Grande Motte secrète, Label XX siècle

Une Grande Motte un peu bizarre, qui cherche son second souffle. Cité conceptuelle, entamée en 1963, achevée en 1993, labellisée « Patrimoine du XXe siècle » en 2010. Ce qui en a laissé certains sans voix. Elle a su tailler la sienne, de voie, en cinquante ans depuis ses débuts, qu’elle fêtera en 2014, la semaine du premier octobre. C’est un peu de tout çaqu’on retrouve dans mon article sur une Une Grande Motte idéalisée

Mais avant de le télécharger, continuez à lire ce qui suit. Oui, il s’agit bien d’une injonction contradictoire.

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Joyeuse utopie – triste aussi les jours gris d’un archi- mage bâtisseur, Jean Balladur (oui, le cousin d’Edouard). inspiré par mer et dunes aux alentours, mais surtout par un voyage d’études initiatique fait en 1962. A Brasilia, la ville du visionnaire Oscar Niemeyer ( qui s’est éteint à 105 ans – 10 jours en décembre). D’ailleurs, j’ai fait demander à Niemeyer ce qu’il pensait de la Grande Motte (beau livre et plans à l’appui à lui envoyés);
Il a répondu « qu’il ne voyait rien là pour donner une opinion ». C’était plus joliment dit en portugais :

« Nao vejo là nade para opiniar » . Il faut préciser qu’il détestait s’exprimer sur l’oeuvre d’autrui. Il n’empêche qu’à mon instigation, avec un ami photographe, Stéphane Herbert, on monte 18 mois plus tard une exposition-hommage à lui consacrée par La Grande Motte. Peut-être sous la forme d’un point/contrepoint en ville à ville : La Grande Motte/ Brasilia. Toutes proportions gardées. Peut-être pas.

Mise à jour juillet 2014 : La voici !

Exposition CHANDIGARH &BRASÍLIA @ La Grande Motte
Regards sur 2 capitales et 1 cité remarquables, remarquées
« 3 villes du Patrimoine du XXième , 3 utopies concrètes »
Chandigarh, Brasilià, La Grande Motte
sur le site Concrete Hub :

http://concrete-hub.com/stephane-herbert-chandigarh-brasilia-capitales-modernite/

http://concrete-hub.com/stephane-herbert-grande-motte-12/

http://concrete-hub.com/stephane-herbert-grande-motte-22/

L’exposition est susceptible de voyager, de devenir un doc, en mettant l’accent sur ce que l’on voudra :
(controverses et averses suscitées par ces bâtis, mise en perspective historique, évolutions, témoignages etc.)

Exposition en quatre temps :
– Au printemps/été 2014.
– En octobre 2014, à l’occasion des 40 ans des débuts au Point Zéro de La Grande Motte,
cette autre utopie architecturale réalisée.
– Second semestre 2015, lieu(x) à suivre
– Open future…

Retour vers le passé

Jean Balladur avait d’abord pris peur devant l’ampleur de la mission qui lui était assignée quand il découvrit la Grande Motte en 1962 :
un nulle part, entres dunes, mer, étangs et moustiques teigneux… Il continua sa mission d’étude au Mexique, où il fut fasciné par les pyramides mayas, la mythologie précolombienne du temple Teotihuacán,
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ainsi que le dieu-serpent Quetzalcóatl, formes que l’on perçevra dans les dégradés à degrés de la future cité idéale de Balladur :

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Le lieu où les hommes deviennent des dieux. Tel est le nom de cette ancienne cité Etat des Mayas qui fut, pendant 500 ans, la plus puissante d’Amérique avant d’être détruite vers 650 après JC. Sur le site, on trouve le palais de Quetzalpapalotl et le palais dédié à Quetzalcoatl : le fameux serpent à plumes.

Le lieu est dominé par deux pyramides. La plus grande d’Amérique : la pyramide du soleil, et celle de la lune, plus petite. » width= »590″ height= »443″ /> Le lieu où les hommes deviennent des dieux. Tel est le nom de cette ancienne cité état Mayas qui fut, pendant 500 ans, la plus puissante d’Amérique avant d’être détruite vers 650 après JC. Sur le site, on trouve le palais de Quetzalpapalotl et le palais dédié à Quetzalcoatl : le fameux serpent à plumes. Le lieu est dominé par deux pyramides. La plus grande d’Amérique : la pyramide du soleil, et celle de la lune, plus petite.[/caption]

C’est un peu de tout ça ce qu’on retrouve dans mon article sur une Une Grande Motte idéalisée Avec des photos, comment dirais-je, un peu survendues. Un peu trop belles ? Mais nous nous nourrissons d’illusions plus que de hérissons, n’est-ce pas ?

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La pyramide sacralisée, oblongue perspective vers un ailleurs. Par contre, les surfaces des appartements sont petites, comme dans ces années-là...
La pyramide sacralisée, oblongue perspective vers un ailleurs. Par contre, les surfaces des appartements sont petites, comme dans ces années-là…

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Jolie chapelle qui serait très Dreyer ou Lang en noir et blanc, avec mobilier façon Jean Prouvé.
A venir, la Jolie chapelle qui serait très Dreyer ou Lang en noir et blanc, avec mobilier façon Jean Prouvé.


Voici deux liens d’intérêt en termes de convergence, filiations, arborescence
d’utopies urbaines réalisées, de l’aura qui en résulte, traces, perspectives …

Passé et présent :
Cette Expo au Frac Centre, Orléans :
http://www.frac-centre.fr/villes-visionnaires-605.html

Futur
Le projet Herzog & De Meuron de la Tour Triangle à Paris XV, qui connaît des péripéties, comme d’habitude (ce qui rappelle votre propre genèse polémique) :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/10/28/paris-le-projet-de-la-tour-triangle-vacille_4513825_823448.html

Descriptif de l’expo, qui vous met des ailes et du baume au coeur : )
« Conçue en deux volets, l’un historique, l’autre prospectif, cette exposition rend hommage à l’historien et critique Michel Ragon qui, dans ses ouvrages Où vivrons-nous demain ? (1963) ou Prospective et Futurologie (1978), fit découvrir les enjeux de cette architecture expérimentale au coeur de la collection du Frac Centre.

Dans l’après-guerre, des architectes refusent le diktat de l’architecture fonctionnaliste pour s’engager dans une redéfinition radicale de la ville. De l’analyse précise des mutations sociologiques de leur époque, ils tirent des
« systèmes urbains » capables d’organiser de façon globale et d’anticiper les nouveaux modes de vie occidentaux.

Yona Friedman est l’un des premiers à théoriser les principes d’un urbanisme spatial à l’échelle planétaire. Ses études sur la mobilité, énoncées dès 1956, influent largement sur le développement du courant « futurologique » qui traverse les années 1960 et dont Michel Ragon se fait le porte-voix.

Au travers de revues et au sein du GIAP (Groupe international d’Architecture Prospective), il diffuse les nombreuses recherches de cet urbanisme « prospectif » : ces cités du futur déploient de gigantesques infrastructures hors-sol, qui favorisent une circulation libre et continue des hommes et des informations.

L’exposition s’attache à restituer cette quête de nouveaux territoires et de configurations urbaines capables d’accueillir les citadins à venir, à travers six sections thématiques et une centaine de maquettes, dessins et photomontages.

Entre pragmatisme et utopie, les projets présentés, pour la plupart issus des collections du Frac Centre, incarnent l’optimisme des « années pop », le mythe d’une culture en quête de loisirs et de consommation, fascinée par le rêve cybernétique et la conquête spatiale…. »

 

Une réflexion sur “Grande Motte secrète, Label XX siècle

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