Samedi soir à Mindelo

Samedi soir à Mindelo

Avant-dernier jour des 7 cap-verdiens, second et dernier dans les maisons jaunes de Katlin la belge, ouvertes en 2007 sur les hauteurs de la vallée de Paul à Santo Antao du Cap vert. DSCF3398

Après le dortoir partagé à 7, dont 3 ronfleurs garanti,

Je n’ai pas davantage trouvé le sommeil dans

La chambre individuelle demandée pour ma seconde nuit

Mais peu importe : le problème vient du locuteur

Qui ne dort bien dans un lieu nouveau qu’au bout de 3 nuits

Quand juste un bribe de conscience encore en lui luit

On dîne et petit déjeune dans la salle qui devient école l’après-midiCap VertCap Vert

J’ai vu les enfants en classe en arrivant

En dessous de l’à-pic de 600 mètres en paroi faisant face

à la casa das ilhas

Maison jaune, Casa amarela en portugais

Qui me rappelle juste par son évocation

le film du fantasque réalisateur portugais Joao Cesar Montero

« Souvenirs de la maison jaune »

Reçordaçao da casa Amarela

(fin de l’aparté)

Casa amarela (jaune) das ilhas,

chambre d’hôte en 3 maisons cubes jaunes aux deux tiers d’une colline

Casa amarela à laquelle sa propriétaire et créatrice,

Une flamande ronde, Katleen,

dame parfois un peu carrée comme certains gens du Nord,

a adossée une école maternelle de 22 élèves

dans la salle qui le soir devient salle à manger

Des clients en hébergement

Ca fait une bonne alternance de scènes s’y jouant :

Enfants jour/adultes nuit

Ce soir là, une tablée de Bataves taiseux, septuagénaires assagis

Bien encodés par 40 ans de vie professionnelle encodée

En arrivant dans l’après-midi, on les voit pendant leurs cours,

(Pas les Bataves, les élèves)

C’est un bain de fraicheur

Eux voient passer une troupe,

Un groupe de Français par semaine

Du tour opérateur

(La c’est Club Av’)

Arrivant vers 15 heures

Exaltés tranquilles par leur randonnée

je me demande quel est leur regard sur nous

j’essaie de faire en moi un noyau dur, un filon de leurs vingt paires d’yeux pensant

regardant

ceux qu’ils voient à peine passer

J’essaie de collecter toutes leurs pensées en simultané

comme quand je travaillais à faire des reportages vivants sur les colonies de vacances en rentrant un peu dans l’esprit des enfants et ados. J’aimais cet exercice consistant à aller ailleurs que dans mon sempiternel moi. Le propre du journalisme, certes, mais être immergé dans un essaim d’enfants en activité, était revigorant en diable. Fin de l’aparté

Petites filles et garçons sont ici habillés pareils, peu différenciables jusqu’à 7 ans,m’explique Kathleen, Qui a crée l’école attenante pour scolariser son propre enfant à son arrivée ici !

Sur le chemin, en montant vers la Casa du bas de la colline

Dans la vallée de Paul

On croise des collégiens en uniforme bleu ciel tendre,

chemise blanc nuage

qui causent avec moi

eu égard à mes yeux avenants

et mon éternel sourire mi figue rieuse mi sec amer

l’un d’eux me récite en impeccable français :

« Manger de la soupe, c’est bon pour la santé. »

J’approuve, en disant :

« Oui, mais pas pendant la montée »

en portugais, bien sûr

Au petit déjeuner,

Les élèves évaporés

Crayons, feuilles et bouilles toutes neuves

Yeux grand curieux ouverts

remplacés par

Confiture de nèfles, de papaye, de goyave et d’araça, une baie rouge cousine de la goyave au goût plus subtil. Et toujours une banane, une carafe partagée de jus papaye orange banane,

Pour moi un thé noir ou vert

Puis café nuit de suif

Direkt in the throat

On part marcher une dernière fois vers la vallée de Paul,

Cap Vert

adieu le val das Pombas, on arrive en deux heures de vallée vers la mer

En croisant au village de Paul les lycéens sortant du samedi midi,

Cap Vert

Cap Vert

Après, une étrange église à colonnes ressemblant un casino pastiche comme Las Vegas ou Macao en sont prodigues,

autoproclamée Temple du Chrétien rationaliste,

Une dernière fois plongée du haut d’une montagnette vers le creux d’une rivière,

Cap Vert

Cap Vert

Une levada furtive empruntée seul puisque je suis la chèvre du groupe

Grimpant en plus des trajectoires balisées par l’itinéraire de groupe

Qui met toujours du temps à me rattraper

Huguette cite à mon propos la chanson du furet :

