L’idée de toi me manque parfois, je te voudrais tellement à côté de moi, mais tu es devenue inaccessible, surtout quand tu es là
surtout quand tu es là et moi avec
L’idée (hâle) de toi manque parfois
L’idée (hâle) de nous manque parfois
Combien de temps l’amour peut-il durer,
raciné carrée de nos égotismes cumulards ?
- Du côté de Sainte-Marie de Compan, une année record d’enneigement, sublime tempête de neige, deux surprenants coups de tonnerre, deux heures plus tard, annonceront encore des neiges à venir, selon mon aubergiste de l’
www.aubergedes pyrennees.com
L’idée de moi me manque souvent

Avoir le luxe de pareils états d’âme m’effare. Je me réconforte avec le seul phare terrestre du territoire hexagonal :
Verzenay, éclairant mer de vignes champenoises
- A l’arrivée à 2400, ça pique un peu en rafales venteuses, petite brumisation de pré-éternité montagneuse ; au-dessus, à 2880 mètres, le Pic du Midi me nargue : il me restera inaccessible.
- Et dans le rétro, y’a tout un monde productif le nez dans le cyberguidon à droite
Car dans le rétro, y’a tout un monde productif
le nez dans le cyberguidon…
qui n’a pas de temps pour l’introspection externalisée
(à ne pas confondre avec une hémorragie interne extériorisée)
- Alors, tracer sa voie, enfin singulière, sans sillonner dans les traces des autres, un festival de glisse velours, hors piste des socio-arcanes toutes tracées, tel est mon lot de luxe neigeux.
Et à gauche, des milliards de démunis
bouffés aux mites par la prédation mondiale
des 1% de surpuissants
«la femme interpellée à Sacramento, le 6 mars 2012, pour avoir lancé des pétales de fleurs sur le Capitole». »
- Thierry THTH me l’avait fait connaître. Ce doigt quintessence de tout ce que l’on souhaiterait dire aux réseaux sociaux mondiaux pompeurs de données personnelles, tout en se laissant croquer…,
Des démunis dominés
Pas forcément loin,en Inde ou au Bangla’dèche.Y’en a juste en bas de mon petit chez moi
des chanceux déchantant :
je me souviens de cet anachorète barbu dormant dehors en duvet à deux pas des Buttes-Chaumont l’hiver dernier. Mort de froid disparu, un matin evaporé…
Les bras en croix
- Torizon malingre Shanghai, du balcon de chez l’ami François
Ne pas être assez grand pour soi
200 % pur soi
Sans fard s’y voir
Nauséeux Nausica, s’agaçant aussi de composer de jolis maux profonds dans 3 centimètres d’eau, façon Boulin ou Houdini.
- Ces pyramibarres un peu balladuriennes (Jean, l’archi de la Grande Motte) me sont en idée quelque obscur rituel sacrificiel post-maya en temple à degrés. Mais en version résidence partagée au pied des pistes. Le supplice de la raclette, l’huile de la fondue jetée sur les manants passant ? Faut voir…
Supportant encore moins pas de ne pas écrire.
Surtout si tout a déjà été dit
Because comme disait Beckett
(toutes proportions gardées) :
- La truite sans Schubert, avec ses sarladaises
je ne suis bon qu’à ça :
glaner des diamants intérieurs là où ils se trouvent
- Lascaux II. Réplique de la caverne de Lascaux rongée par un champignon blanc, devenue mausolée. Beau voyage en Périgord d’un mai pluvieux. Comme si ce bison s’en prenait personnellement à l’origine du monde, un peu. Réplique des répliques, réponse à toutes les suppliques. Bernique !
(Sur) produire, disent ils.
Ad libitum (se)reproduire/
comme un produit manufacturé/
Consommer les êtres, user des autres
comme des produits à obsolescence (dé)programmée/
Par à-coups de dés jouisseurs égotistes ?
C’est à cela que nous inciterait la zappeuse époque ?
I say Burp !
A consommer sur place
Ou bien à emporter ?
Vous l’emballe en paradis classe affaire ?
Poco importo !
Et pourtant, tant…
Car court sur terre, court termisme,
termites du profit terne
Ce que, pour bien déglacer la poêle existentielle, je m’en vais mailler goulûment (tout comme on emaillotte un poupon) avec cet article sur le (non) devenir du mouvement « Occupy Wall street » et Noam Chomsky :
« On ne sait si le professeur émérite du Massachusetts Institute of Technology, né à Philadelphie en 1928, compte vraiment, «avec Marx, Shakespeare et la Bible», parmi «les dix sources les plus citées dans l’histoire de la culture», comme l’a affirmé témérairement The Guardian. Il est sûr, cependant, que sa notoriété mondiale est due tant à son travail théorique qu’à son activisme politique, qui en a fait le héraut de la gauche radicale américaine et internationale. Son engagement remonte à la guerre du Vietnam. Il a ensuite entrepris maintes batailles pour les droits civils, dénoncé la politique extérieure des Etats-Unis, et focalisé sa critique sur le néolibéralisme, responsable des plus grands désastres sociaux, de la perte de contrôle du pouvoir d’Etat par les citoyens et de l’accroissement considérable de l’inégalité entre riches et pauvres.
