Vie de Louise Abéma, émule de Rosa Bonheur

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Ma decouverte du jour, au musée des Beaux-Arts de Pau, cette peintresse émule de Rosa Bonheur, à la trajectoire de pionnière…

Lisez ėlisez la succinte mais goûtue bio (extraite du catalogue du musée)de cette vie épicée. elle expose ici au rez-de-chaussée un tableau de grand format, Le déjeuner dans la serre, devant deux nus en marbres de femmes, ce qui est judicieux…

Déjeuner dans la serre     Cette toile de 1877 aujourd’hui conservée au Musée de Pau représente une des soirées que donnait Sarah Bernhardt dans son jardin d’hiver à son domicile près du parc Monceau. Sa composition paraît s’être étalée sur plus d’un an, car il en existe une esquisse datée de 1876 qui a été exposée à Paris en 1899 puis à nouveau en 1981 à Londres, ainsi qu’un portrait préparatoire à la mine de plomb de l’acteur Damala, époux de Sarah Bernhardt, qui s’est vendu à Clermont-Ferrant en 1987. 

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Louise Abbema et Rosa Bonheur ?

Ces deux femmes-peintres, célèbres au XIXème siècle, ne se ressemblent en rien, mais ont un point commun intéressant : lesbiennes toutes les deux, ce qui relève des goûts et des couleurs, elles sont acceptées à bras ouverts par le monde officiel sans jamais essuyer les affronts et les sarcasmes auxquels font face d’autres femmes-peintres beaucoup plus inspirées et intéressantes.

Rosa Bonheur (1822-1899) porte bien son nom. Née à bordeaux, elle passe sa jeunesse à la campagne où elle gagne une réputation de garçon manqué qu’elle gardera toute sa vie sans déplaisir. Elle porte les cheveux courts, fume des havanes et vit tranquillement avec sa compagne sur un côteau de vignes à By. Elle peint ce qu’elle aime peindre : la campagne, les champs et surtout les bêtes. Elle obtient une permission municipale pour s’habiller en homme de façon à courir les foires à la recherche de modèles ! Elle expose au Salon Officiel et en 1853, sa « Foire aux chevaux » connaît une gloire internationale. On la présente à la Reine Victoria et à William Cody-Buffalo Bill à Londres. Elle reçoit la Légion d’Honneur des mains de l’impératrice Eugénie. Sa maison-musée près de Paris se visite toute l’année, c’est un pèlerinage plus amusant dans le genre bucolique que le café guinguette des Buttes-Chaumont (Métro Botzaris) qui prit son nom en 2006 , par la vertu de ses « nouvelles amies » issues de feu Le Pulp (une boîte sur les boulevards parisiens) ayant repris le lieu et un peu de la flamme, en version cheveux ras tatouages apparents...

Louise Abbéma (1853-1927) est chouchoutée par le Second Empire. Née dans un milieu riche et raffiné, elle est très jeune introduite dans les cercles artistiques. Le Salon Officiel l’accueille avec chaleur. Elle peint de façon très conservatrice des portraits léchés des gens célèbres de l’époque, dont son amie de coeur et de corps Sarah Bernhart. Elle reçoit des commandes d Hotels de Ville, dont celui de Paris et reçoit toutes les médailles, exceptée la Croix de Guerre !

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