« il est passé par ici, il repassera par là… »

Jour 6, dernier vendredi à Sao Antao du côté des vallées rivières verdoyantes

Avant de rejoindre en van aluguer (taxi collectif) par la récente route côtière le côté aride, lanzarotien en diable, de l’île, l’embarcadère de Porto Novo. Et le ferry « Armadas » qui nous ramènera en une heure de douce houle à Mindelo sur Sao Vicente

Après une dernière marche en vallée de 3 heures 30 vers l’origine du monde le long d’une ribeira (rivière) en redescendant de la maison jaune où j’ai pris une single pour la seconde nuit histoire de réchapper au ronfloir collectif de 7 personnes de la première. Bis repetitat.

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On mange le samedi midi une pizza face au sable noir et à un mouvement d’ensemble d’enfants léchés par l’eau sur le sable noir basaltique, je les prends abondamment en photo. Petite chorégraphie pour mer et enfants mouvants.Cap VertCap VertCap VertCap VertCap VertCap Vert

En face de la pizzéria « Black Mamba » perdue en contrebas du bourg de Paul, tenue par une italienne blonde, amalfitaine charmante, qui y croit. Il faut. Des joueurs de foot jouent pourtant sur un terrain poussiéreux juste devant, rabattant des nuages de poussière vers les assiettes et le patio du « Black Mamba » où l’on déjeune d’une bonne pizza. Dieu que c’est bon après la cachupa (céréale locale accommodée de mille façons) à tous les repas !

Je commence à en avoir assez du groupe de Français formatés par l’âge et surtout leur indécrottable appartenance nationale.Cap Vert

Mais cela relève de mon problème d’apatride portant en permanence trois ou quatre regards sur le monde :

Avec les Cap verdiens comme Didi, que j’ai fait poser en nature morte papaye je me sens plus Portugais DSCF3344 (2)virant au créole latin. DSCF3317Cap VertCap VertCap VertCap Vert

Je suis un caméléon, ce n’est pas de la faute des Français…

Ca sent la fin de séjour

On glande mijote là avant de partir par la route côtière vers Porto Novo

Où l’on reprendra le bateau pour Mindelo

Cap Vert

Je pars à gauche le long de la côte pour un dernier aller retour initiatique

Tandis que les autres du groupe, déjà bien rassis,

Vont encore s’asseoir au café d’à côté

Bateau, houle, aucun dauphin, y en a parfois d’indiqués dans les guides

A l’embarcadère flambant neuf

J’ai acheté une carte de Santo Antao et le denier paquet de Doce de Coco,

croûteuse douceur en caillou de coco vanillée qu’on avait mangé en rando, Tant qu’il aura des bateaux sous des climats chauds, il y aura de l’espoir, me dis-je, tant pis pour l’image bâteau, je le pense

En me mettant nus pieds en équilibre sur chaise plastique le long de la houle

Le long du mouvement jusqu’à Mindelo à 18 heures arrivant

Cap Vert Cap Vert

Si belle Sybille la montagne au-dessus accrochant nuage velouté sans y croire

Si bellement située sur la hauteur de San Nicolau dominant la baie de Mindelo

Où je ne serai jamais chez moi

Cap Vert Cap Vert

Qui ne vaut pour moi que trois soirs

et c’est bien comme ça

Un samedi soir à Mindelo gagné en dernier soir

Après le dimanche d’avant déjà ici arrivé, c’est pure petite merveille de boucle hebdomadaire temporelle d’y être de nouveau le dimanche d’après…

Dans la montée à pieds, la ruine de l’ambassade d’Angleterre décatie dans ses beaux restes coloniauxDSCF3473

Au sommet, la maison jaune ruine de l’ancienne prison, de l’ancien phare

La voiture jaune vintage dans un tournant de la route que j’ai photographié en premier plan savant de la ville pour créer un effet Mindelo arrière plan baie, jour Le premier  midi Peu après l’arrivée de l’aéroport Cesaria Evora décrit dans mon article.Cap VertCap Vert

(voir mon Post Cap Vert)

Les fleurs violettes par terre en tas comme cheveux coupés volent au vent par rafales chaudes Par terre chez le coiffeur en extérieur

