancien lit du fleuve Turia. Ce parcours sur 8 km de parcs est un bonheur où les jeunes valenciens (indignés ou non), se retrouvent le soir pour se promener et…
ir de botellon,
c’est-à-dire des bouteilles (botellon) d’alcools fort et leurs sodas excipients à bout de bras et de main, mais planqués dans des sacs en plastique (législation tartuffienne sur les mineurs oblige). Ils boivent beaucoup trop, ça, c’est sûr. Comment leur jeter la prmière pierre ?
Je ne me suis pas joint à eux, mais me suis bien vite un ami français, Guillaume Corradi, en écumant un café à gigantesque terrasse estivale, dans le nouveau petit quartier branché qui monte, derrière la gare (superbement art Déco).
L’happy hour y frappait grave : 5 bouteilles en verre de bières (25 cl) pour trois ou quatre euros, servies dans un seau de glace, à l’heure de l’apéro… Après, on fila dans le coupé de Guillaume et son amie suédoise vers l’Hémisféric, gigantesque boîte à ciel ouvert à Côté de la Cité des Sciences, elle aussi construite par Calatrava.
Mais, après cette escapade noctambule, revenons à la vie de jour. Une fois dégrisé, on peut faire un utile détour par le récent Biopark (2008) reconstituant des milieux naturels. Ce n’est pas un zoo, y insiste t-on, car les animaux n’y vivent pas reclus, mais en semi-liberté. Comme nous !
Moi, au lendemain de ma soirée susnommée, j’étais semi-reclus dans l’arrière de mon crâne.Très bien en famille, ce Biopark, belle expérience pédagogique aussi.
Toujours dans le centre, près du métro Colon, dans un très chic quartier de boutiques et de créateurs, descendez peut-être au boutique hôtel Ingles. Ouvrez les fenêtres de votre chambre, elles donnent sur un somptueux palais baroque à fresques d’albâtre…
Paseando Valencia
En se promenant, paseando en espagnol, dans cette ville au style éclectique flamboyant, 3e destination espagnole des Français (après Madrid et Barcelone) et troisième ville européenne pour les étudiants en Erasmus, en visitant la cathédrale gothique, romane et baroque (qui contient les restes supposés du Saint-Graal), puis le musée des Beaux Arts San Pío V (abritant la seconde collection de peinture d’Espagne, après celle du Prado), on prend le pouls de la beauté. Mais attention, le syndrome de Stendhal guette !
On s’en remet avec une bonne Paella valencienne (lapin, poulet, artichauts, fèves) en terrasse du restaurant La Pepica, face à la plage. A propos de riz, la Communauté valencienne en compte 200 spécialités.
Et donc, à 5 km de la ville, de belles rizières, au parc naturel de la Albufera. Un vieux Catalan truculent vous y emmène faire un tour en canot le long de la côte peuplée de volatiles…
Côte valencienne qu’on peut aussi explorer en catamaran. Départ à côté des plages urbaines de Las Arenas (avec la compagnie Mundo Marino).
On sirotera en revenant, si l’on en est encore capable après la 🥘 se digérant en chute libre, à l’Horchataria El Siglo. cette maison très proustienne a pour spécialité la horchata de suchet au goût d’amande amère.
On dégustera des tapas au restaurant La Salvaora. Bonne chère, bons vins y font bon ménage avec une galerie de portraits des cinq générations de chanteurs de flamenco. Nous sommes ici calle (rue) de Calatrava, au cœur d’El Carmen, quartier noctambule en diable, comme celui de la Ruzafa, à gauche de la très belle Gare du Nord Art nouveau.
A vivre chaque année : les Fallas, fêtes de mars : les rues s’illuminent d’une façon vraiment féérique, accueillant des géants carnavalesques livrés au feu…
Comme Mars n’est pas juin, attendons l’été. On savourera juste la douceur de vivre à la valenciana après les feux de la Saint-Jean de juin. C’est la Patrie aux sables chauds retrouvés de l’ami Rafael..
En savoir plus : turisvalencia.es tourspain.fr
Y aller : Vueling (vueling.fr – vol A/R à partir de 150 €).
Dormir : Hôtel SH Inglés, central et intime, vue sublime (70 à 90 € la double, inglesboutique.com). Manger : restaurants La Salvaora, bar à tapas & flamenco (lasalvaora.com). La Pepica, charme ancien, plage et Paella (lapepica.com).
