De Dubrovnik à Split, ma seule croisière, ok parce que c’était une goélette, un concours sans circonstance, gagné par 15 agents de voyages ayant vendu le plus de billets pour la Croatie. On m’y avait greffé, c’est à télécharger ici : ou12_croatie
Unplugged. Ce que j’ai tu dans mon papier : du bateau à la noble patine boisée remontait par les canalisations des toilette-douche une odeur d’enfer organique. Pur jus, on va dire biopestilentielle. Alors respirer profondément, la mer, le sillage d’un Ulysse rêvé de ronron des moteurs, les repas de cantine de retraités demi-pension, chaque soir une île ou presque, joie d’enfant à la découvrir, à courir les matins d’octobre le long des monts et des vignes.
Le dernier soir, j’ai voulu jouer les braves gars en organisant un dîner, me remettant pour le choix du restaurant à l’accompagnatrice croisiériste. Gentille comme chou, mais jeune. Trop. En arrivant au resto, je lui ai juste demandé si elle avait bien tout devisé, checké avec le restaurateur, qui sentait le gros relard à plein nez.
No souci, qu’elle me dit. Il nous a juste peaufiné l’addition la plus fausse et salée que j’ai croisé. Au point qu’il fallut faire venir la police, médiation douteuse, laborieuses tractations en anglais jusqu’à bien 2 h 30 avec une flicesse, étalage de mon statut de journaliste. on s’en doute, rien n’y fit. tous durent aller retirer de l’argent, et pas qu’un peu. Le lendemain, tous me regardaient de travers. M’apprendra. Croatie belle dans la lumière automnale, trêve de râles. ais une bombe se perd au dessus d’un nid de voleurs…