Une dernière fois, montée vers la pauvre barre du

résidential Jenny à patio intérieurCap Vert

A l’entrée, au premier, dans la salle des petits déjeuners à ciel ouvert

un pochoir de Cesaria Evora par Sarah Chelou

Artiste dont je suis amie sur Face de bouc

Oui, profitez de chaque instant restant

me dit Mimi la Française, gérante de l établissement

Qui a une immense terrasse au cinquième

Que je lui envierai vaguement le lendemain matin

En faisant ma gym sur la terrasse du sixième la dominant

Face à tout, ciel ouvert

Après ma dernière nuit à Mindelo

Où ça chantait au Club Nautico, à côté du Centro Cultural, ancien dock de pierre blanche,Cap Vert Cap Vert Cap Vert

Face à l’Alliance Française, dans la minuscule avenida Lisboa

Le café Lisboa plein de reliques de Cesaria Evora

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Et de maillots footeux de la sélection nationale au nom et logo amusant:

Les Requins bleus, os Tubaroes Azuis.

Cap Vert

Plus loin, avenida FFF, la maison rouge où vécut et vit toujours la famille de Cesaria Evora

Je hasarde en discutant qu’on en fera bientôt un musée

On me répond :

« Oh, vous savez, au Cap Vert, rien n’est certain. »

Ah bon, là non plus ?

Mais qui résiste longtemps à une juteuse petite route culturelle

Conçue « sur les pas de Cesaria »

En termes de marketing touristique ?

Personne, donc ils y viendront… Je ne fais qu’anticiper !

Ma dernière soirée à Mindelo,

j’étais, comme souvent en voyage,

Piteusement un peu crevé à force d’insomnies insipides, la bronchite m’avait rattrapé

Je devinais bien que je n’irais pas au bout de la nuit comme je l’aurais souhaité pour faire la fête

Je me fis porter pâle au repas du dernier soir du groupe dans un restaurant pour touristes

Au menu manqué, deux heures de creux bla bla de Français en voyage

Après avoir dignement participé au dernier punch collectif du groupe dans le patio de l’hôtel

Sur les hauteurs du Alto de Nicolau dominant joliment Mindelo et sa baie

Que j’avais shooté le dimanche d’avant

Avec au premier plan une voiture de sport jaune décatie mais d’encore belle allure

Une boucle hebdomadaire quasiment bouclée d’un dimanche à l’autre

Une page se tournant en dernier samedi soir à Mindelo

J’écumais  quatre fois la place principale praça Novo,

square à enfants riants, jeunes se regardant et les rues du centre, allai dans ma superette de voyage rituelle afin d’acheter quelques bizarreries et une bière bue au square, négligeai le bar à musique pour touristes  à carte en allemand et anglais sans prix indiqués (pas bon signe), me contentant d’en humer le son qui était bon.

Puis m’en fut prendre un peu de bon temps au Clube Nautico

réputé pour être le meilleur bar à musique, dans un dock, boucle bouclée

groupe chantant la nostalgie d’être Capverdien,

de « Chorar », c’est-à-dire pleurer

la nostalgie d’appartenir à des îles un peu perdues.

Sur fond de mer une autre bière

en regardant distraitement le cul de la bouteille et celui de la serveuse,

jeune et jolie

qui le sentit, naturellement,

étrange comme les dames savent qu’on scrutent leur arrière-train, la télépathie sert au moins à cela de façon scientifiquement prouvée… Cap Vert

Moi aussi craignant tout d’un coup de « chorar » en rétro-perspective des années passées

à ne pas attraper assez de petits culs,

quoique

cul que, cul de sac

petit cul sec d’os

de sot-l’y laisse

que je suis !

Plus tard plus tôt dans les rues de la nuit

Une péripat’ croisée deux fois,

Chaque fois me regardant,

en pro du regard me jaugeant,

me demanda sans trop y croire

Si o senior queria qualquer coisa ?

«Si le monsieur avait besoin de quelque chose ? »

Il ne savait pas de quoi

Ne saurait jamais trop de quoi

Besoin lui était.

Pas de ça, pas comme ça, tralala de nana ?

Musique émouvante au club nautique à ciel ouvert,

puis après que je sois allé m’écrouler dans ma single côté cour.

Techno all night long audible dans toute la baie de Mindelo

Qu’on entendait du Residential Jenny *

Perché sur la hauteur du Alto de Sao Nicolau

me dirent le lendemain les voisins

qui avaient une chambre avec balcon

donnant côté Mindelo, donc côté baie et bruit

Le lendemain matin

Deux heures de plus inespérées

D’un

Dimanche matin à Mindelo espéré

Car retard de deux heures de l’arrivée de l’avion

Retardé par la neige au départ de Paris.