Mon article ci-dessous, puis quelques extensions textuelles et mon planning de voyage :
Connaissez-vous l’eau de Valence ? Ce cocktail est devenu l’un des emblèmes de la gastronomie valencienne au même titre que la horchata ou la paëlla. Quelques oranges de Valence, bien sûr, un verre d’un alcool blanc (du gin pour son inventeur, un peintre qui acheta une brasserie pour y tenir des réunions littéraires arrosées à cette eau puissante), une bouteille de Cava (vin champagnisé espagnol) et beaucoup de glaçons, Et voilà, le tour est joué.
Constante Gil est mort en 2009, mais la Cerveceria Madrid existe toujours. Elle se trouve tout à côté du superbe Musée de la céramique au Nº 10 de la Calle Abadia San Martin, à côté du boutique hôtel Ingles, plein de cachet XVIIIe, où l’on vous souhaite de dormir. Elle ouvre tous les soirs à 19 heures. Un endroit très agréable à découvrir après les promenades culturelles.
Commençons par le « CAC 4 ». Quesaco ? Cac pour le complexe culturel de la Cité des Sciences et des Arts ou CAC, oeuvre de l’architecte Santiago Calatrava. Commencé il y a plus de dix ans, ce spectaculaire complexe qui fait la fierté de Valencia (et compte l’hemisferic, l’umbracle, le musée des Sciences, le parc océanographique, le Palais des Arts, un opéra achevé en 2008, et l’Agora) a coûté 4 fois le budget prévu. Et une rallonge de 74 millions s’est fait sentir en 2011.
Mais c’est partout pareil ! Ici, la pilule est plus dure à avaler pour les Valenciens dont la région est la plus touchée par la crise. Une superbe visite à faire en vélo d’un lieu à l’autre s’impose ! Notamment vers le Musée des Beaux Arts San Pío V, abritant la seconde collection de peinture d’Espagne, après celle du Prado. Avenida San Pío V, 9
Balade en vélo dans les Jardins du Turia vers la Cité des Arts et des Sciences. Les Jardins du Turia occupent l’ancien lit du fleuve Turia, offrant aujourd’hui 8km de jardins et de parcs: www.culturia.org
Le planning :
14.30 Déjeuner au restaurant La Pepica, situé au 4 Paseo de Neptuno, juste en face de la Plage de Las Arenas et à côté de la Marina Real Juan Carlos I, l’un des espaces de loisirs les plus populaires de la ville, avec de nombreux restaurants. Il s’agit d’un des restaurants les plus réputés de la ville, l’un des plus anciens, jadis fréquenté par Ernest Hemingway et la Famille Royale Espagnole.
17.00 Tour en Catamaran avec Mundo Marino dans la Marina Real Juan Carlos I et les plages de la ville. Le catamaran part juste à côté du bâtiment « Veles e Vents », un bâtiment dessiné par David Chipperfield. J’y ai rencontré l’ami éditeur Henri Aeby et sa Jeannette…
Déjeuner au restaurant La Salvaora, situé dans le centre historique
19, calle de calatrava
16.00 Visite guidée du centre historique et de Valencia Art Nouveau. Découvertes d’adresses (galeries, boutiques) alternatives. Un guide vous attend au restaurant pour commencer la visite guidée.
La visite guidée inclût :
- Place de la Vierge
- Cathédrale : Il y a 3 portes, Gothique, Romane et Baroque. Vous découvrirez le Saint Graal dans la Chapelle du Saint Graal, ainsi que deux peintures de Goya et des fresques de la Renaissance à proximité de l’autel.
- Place de l’Almoina : vous découvrirez le forum roman où a été fondée la ville en l’an 138 avant Jésus-Christ
- Place de la Reine
- Place Ronde, là où avait lieu le marché du poisson de l’ancienne ville. Aujourd’hui, c’est un marché de marchandises traditionnelles telles que la céramique.
- Bourse de la Soie : Patrimoine Historique par l’UNESCO
- Marché Central
- Arrêt à l’Horchateria Santa Catalina pour goûter à la boisson typique valencienne l’Horchata de Chufa (lait de souchet) et un Farton (petit pain typique).
- Marché du Colón, l’un des bâtiments Art Nouveau plus représentatifs de la ville.
Choix numéro 1 :
le 19 juillet le chanteur Pablo Alboran, jeune crooner arabo-andalou d’influence
Choix numéro deux
le 21 juillet, Andres Calamaro, dit le poulpe ! J’ai opté pour la fin de son concert au jardin, mais de l’autre côté des murs, sans passer par la case ticket d’entrée. Ca le faisait aussi…