« ll était donc naturel que, même à 83 ans, il soutînt ces milliers de personnes réunies à Zuccotti Park, quartier général de Occupy Wall Street, qui allaient confluer avec d’autres places du monde, Athènes ou Madrid, et rejoindre les Indignados. Occupy est la contribution que Chomsky apporte au «soulèvement», le «premier grand soulèvement populaire, contre trente années de lutte des classes qui ont amené des mutations sociales, économiques et politiques préjudiciables à la démocratie».
«C’est dans les années 70 que tout a basculé…» Quand aux Etats-Unis a eu lieu l’«effondrement des bénéfices enregistrés par le secteur industriel». Une dégringolade qui «a eu des répercussions considérables : elle a enrayé des centaines d’années de progrès continu vers l’industrialisation», enclenché le «dé-développement», causé les délocalisations, modifié le rôle des banques, désarmé l’économie de production pour la faire entrer dans une «phase de financiarisation à outrance», favorisé la concentration dans les mêmes mains des richesses et du pouvoir politique. Dans les années Clinton, Alan Greenspan, salué comme «l’un des plus grands économistes de tous les temps (avant qu’on ne lui impute la responsabilité de la crise)», soutenait que la prospérité «reposait sur « l’insécurité croissante du salariat »», car, précaires, les salariés se taisent, ne formulent pas de revendications, ne réclament ni augmentations ni indemnités de licenciement. «Il suffit de les mettre à la porte quand on n’a plus besoin d’eux.» La crise a accentué les tendances. Résultat ? Il est condensé dans un des slogans choc de Occupy : «Nous sommes les 99%.» Une partie infime de la population possède la plus large part des richesses, et les autres restent «enlisés dans une situation de stagnation», de déclin, de pauvreté, et rien n’assure que la «distance» entre la pointe de la pyramide et la base puisse se raccourcir, bien au contraire. «Ce cercle vicieux génère de la colère, du ressentiment, des frustrations», de l’indignation, et «creuse la fracture sociale».
- Grande cause et grand causse du Larzac
Néocapitalisme. Le mouvement Occupy a réussi à être assez fort pour briser le cercle, sortir de l’apathie, de l’acception passive, amère, désespérée, de l’«état des choses», et a pu «réagir». Chomsky ne croit cependant pas que ses revendications, relevant pourtant du possible – «réglementation et taxation des transactions financières, réforme de la gouvernance d’entreprise qui a amené ce genre de dérives, suppression du bouclier fiscal», etc. – puissent être satisfaites, ni, donc, que Occupy parvienne à freiner les dynamiques ruineuses du néocapitalisme.
S’il demeure optimiste, c’est qu’il considère que la contestation née à New York a quand même modifié et continue à modifier, malgré sa «fin» apparente, les modes d’agrégation sociale, a créé de multiples liens de soutien et de solidarité entre groupes hétérogènes, a diffusé dans la société une sorte de virus, en expérimentant des formes d’autogouvernement qui pourraient devenir un levier pour «démocratiser la démocratie américaine». Occupy, ou comment allier, dirait Gramsci, «pessimisme de l’intelligence et optimisme de la volonté». Noam Chomsky dédie son livre aux «6 705 personnes qui ont été arrêtées pour avoir soutenu Occupy», dont «la femme interpellée à Sacramento, le 6 mars 2012, pour avoir lancé des pétales de fleurs sur le Capitole». »
- Nouvelles mythologies riedeliennes : Los indignados d’un monde dividendesque en rut de capital. Engloutis regurgités au Pont du Diable, en contrebas de Saint-Guilhem-Le-Désert, choupinet village roman de l’Hérault, Labellisé Grand site de France il y a peu.
Wiki qui, y es-tu ?
Le Pont du Diable est un des plus anciens ponts romans de France. La construction aurait eu lieu en 873 selon les dernières recherches conduite par l’université de Montpellier, suivant un accord conclu entre l’abbé d’Aniane et l’abbé de Gellone (dont il reste une chouette abbaye pas loin) , donc probablement dans la première moitié du XIe siècle.
Le pont doit son nom à une ancienne légende qui prétendait que lors de sa construction, le diable venait défaire chaque nuit ce que les hommes construisaient durant la journée. Un jour, les hommes (qui n’en peuvent plus de construire en vain) passent un accord avec celui-ci : il pourrait prendre la première âme qui passera sur le pont.
Ainsi les hommes construisirent le pont. Mais aucun des hommes ne voulant donner son âme au diable, ils firent passer un chien en premier. Fou de rage, le Diable tenta en vain de détruire le pont sans y parvenir et se jeta dans l’eau, d’où le nom « le pont du diable ». »
Pour une fois que le diable paume, c’est cool. Certes, cette fin relève d’une morale périmée, hé lâche…
- Oui, c’est le lac du Saligou go in the Hérault. Je l’aime, même si boue rouge quand tu nages
Une réflexion sur “L’idée de nous manque parfois”