Du coup, longue promenade d’une totale gratuité errante dans les rues

de Mindelo désertes comme le dimanche d’avant

Une autre boucle temporelle bouclée comme je les aime

Puis, avec le groupe que je sème,

dernier tour à la plage à droite de Mindelo

A Laginha, à 10 minutes de là

Discussion avec une serveuse au café d’à côté

Jus d’orange pressé

Croquettes de poisson et tartelettes de fromage sucrées, queijadinhas, si portugaises, commandées au bar à emporter

Petite course à pied sur la plage

Je croise la seule française du groupe

Une obèse faisant attention à elle, très digne pendant les marches, je l’aimais bien

Capable comme moi de gouter

un dernier pieds nus dans l’eau pour la route

 

Je suis ce jour-là trop bronchiteux pour aller me baigner

sinon j’y eusse

en gamin furtif plongé

Gamin furtif de 48 ans sans chaloupe,

allure faussement chaloupée

A mes pieds,

j’avise un corail à tête de pirate qui me fait de l’œil

Il finira sur mon balcon après 6 heures d’avion

Long aparté personnifiant, quasi subliminal

Bonheur d’avoir au Cap vert croisé encore un peu de mes origines lusitaniennes qui me tiennent lieu de quête annexe. Comme avant aux Açores, à Madère un peu, à Macao aussi,

Trois fois tant au Brésil

48 ou 78 fois au Portugal.

Tiens, petite victoire, après 13 ans de tentatives

Ma mère m’a donné les clefs de notre petit deux pièces grand-parental à Lisboa

Dans une banlieue façon Mairie des Lilas

Balconnet, jolie vue au loin sur le Tage fleuve

Pas refait ni repeint depuis 1974, Cap Vert

Me souvient encore de la visite d’achat avec mes grands-Parents

Cette année-là

Peu après la révolution portugaise du 25 avril

Dont on fêtera en 2014 les 40 ans

Et les 39 hier.

Depuis 74, appart, mobilier restés tels quels

Dans leur jus de poussière sèche

Gaz et électricité coupés,

charges à la copropriété non payées

Me léguant aussi avec ces clefs

Sésame empoissonné

8 ou 10 ans d’arriérés d’impôts locaux non payés

Car elle ne voulait plus payer

Avait déjà dans sa vie trop payé ?

Et  depuis 15 ans avait sombré

dans sa bulle d’égarement

pour quoi que ce soit de « raisonnable. »

Plus marcher, plus se laver ni corps ni cheveux

Elle est dotée

Surgie d’un tableau de Jérôme Bosch

De Cheveux raides comme des astéroïdes flêchés dressés

jaillis

Antennes de folie capillaire surgies

le long du visage sans âge

Du coup, elle avait encore bien failli me faire perdre le gout de vieillir

Pour ne pas reproduire ce modèle

Espérant tout de même

Prendre le contrepied

De cette piteuse façon de se donner congé

On (dé)fait ce qu’on peut, n’est-ce pas ?

Parfois les liens intérieurs, comme dans slon cas, sont devenus trop étroits

On n’arrive plus à se libérer de sa névrose étroite

Comme des yeux vitreux

A travers le verre dépoli

De la résignation cala-miteuse

Des fins de vie

Dans le capharnaüm

D’une naphtaline

Calamitée

Le seul homme qui me donnerait le goût de vieillir avec sérénité

Est mon oncle Manfred, 71 ans, ici pris devant son Jasmin du Portugal chez lui à Menton

DSCF4004

(Il est frère de mon père mort à 48 ans)

Manfred, un homme bien éduqué, très diplomate,

pas encore tout à fait dinosaure

Vitalité encore dans son rire, individu roué aussi :

DSCF4009

Il a été auditore, consultant comptable d’entreprises pendant 40 ans

Il possède ainsi un esprit subtil, retors diront les innocents,

Organisé en espalier

comme les 6 niveaux de son jardin de

Roquebrune  DSCF4001

Le jardin doté d’un monte charge sur rails

La maison tout équipée de bois et motifs boisés peints tyrolien

Qu’il a fait construire vers 2000

Et qu’il veut vendre car sa femme milanaise

Ne s’y est jamais sentie à l’aise.

