Vous avez dit Radisson Blu 1835 ? Fils d’un radis bleu né en 1835, littéralement ? Non point. Il s’agit d’un hôtel 4 étoiles permettant d’embarquer jusqu’à sa terrasse et restaurant panoramique (360° de vue sur port et mer), où l’on se sent pour une fois plus star que fourmi métropolitaine. il n’y pas à dire, cela vous change un homme !
Puis, après le spa géant à l’eau de mer et face mer, on pourra naviguer vers îles du Lérins en mode zen ressourçant, à priori sans les moines de la plus petite des îles, Saint-Honorat, puis grimper vers les hauteurs du choupinet quartier du Suquet jusqu’à sa Tour, sans festivaliers, plutôt avec des abeilles, du rouget, de petites rues et des gens…
Vue d’une chambre coté port, restaurant le 360 , panoramique à souhait…
Promenade cannoise épisode II :
Le Radisson cannois, boulevard de la Mer Jean Hibert, derrière une façade bien blanche mais d’architecture un rien vieillotte marquée 80’s, est un joyau Bien loin des affres tueuses du bijoutier de Nice ayant récemment défrayé la chronique néo-poujadiste.
Ici, on aura 134 douillettes chambres tout contre vieux Port, à deux pas de la vieille ville, devant la tour du Suquet, vestige de l’ancien château des moines des îles de Lérins. Il suffit de monter le quai Saint-Pierre réaménagé l’hiver dernier pour laisser aux piétons plus d’espace le long du vieux port (une réussite que les Cannois se sont vite appropriés).
En cinq minutes, on arrive sur la colline du Suquet, la vieille ville, si peu connue des festivaliers qu’on y organise des repas pour eux après les projections. Les touristes vont y chercher quelque chose d’authentique dans le lacis de petites rues. Ils ont raison : tout n’y est pas que carte postale…
C’est ce que je me dis, attablé à la terrasse du restaurant la Mirabelle pour un éternel été cannois bien agréable, entre tartelette aux rougets, filet de saint-pierre, délice de fruits aussi rouges que le bleu de la mer, sans oublier quelques notes rosées de Bandol bienvenues. Avant une promenade menant jusqu’au panorama la dominant, la mer ainsi que mon article paru cet hiver 2013, avant de revenir vers ma chambre :
Revenu sur mon balcon au quatrième, à la 409, je feuillette des livres d’art de qualité nichés sous l’écran plat, puis distingue à la jumelle le monastère fortifié de l’île Saint-Honorat, depuis 1869 propriété des moines cisterciens, qui y produisent un vin à prix d’or.
En projet, sur la terrasse panoramique au septième étage de l’hôtel, le long du bon restaurant vitré Le 360° donnant aux quatre coins, l’installation de ruches pour une production de miel : c’est à la mode.
Vive les abeilles comme métaphore de la survie d’un monde, qui fait hélas trop son miel sur le dos de la planète. Et ce faisant aussi sur le dos des malheureuses petites productrices rayées de jaune et de noir, rongées par les pesticides…
D’ailleurs, la terrasse, en train d’être aménagée en lieu de fête le temps du Festival, est une ruche sociale.
Elle accueillit entre autres Brad Pitt, Angelina Jolie et Matt Damon, le prince de Monaco lors de la semaine du dernier Festival cannois… Le cadre s’y prête, déjà décor de cinéma cannois.
A propos, le Palais des Festivals datant de 1983 va être refait durant les trois étés à venir, c’est bienvenu, car ce navire emblèmatique était un peu vieillot vilain, non ?
Autre projet, le passage souterrain menant à la seule thalassothérapie aux bains de mer de Cannes et Nice. Un centre contemporain de 2700 m2 créé en 2009 par la propriétaire de l’hôtel (qui loue ses murs au Radisson) est en train d’être transformé par sa directrice, la dynamique Corinne Pont, en Sentier du bien-être. Résultat Il mit dès l’automne les cinq sens à l’honneur, entre parquet, galets, citations littéraires d’une zénitude de circonstance et recherche de l’odeur parfaite : celle qui deviendra la mémoire olfactive de l’hôtel.
« Nous sommes en train de tester à l’aveugle les cinq échantillons créés par notre parfumeur, la décision prise sera collégiale. Pour ma part, j’ai un faible pour un mélange ylang-ylang et un peu de vanille, mais pas entêtant, précise-t-elle, le nez au-dessus des flacons.
Autre nouveauté, une cure « nouvelle énergie » pour lutter contre le burn-out, mal d’un monde du travail sous pression : « On va larguer les amarres pour retrouver la forme en coaching privé sur Saint-Honorat (l’embarcadère est face à l’hôtel).
Une fois sur la planète nature, chant des mouettes, ressac et plantes aromatiques. Selon l’envie, ce sera tai-chi, watsu en eau chaude ou shiatsu pour remettre les connexions énergétiques en place, par séance de deux heures. »
Remettre les connexions en place, c’est aussi le but du massage VitalDetox, que David, grand gaillard et doux thérapeute, m’a prodigué hier. Il s’agissait de « travailler sur les méridiens, c’est-à-dire les filtres sortants de notre organisme : foie, vésicule biliaire, poumons ». J’y ai fait ajouter des points de shiatsu, heureux mariage à l’arrivée.
David, est taillé en armoire à glace, sans ambiguïté je l’en félicite, lui dit d’un ton badin que je l’envie, grain galet que je suis. Il me confie alors qu’il préférerait parfois être un fil de fer comme moi. Car, étant taillé en athlète par les hasards de l’ADN, tous ses amis et relations le sur sollicitent pour leurs déménagements amicaux et autres transports de meubles intempestifs.
A telle enseigne qu’il se serait notamment ruiné le dos sur un piano, douloureuse façon de faire ses gammes, pour lui sachant si bien jouer de vos vertèbres….
Bref, ce centre offre moult protocoles de soins authentiques et originaux. On y travaille avec les marques Dr Hauschka (beauté et simplicité bio) et Valmont, pour la précision du savoir-faire helvétique.
Rien à voir, mais cela me fait regretter la disparition de la cireuse automatique de chaussures dans les hôtels : vous savez, l’on y insérait ses souliers pour qu’ils brillent, une fois bien massés.
Le concierge me confirme que la dernière de cette race a disparu du lobby en 2012. Dommage car à la main, le rendu obtenu est moindre et plus laborieux.
Par contre, ici, on ne facture pas le wifi, ce que les palaces font à outrance. Un détail ? Oui, mais décidément, ce Radisson Blue 1835, entre Croisette et vieux port refait (comme à Marseille), est une belle voie du milieu, entre port et croisette, où larguer les amarres…
Christophe Riedel
Lien vers le Radisson Blu 1855, Cannes
Décorées dans un style contemporain, la plupart des 134 chambres offre une vue directe sur la mer et le port avec un accès immédiat aux plage
Directement reliés à l’hôtel par un passage souterrain scénarisé cet été ; « Les thermes marins de Cannes », l’unique thalassothérapie et Spa de Cannes.
Une belle entrée, puis un escalier verre et métal très Art Déco, un ouvrage d’art d’ailleurs, mènent à 46 cabines et 2700 m2 d’installations douillettes, à un large choix de soins et cures de remise en forme.
Le centre inclut un espace bien-être composé d’un sauna, hammam, douche sensorielle, piscine d’eau de mer chauffée intérieure et extérieure et jacuzzi ainsi que sa tisanerie « Le Bio » et son concept de plateau diététique mais savoureux, O’Bento.
Ce « Bentoplateau » est en photo dans mon article, dégusté et approuvé : on ne dirait pas du tout une composition de régime…