A Beijing le scorpion se vend vivant et en brochette   

vues cet après midi dans un faubourg de la ville bardė d’enseignes pour nouveaux riches voulant « show the face  » comme n’importe quel bourgeois occidental des années fastes.

Le luxe français, entre autres, y investit en masse, le décalage horaire agit sur moi en sortant du sauna et en allant me promener a travers siècles sur les Champs-Élysées pékinois, piétons d’ailleurs, et les grandes artères perpendiculaires où Cartier et Vuitton ont d’immenses emplacements qui ouvriront bientôt, entre concessionnaires de voitures (Maserati, Aston-Martin) et griffes italiennes. Ces avenues ressemblent a cette oeuvre d’art contemporain ou des échangeurs de niveaux sont bardés d’enseignes aux lugubres logos, sans aucun homme présent pour mettre en évidence la déshumanisation en cours,

« opening soon »

comme le soulignent les panneaux devant les boutiques des maroquiniers cités plus haut.

Le collyre menthol est aussi très spécial, l’emballage aurait du m’en dissuader, si semblable à celui d’un parfum bon marché :

Cela n’a rien à voir, mais j’ai grimpé comme un brave teuton ma muraille intérieure en semant mes bavards compagnons…
Citė interdite autorisée et Grande Muraille officielles sont bien belles, les Chinois plaisantent en disant que la nouvelle Grande muraille officielle est celle de la censure du Web. Contre laquelle on lutte comme on peut, avec des logiciels pare feux, en anglais, firewire… Et en se passant des réseaux sociaux que l’on sait seul WeChat passe puisqu’il découle en version anglaise ( et depuis peu française) de Weishin, principal réseau social chinois…

On est monté en téléphérique vers cette section de la Muraille à 80 kilomètres de Pékin, (moins fréquentée que la première à 70). En repartant l’on croise cette émouvante cérémonie de scolaires si disciplinés, dont la nature forcément m’échappe, ne pouvant les interroger…