Dommage, j’aimais bien le petit intérieur de maison du Tyrol bavarois du Cap Martin de Manfred, regardez cela : DSCF3998

Et surtout lui, ce double impossible de mon père,

CommeDSCF4012lui impassible, sauf quand je parviens à le dérider pour cet auto portrait de mon cru…

Il me raconte quand je vais le voir

la vie de notre famille côté allemand

Pendant la guerre où les Allemands

ont eu le plus tort de

Ne pas savoir ce qu’ils auraient du.

Cette drôle d’époque affreuse où même

Le sauçissonesque acteur jouant

inspecteur Derrick

S’avéra aussi post mortem avoir tété du SS

(et pas ambulancier comme il le prétendit)

Même ce vieux schnock de Derrick, un SS ?

Bigre de bigorneau !

 

En index : Situation mindelienne du residencial Jenny :

Situé directement face à la mer à Mindelo sur l’île de São Vicente dans l’archipel du Cap-Vert, le residencial Jenny met à votre disposition des chambres confortables et bien équipées.

 

À quelques pas du centre-ville et de son effervescence, vous bénéficierez au Jenny d’un calme précieux et d’une vue remarquable sur la baie de Mindelo, considérée depuis 2002 comme l’une des plus belles au monde.

*Au sujet de l’hôtel :

« Nouvellement rénové, le residencial Jenny bénéficie d’une situation privilégiée, sur le flanc d’une petite colline faisant face à la baie, à trois minutes à pied du centre historique de Mindelo et à quelques enjambées supplémentaires du port. Il suffit de longer le front de mer bordé de palmiers pour profiter de la belle petite plage de Laginha et de son atmosphère de petit Brésil. »

 

« Dès les premiers rayons de soleil et jusqu’au crépuscule, les terrasses du Jenny offrent une vue panoramique sur la baie et sur une bonne partie de l’île ; sous le ciel bleu azur, les voiliers entrent et sortent de l’anse sous le regard de Monte Cara, la montagne emblématique de Mindelo, tandis que les ferries franchissent doucement la digue pour rejoindre l’île voisine de Santo Antão… » Cap Vert

 

Ah, la belle bluette régionaliste…

Pourtant magnifique carte postale en vrai

Avant de devenir un cliché pour guide touristoc

Ainsi va le petit réel voyageant

Du XXIieme siècle

 

Exercice sans style

L’abrupte chute façon texto :

Mindelo, c’est trop bo.

 Cap Vert

J’y reviendrai dans de beaux draps

Pour y croiser mon idéal exotique

Loti dans la pierre

Le sable noir et le vent solaire

Les enfants dansant sur la plage

Du temps qui spasme.

DSCF3285 (2)Cap VertCap VertDSCF3353 (2)Cap VertCap VertDSCF3353 (2)Cap Vert

Cela n’a rien à voir, sauf Roquebrune comme clé d’entrée,
de glissement de terrain freudien
Freudian slip en anglais
signifie acte manqué

Signalons donc à propos du Corbu cette actualité en sa fondation parisienne :
Autre bonus en la rue du Docteur Blanche abritant une autre belle Maison- Fondation Le Corbusier, la villa Roche : Justement, une expo jusqu’au 31 janvier y présente les photos de Lucien Hervé sur le Cabanon du Corbusier à Roquebrune Cap Martin, où il finit ses jours, non plus les pieds, mais la tête dans l’eau. On la visitera volontiers quand faire se pourra, une l’été indien passé, la pluie (cinglant le réel de la résignation à l’hiver) revenue…
Même si cette année, la douceur persista jusqu’à fin novembre : Bigre, il y aurait anguille climatique sous roche ? Cela tombe bien, l’exposition s’appelle : les Vacances.
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Lucien Hervé : Les vacances de Monsieur Le Corbusier
Photo : Lucien Hervé, Le Corbusier devant le cabanon, Cap Martin – Roquebrune 1951
© FLC-ADAGP / Lucien Hervé / J. Paul Getty Trust

Détails ci-dessous
et ce joli billet citant le site de la Fondation du Corbu :

Lucien Hervé : Les vacances de Monsieur Le Corbusier
Fondation Le Corbusier, Paris
Jusqu’au 30 janvier 2015
Dans le cadre du« Mois de la Photo à Paris »
En partenariat avec l’Association des Amis de Lucien et Rodolf Hervé


« Le Corbusier travaille. Il est en vacances au Cap-Martin où il a construit son Cabanon (3,66 x 3,36 x 2,26) au bord de l’eau. Le Corbusier dessine, écrit, déjeune avec Yvonne, son épouse, plaisante avec Thomas Rebutato, son voisin, propriétaire de la guinguette l’Étoile de mer. La mer à quelques mètres. Elle l’attend pour son bain quotidien, cette Méditerranée qu’il a toujours admirée, aimée et qui l’accompagnera dans son dernier voyage. Hervé travaille. Il réalise quelques clichés de Corbu dans l’intimité. Il fixe ces rares moments où le crayon s’arrête, où l’esprit se repose, où le plaisir de l’eau l’emporte.

Une trentaine de photographies réalisées par Lucien Hervé au cours des années cinquante sont présentées dans la Maison La Roche, siège de la Fondation Le Corbusier à Paris ; quelques dessins originaux de Le Corbusier représentant le site du Cabanon de Roquebrune-Cap-Martin complètent cette évocation de sa résidence d’été.

Le révérend père Couturier, directeur de la revue l’Art sacré, fut à l’origine de la rencontre entre Lucien Hervé et Le Corbusier. Après avoir recommandé Lucien Hervé auprès de Matisse, puis auprès de Fernand Léger, il encouragea le photographe à se rendre à Marseille pour y photographier le chantier de l’Unité d’habitation. À la fin du mois de novembre 1949, Lucien Hervé réalisera en une seule journée plus de six cent clichés de l’œuvre monumentale avec son Rolleiflex.

Le Corbusier à qui il avait fait parvenir son reportage est enthousiasmé par son travail. Il décide alors de l’engager pour photographier ses œuvres, aussi bien architecturales que plastiques. Hervé travaillera pour Le Corbusier de 1950 à 1965 et réalisera plus de 20 000 clichés constituant ainsi une documentation de première main sur l’œuvre architecturale – livrée au commanditaire sous forme de contacts recadrés et collés sur des planches de classeurs – représentant aussi bien des reportages sur des chantiers en cours (Chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp, Unité d’habitation de Rezé-les-Nantes, Usine Claude et Duval à Saint-Dié, Secrétariat,Assemblée et Palais de Justice de Chandigarh (Penjab, Inde), Palais de Filateurs à Ahmedabad (Gujarat, Inde), etc., y compris des clichés des maquettes des œuvres in situ…) que des réalisations antérieures pour lesquelles Le Corbusier souhaitait mettre à jour l’iconographie (Villa Savoye à Poissy, Cité de Refuge de l’Armée du Salut à Paris).

Hervé se verra ensuite confier la couverture photographique de l’œuvre plastique de Le Corbusier : peintures et sculptures, carnets de dessins, gravures, etc. Il réalisera également des portraits dans l’immeuble de la rue Nungesser et Coli : l’artiste au travail dans son atelier, images de Le Corbusier et d’Yvonne dans l’intimité de l’appartement. Un séjour dans le cadre exceptionnel du Cap-Martin sera également l’occasion de produire une série de clichés de vacances qui demeurent l’un des rares témoignages de la vie chaque été au Cabanon. Ces portraits témoignent de la grande proximité entre les deux hommes et de cette relation exceptionnelle entre les deux artistes qui dura plus de quinze ans.

Chacun viendra puiser chez l’autre les éléments qui viendront enrichir son travail. Ils sont tous les deux habitués à transgresser les contraintes exercées parleurs pratiques respectives. L’architecte doit faire avec le terrain, le programme, le client, l’économie… Le photographe sait s’adapter à la demande,au climat, aux moyens, à la technique. Ils partagent une même approche formelle de la photographie – Le Corbusier l’a pratiquée en plusieurs occasions et il en a nourri ses créations – l’image originale est un matériau transformable, le document devient vite méconnaissable au bénéfice d’un pur objet plastique. L’usage qu’ils lui assignent sera cependant divergent, pour l’architecte, il s’agit de mettre en œuvre un outil de communication efficace tandis que le photographe cherche à approfondir sa pratique plasticienne. Il construit des images dont le cadre et la composition s’inspirent des formes épurées,rigoureuses et lyriques des bâtiments qu’il capte, les réinterprétant ensuite jusqu’à l’abstraction.

Le travail d’Hervé contribua largement à la diffusion et à la connaissance de l’œuvre de Le Corbusier, celui-ci puisant abondamment dans ces ressources pour illustrer les volumes de son Œuvre complète pour réaliser le livre culte sur Ronchamp ou encore le testament intellectuel de L’Atelier de la recherche patiente. Il les confiera aussi très souvent aux revues et aux magazines qui le sollicitent pour des articles… »

2 réflexions sur “Samedi soir à Mindelo

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